La Presse Bisontine 196 - Mars 2018

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018

PERMIS DE CONDUIRE, CARTES GRISES : LES COUACS DU SERVICE PUBLIC

Toutes les démarches liées aux certificats d’immatriculation doivent être faites en ligne. Besançon abrite l’un des 5 centres en France chargés des immatriculations. Des problèmes informatiques puis des difficultés d’information ont retardé nombre de procédures.

l Administration

Conséquence de la mise en place de la dématérialisation

Sacré retard à l’allumage pour les cartes grises Depuis le mois d’octobre, les démarches pour obtenir une immatriculation ne se font plus à la Préfecture mais en ligne, depuis un ordinateur. Un changement qui crée des dysfonctionnements. Des demandeurs attendent depuis plus de deux mois carte grise !

C inq mois que Célia, résidente à Cussey- sur-l’Ognon, attend sa carte grise pour son véhicule qui se transforme de 3 à 5 places, ache- La plaque WWprolongée à 3 mois Conséquence de ces problèmes à répétition, l’état a décidé de prolonger l’immatriculation tem- poraire dite WW à 3 mois et non deux mois depuis le mois de janvier pour ne pas pénali- ser les conducteurs. Les usa- gers doivent fournir une preu- ve d’assurance correspondant au véhicule à immatriculer. En d’autres termes, ils doivent d’abord souscrire une assu- rance automobile avant de demander un certificat d’im- matriculation. n

té chez un concessionnaire. Elle a beau scruter dans sa boîte aux lettres : toujours rien. Inutile d’aller faire le pied de grue en préfecture ! Depuis octobre der- nier, les guichets “carte grise” ont disparu, remplacés par le site Internet ants.fr (agence nationale des titres sécurisés) qui promettait de tout simpli- fier en un “clic”. Les agents qui travaillaient là ont été dévolus à d’autres missions. Toutes les demandes d’imma- triculations doivent donc se fai- re via cette plateforme comme le changement d’adresse, la ven- te, la donation, l’achat d’un véhi- cule d’occasion. Même le per- mis de conduire est concerné. Il faut d’abord créer son compte et s’identifier. Pour celui ou cel- le qui ne maîtrise pas l’outil, ce n’est pas toujours simple. Cinq mois après le lancement, les débuts semblent poussifs même si l’État promet un retour à la normale d’ici peu (lire par ailleurs). Il faut d’abord que les citoyens comprennent, ensuite que l’administration se rôde. Pour autant, certains ont vécu

Des difficultés pour recevoir son certificat d’immatri- culation depuis quelques mois.

d’Expertise et de Ressources Titres) chargé de résoudre ces problèmes croule sous la char- ge de travail. Il tente de com- bler son retard. De nombreux usagers font la navette à la Pré- fecture qui dispose d’un point numérique censé répondre aux demandes. Mais il est souvent saturé. Pour ceux qui ne disposent pas d’Internet, la Préfecture rap- pelle qu’en plus des points numé-

riques à disposition, les mai- sons de service au public (à Pla- noise par exemple) sont à dis- position. Il reste un numéro d’appel (34 00), payant (0,06 centime/min) ou donner son dos- sier à un des 285 professionnels du Doubs habilité à immatri- culer les véhicules. Seul bémol : c’est payant (30 euros enmoyen- ne). La simplification a tué le service public. n E.Ch.

comme si mon véhicule était neuf. Impensable” dit-il. Le certificat d’immatriculation a mis quatre mois si bien que l’assurance du propriétaire l’a rayé purement et simplement. L’acheteur a depuis retrouvé une autre com- pagnie et peut rouler avec son véhicule cette fois immatricu- lé. Comme lui, des milliers de demandes se sont entassées. Le C.E.R.T. de Besançon (Centre

des épopées rocambolesques comme ce Mortuacien qui a importé un véhicule venu de

Suisse.Après avoir validé par internet son dossier, des pièces manquantes ont dû être four- nies notamment pour le calcul des chevaux fiscaux. “On me faisait payer la taxe CO 2

Personne au guichet

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