La Presse Bisontine 195 - Février 2018
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BESANÇON
La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018
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L ’ h u m e u r
INNOVATION
Confort acoustique
U ne technique innovante et bre- vetée qui pourrait à terme révolutionner le confort acous- tique des habitations, locaux professionnels et industriels. Aliya- sin El Ayouch, jeune chercheur bison- tin de 28 ans, planche depuis cinq années sur ce dispositif capable non seulement d’isoler phoniquement de façon optimale un espace, mais aus- si d’absorber les sons. Alors qu’un mauvais confort acoustique peut géné- rer des problèmes de santé, d’insom- nies, de stress, fatigue…, l’isolation phonique est parfois un élément négli- gé des espaces intérieurs. Tout est parti d’un projet de recherche, financé par la Région : dans le cadre de son doctorat en sciences de l’ingé- nieur, le directeur de recherche de l’étudiant, AbdelkrimKhelif, éminent spécialiste des métamatériaux acous- tiques, lui propose de travailler sur la propagation des ondes acoustiques. “Un exemple typique en milieu urbain pourrait être le bruit d’un marteau- piqueur, difficile à traiter car les murs et les parois ne suffisent pas à l’arrê- ter. Les matériaux classiques, comme le bois, le Placoplatre, le verre… ont des propriétés intrinsèques, mais insuf- fisantes pour stopper les bruits. D’autres matériaux fibreux comme la laine de roche sont efficaces, mais seulement pour les hautes fréquences” , explique Aliyasin El Ayouch. L’idée fut donc d’étudier comment l’agencement, la disposition des objets entre eux, quel que soit leur matériau, peuvent avoir une incidence sur la propagation des sons. Pas de modification sur la com- position atomique ou cellulaire de la matière, et pas d’impact sur la santé
“Metabsorber”, un procédé qui rend les matériaux ultra-performants Une équipe de chercheurs bisontins de l’institut F.E.M.T.O.-S.T. vient de mettre au point un procédé permettant de se prémunir des nuisances sonores. Une start-up est en cours de création.
J ean-Louis Fousseret agi- rait de la sorte, on dirait qu’il se bat comme un lion pour défendre les intérêts de sa ville. Seulement, vues de Besançon, les démarches du maire de Dijon pour tenter de tirer à soi les quelques dépouilles de la réforme territoriale qu’il restait encore à se partager - Gougnafier
siège du C.R.O.U.S., cour d’appel, siège des
banques régionales… -, appa- raissent beaucoup plus fourbes, et passent pour de basses manœuvres. Tenter de défaire le fragile équilibre qui permet à Besançon de ne pas, depuis la fusion des régions, être rétro- gradée au rang d’insignifiante sous-préfecture, c’est une métho- de pour le moins sournoise et malhonnête. Le gougnafier n’est pas celui qu’on a accusé. l
ou l'environnement : il s’agit d’inter- férer sur la forme ou l’agencement d’un objet pour lui conférer de nou- velles caractéristiques acoustiques. Autrement dit, “un effet miroir” appli- qué à un matériau, qui devient alors un “métamatériau”, et qui voit ses propriétés de réflexion décuplées. “On peut même faire en sorte que le son ne soit pas réfléchi, mais absorbé” , poursuit le jeune chercheur. L’op- portunité de diminuer les bruits pro- venant de l’intérieur même d’une piè- ce, et non plus seulement de l’extérieur. Les deux dispositifs ont ainsi été bre- vetés : “ultra-réflecteur”, et “ultra- absorbant”, appelé metabsorber acous- tique pour ce dernier. Avec un intérêt financier non négligeable dans le cadre d’une future commercialisa- tion, puisque cette technologie peut s’appliquer à n’importe quel maté- ‘
riau, du low cost au matériau plus luxueux, à l’instar du marbre. Les applications ont été identifiées : locaux professionnels en open space, res- taurants, usines et locaux industriels, écoles, marchés du bâtiment et du transport… Dès la fin de sa thèse, Aliyasin El Ayouch s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale, en partenariat avec Abdelkrim Khelif, Mahmoud Addouche, maître de conférences à l’Université de Bourgogne-Franche- Comté, et Youssef Tejda, spécialisé dans le prototypage et la mécanique. Le prototype est pour l’heure en pha- se de certification. La création de la start-up est prévue pour le milieu de l’année 2018. Dès 2019, l’objectif est de toucher la cible des industriels, et, à l’horizon 2021, celle du trans- port et du bâtiment. n C.G.
La forme ou l’agencement particulier d’un objet, comme celui tenu par Aliyasin El Ayouch, peur avoir une incidence sur la propagation des sons.
Du 1 janvier au 2 février 2018
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