La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018

l Nuisances Réglementation Toujours difficile de concilier fête et tranquillité publique Besançon réglemente les heures d’ouverture des établissements via une charte de la vie nocturne, ainsi que la vente de distribution d’alcool dans les épiceries. Bilan.

A u centre-ville de Besançon, la fête est à l’image d’un mojito mal dosé : les excès conduisent à des situations devenues intenables pour les riverains. Cris joyeux à 3 heures du matin, jets de bouteilles voire bagarres, ont suscité de nombreuses polémiques que ce soit place du 8 sep- tembre, Grande rue ou rue Bersot. Si les événements se sont calmés ces dernières semaines, la Ville dit rester vigilante après avoir édité en 2015 une nouvelle charte de la vie noctur- ne qui concerne les 150 bars et les épi-

ceries nocturnes. “Une cinquantaine d’établissements l’ont signée, ce qui leur permet d’ouvrir jusqu’à 2 h 30, soit une heure de plus que le passé” explique Danièle Poissenot, adjointe au maire. C’est assez peu. Les débits de boissons adhérents à la charte ouvrent leurs portes jusqu’à 1 heure du matin du dimanche au mercredi et le jeudi soir jusqu’à 2 h 30. Cette décision, expérimentale au début, est devenue pérenne. En contrepartie, les gérants s’engagent à mener des actions de communication en faveur de la prévention, de la réduction des

risques, d’embaucher des portiers… Les résultats escomptés ne semblent pas au rendez-vous : “Certains pro- blèmes ne sont pas résolus, admet Danièle Poissenot. À chaque fin d’an- née, on demande un bilan sur les actions mises en place par les signa- taires, et à chaque fois le bilan devient de plus en plus réduit. Nous allons à nouveau communiquer” dit la mai- rie. “Les mauvais élèves”, bars contraints de fermer après décision adminis- trative, doivent baisser le rideau à 1 heure du matin. Les épiceries sont soumises à une interdiction de ventes de boissons après 22 heures. Voilà, en substance, ce que demande la char- te de la vie nocturne dont l’objectif n’est pas d’étouffer les débits de bois- sons. “Nous avons des bars branchés qui se tiennent bien. Il faut le dire. Ce que nous voulons, c’est une ville festive, oui, mais avec des personnes qui peuvent aller tranquillement au travail le lendemain sans avoir eu à passer une nuit blanche” conclut l’élue. Besançon aspire à ne plus se réveiller avec la gueule de bois chaque ven- dredi ou samedi matin. Environ 6 m 3 de déchets sont ramassés les matins de fête contre 3 les autres jours. n

Danièle Poissenot, adjointe au maire chargée de la tranquillité publique.

“La fête à Besac, - d’alcool, c’est + cool”, c’est fini, faute de budget “L a fête à Besac, - d’alcool, c’est + cool”, concept mis en place dans le cadre du plan de prévention et de lutte contre l’alcoolisation massive des jeunes n’a pas été reconduit par la Ville de Besançon en septembre dernier. Plusieurs soirées étaient organisées en direction des étudiants. Si le résultat de cette opération est difficile à évaluer de manière comptable, c’est semble-t-il son coût (81 000 euros en 2016 et 100 000 euros l’an dernier) qui a conduit la Ville à ne pas poursuivre. n

Un des bars de la rue Bersot a connu une fermeture administrati- ve fin novembre en raison du bruit.

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