La Presse Bisontine 195 - Février 2018

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018

Une nouvelle réserve naturelle pour les chauves-souris CHENECEY-BUILLON 8,13 hectares sous surveillance

La grotte de l’ours, située sur le territoire de la commune, et les pelouses sèches qui l’entourent sont classées réserve naturelle régionale depuis le 17 novembre dernier.

La maire de Chenecey, Laurence

“N ous travaillons à ce classement depuis quatre ans en lien avec la Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l’envi- ronnement, du sous-sol et des chiroptères (C.P.E.P.E.S.C.)” , indique Laurence Breuillot,mai- re de Chenecey-Buillon. Le site de 8 hectares qui se trouve en haut du versant forestier est de la vallée de la Loue (à une ving- taine de kilomètres de Besan- çon), rejoint ainsi les six autres réserves naturelles recensées

en Franche-Comté. Il abrite six espèces de chauves-souris, pour certaines en danger critique d’extinction comme la Rhinolo- phus euryale. “Jusque dans les années cinquante, cette cavité était connue pour héberger la reproduction de cette espèce. Les spécimens ont beaucoup dimi- nué depuis en région, et on ne les voit plus mettre bas ici. Nous allons essayer de voir pourquoi et y remédier” , explique Carole Pusterla, conservatrice du réseau des réserves naturelles régio- nales (R.N.R.).

Un changement de conditions microclimatiques ou dans leur territoire de chasse alentour peut expliquer cette désertion, avec la fréquentation humaine. “Il faut savoir que sur les 9 000 cavités comptabilisées en Franche-Comté, seule une cen- taine voit des reproductions” , précise la conservatrice, qui rap- pelle que les chauves-souris sont “des insecticides naturels et de bonnes alliées pour l’agricultu- re.” Le Grand et le Petit rhinolophe trouvent aussi refuge dans cet-

Breuillot, montre l’emplacement de

la grotte et envisage à l’avenir des projets

pédagogiques avec les écoles autour de cette réserve.

Parmi les milieux souterrains protégés pour les chauves-souris figure désormais la grotte de l’ours. À noter que la nouvel- le réserve de Chenecey n’intègre pas le gouffre voisin des Granges-

ra l’installation de panneaux informatifs et de nouvelles res- trictions “que nous avons anti- cipées avec les chasseurs et les agriculteurs présents sur ce sec- teur” , précise le maire. Car le site, en zone Natura 2000, abri- te de nombreuses autres espèces animales et végétales remar- quables, comme la pie-grièche écorcheur, le lézard vert, la cou- leuvre d’Esculape et la spiranthe d’automne (orchidée sauvage) sur l’ensemble de pelouses, situées au-dessus de la grotte, en mosaïque avec des zones de taillis et de fourrés. n S.G.

te grotte de l’ours pour l’hiber- nation. Tandis que leMinioptère de Schreibers l’utilise tout au long de son cycle biologique annuel (hibernation, transit, mise bas). “On a pu y voir éga-

moyens humains supplémen- taires), font état d’une dizaine d’individus en transit et jusqu’à une centaine regroupés enmême temps. Pour préserver cet habi- tat fragile, un périmètre de pro- tection avait déjà été établi avec la délivrance d’autorisations ponctuelles aux spéléologues. L’accès aux parties souterraines n’y est autorisé qu’entre le 1 er avril et le 31 août. Ce classement en réserve natu- relle, dont la Région aura la charge, vient conforter la volon- té de cette commune de 550 âmes de préserver ses milieux riches en biodiversité. Ce qui amène-

lement le Murin à oreilles échan- crées, qui est une autre espèce sen- sible pour la Franche-Comté.” Les suivis réali- sés jusqu’ici une à deux fois par an (sans doute plus nombreux à l’ave- nir grâce à des

Aussi des orchidées sauvages, oiseaux et insectes…

Mathieu (photo C.P.E.P.E.S.C.).

Huit logements intergénérationnels vont voir le jour PELOUSEY Une autre vision du logement social Les travaux débuteront d’ici avril rue du Pré Saint-Martin. Le programme développé par Grand

Besançon Habitat comprendra 18 logements ordinaires et une résidence intergénérationnelle faisant cohabiter personnes âgées et familles.

Pascal Curie et Yves Daouze

I Ici, on prendra un engagement moral entre voisin. “Il faut que les personnes qui vont habiter là s’at- tendent à l’approche intergénéra- tionnelle” , précise Pascal Curie, pré- sident de Grand Besançon Habitat (G.B.H.). Une charte tripartite signée entre le locataire, le maire de Pelou- sey et le directeur de G.B.H. impli- quera notamment de la tolérance pour les activités de chaque âge, de la bien-

de Grand Besançon Habitat présentent le futur

veillance ou encore une aide à la sécu- rité de ses voisins. C’est le principe de ce nouveau type d’habitat qui cherche à renouer avec “l’esprit village”, tout en participant à la diversification du logement social. “Quand on parle d’intergénérationnel, on ne parle pas seulement de seniors mais surtout du bien vivre ensemble, pour que tout le monde puisse trouver un logement et sa place dans la socié-

programme, d’un coût de 3,279 millions d’euros.

verts privatifs pour certains, un jar- din partagé participera aussi à ces échanges intergénérationnels. L’ensemble se complète de 18 loge- ments individualisés “avec l’idée d’in- clusion et de recréer une vie dans le bourg-centre.” Les loyers mensuels y seront en moyenne de 291 à 500 euros, avec la possibilité de mise à disposi- tion de seize boxes de garages, six places couvertes et six caves. Pensé dans une logique de développe- ment durable, ce programme prévoit en outre la production d’eau chaude collective via des capteurs solaires et un appoint au gaz naturel. Pour un investissement global de 3,279 mil- lions d’euros. Sa livraison n’est pré- vue qu’en janvier 2020, avec des pre-

miers coups de pelle attendus ce prin- temps. Loin de l’image stigmatisée des H.L.M., ce type d’habitat social pourrait bien donner des idées aux autres communes. Des discussions seraient déjà en cours à Fontaine-Écu ainsi que sur un ensemble de maisons intergénéra- tionnelles à Besançon. G.B.H. mène aussi d’autres réflexions autour du handicap. “Une étude de faisabilité doit être réalisée pour un projet d’une ving- taine de logements sur Besançon, en lien avec l’organisme Ti’hameau. Huit d’entre eux seront réservés à des per- sonnes lourdement handicapées qui exigent la présence 24 heures sur 24 d’aidants.” n S.G.

té” , ajouteYves Daouze, directeur géné- ral de G.B.H. À quelques pas de l’école, le long du ruisseau de laNoue, va ainsi se construi- re une résidence de huit logements du T2 au T4 (de 53 à 84 m 2 ), qui réunira personnes âgées en rez-de-chaussée et familles à l’étage.Avec un but : créer

du lien. “La municipalité de Pelousey nous a mis le foncier à disposition, pour que nous y développions ce projet adapté à sa popula- tion en perte d’autonomie, pas encore concernée par les maisons de retraite, et qui veut rester dans le vil- lage” , explique Pascal Curie. En plus d’espaces

Livraison en janvier 2020.

Sept des 26 logements sociaux et intergénérationnels prévus à Pelousey seront adaptés aux personnes à mobilité réduite.

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