La Presse Bisontine 196 - Mars 2018

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018

18

BEAUCOUP DE PROGRAMMES IMMOBILIERS À DIGÉRER

queline Cuenot-Stalder, prési- dente de l’Agence départemen- tale pour l’information sur le logement du Doubs (A.D.I.L.). Mais attention au retour de bâtons : “À l’inverse, les loge- ments anciens sont aujourd’hui délaissés. Il faudra travailler à aider les propriétaires à rénover ces logements” indique l’Agen- ce. Bref, le neuf ne doit pas occul- ter ces problèmes notamment au centre-ville. “Il faut arrêter de laisser penser que tous les pro- priétaires sont riches. Il faut les accompagner pour les aider à rénover” poursuit la présidente de l’A.D.I.L. Reste à savoir si les collectivités ont la volonté poli- tique, et les moyens, de finan- cer ce genre de dispositif ? L’ex- capitale a cette chance de disposer d’un prix au mètre car- ré concurrentiel et de nombreuses réserves foncières. Ces surfaces de plancher créées vont se digé- rer au fil du temps. n E.Ch. L’Agence départementale pour l’information sur le logement (A.D.I.L.) du Doubs nous com- munique le dernier chiffre récent de la vacance locative dans le parc privé de l’agglomération. Au 31 août dernier, il était de 4,7 %, “soit l’un des taux les plus bas depuis que l’A.D.I.L. est créée” rapporte l’Agence basée Fort Griffon à Besançon. D’après elle, les agences immobilières ont bien loué avant l’été, notam- ment à des étudiants et de nou- veaux arrivants. Les biens en neuf ont été les plus recher- chés… au détriment des loge- ments anciens. Seulement 4,7 % de vacance locative dans le parc privé bisontin

Pourquoi c’est compliqué aux Vaîtes, et comment Vauban a failli tout perdre ? l Immobilier Besançon va devoir digérer les programmes lancés Besançon construit son futur visage avec les programmes immobiliers à Vauban, aux Vaîtes, à la Viotte, aux Planches-Relançons. La ville a besoin de faire émerger entre 500 et 550 logements nouveaux par an. Cette municipalité bâtisseuse n’estime pas déséquilibrer le marché de l’immobilier sachant que le taux de vacance locative demeure faible. Revers de lamédaille : l’ancien commence à trinquer.

Besançon doit construire 500 logements par an pour assurer son attractivité. Mais les différents programmes urbains menés conjointement semblent difficiles à digérer malgré un marché de l’immobilier bisontin qui reste sain.

“P our l’instant, notre projet aux Vaîtes est en attente” lâche la direc- trice du développement de la sociétéAtik, un promoteur immo- bilier indépendant basé à Mul- house. En “off”, certains profes- sionnels argumentent des contraintes techniques trop importantes ici pour espérer un retour sur investissement suf- fisant. Elles semblent se véri- fier même si les groupes Icade et Néolia vont déposer leur per- mis de construire au cours du second trimestre 2018 respecti- vement pour 50 et 30 logements.

“Tous les terrains ne sont pas soumis aux mêmes contraintes, explique Catherine Herbst, pour Atik. Il y a des questions tech- niques au niveau des terrains sur lesquelles la Ville et la S.E.D.D. ne nous ont pas - enco- re - répondu. Nous avons levé le

pied sur nos études car nous ne pou- vons faire un pro- jet sans avoir tous les éléments. On les laisse revenir vers nous quand ils auront toutes les réponses” poursuit le promoteur immobilier.

L’ancien a du souci à se faire.

L’arrivée des grues comme ici à Vauban : une image qui déclenche des achats et rassure.

L’éco-quartier des Vaîtes comp- te sur les démarrages annoncés pour prendre son envol au moment où l’autre éco-quartier Vauban démarre. Le grand grou- pe français Bouygues immobi- lier investit 14 millions d’euros là-bas. C’est l’acteur majeur. Pourtant, tout a failli basculer en fin d’année dernière au moment du retrait d’un de ses

investisseurs, mettant en diffi- culté le montage financier. Fina- lement, Bouygues a rattrapé le coup mais a pris (un peu) de retard. Les délais de permis de construire étant dépassés, de nouvelles demandes ont dû être déposées (lire ci-contre). Avec les programmes immobi- liers à Vauban, les Vaîtes, Viot- te, les Planches-Relançons, Saint-

Jacques demain, Les Hauts-du- Chazal hier, Besançon a offert beaucoup de logements neufs. La plupart sont occupés. “C’est la preuve que notre marché est équilibré” dit Fabrice Jeannot, président de la S.M.C.I., pro- moteur immobilier. Le taux de vacance locative conforte ses pro- pos. “Le Pinel et donc le neuf se louent très bien” , confirme Jac-

Repères

Les Vaîtes : Vauban :

1 150 logements programmés 800 logements programmés

l

l

l Planches-Relançons : 190 logements,

puis 310 à l’horizon 2029

Made with FlippingBook flipbook maker