La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

13 La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018 ‘ 3,77 % C’ est le - faible - taux de participation de la consultation bisontine du 10 décembre sur la question des rythmes scolaires. 2 683 personnes ont donné sur leur avis sur la question. Il ressort que 57,14 % des votants se sont pro- noncés en faveur du rétablissement des 4 jours d’école. La Ville prend acte et annonce qu’el- le sollicitera une dérogation auprès de l’inspection d’acadé- mie pour modifier l’organisa- tion actuelle des rythmes sco- laires. Le retour aux quatre jours interviendra à la rentrée sco- laire 2018-2019. Malgré la faible participation, voilà un bel exer- cice de démocratie participati- ve. Ceux qui désapprouvent ce résultat mais qui ne se sont pas déplacés aux urnes n’ont plus d’excuse pour râler ! l L e c h if f re

BESANÇON

VIOLENCE

Un lieu d’urgence pour les femmes violentées Le Roseau redonne de la dignité aux femmes battues

“J’ avais un fou furieux à mes trousses. Aujour- d’hui, je me reconstruis après avoir été enfermée durant 10 jours sans pouvoir commu- niquer.” Ce sont par ces mots, durs, mais sincères, que cette Bisontine témoigne de la violence qu’elle a subi de son mari. Elle est partie sans rien de son domicile pour être accueillie dans un hébergement d’urgence à

À Besançon, un lieu tenu secret abrite des femmes victimes des coups de leur mari. Un accueil d’urgence de plus en plus sollicité.

Besançon après avoir composé le 115. Son récit, Isabelle (prénom d’usage pour préserver l’anonymat) l’a racon- té au Préfet du Doubs venu visiter le Roseau dans le cadre la journée mon- diale contre la violence faite aux femmes. Elle a notamment pu faire part de son ressenti quant aux textes de loi et son vécu. Isabelle a notamment dû rester cloîtrée dans un appartement 10 jours durant, sans véritable communication à l’extérieur, si ce n’est les profession- nels de l’association A.D.D.S.E.A.. Le bâtiment rénové du Roseau n’a pu l’ac- cueillir faute de place. Un appartement lui a donc été trouvé. L’association pro- pose à Besançon un accueil pour les femmes victimes de violence. Le lieu est tenu secret pour éviter d’éventuelles représailles d’un mari ou d’un lien de parenté. L’an dernier, 36 femmes et 52 enfants, soit 88 personnes ont été hébergées ici. Un accueil 24 heures sur 24, 365 jours par an, est offert. C’est aussi un accom- pagnement individualisé qui garantit la mise en sécurité, d’engager des démarches envers la Police, puis de trouver des aides à la subsistance pour les ménages les plus démunis avec le recours au réseau caritatif. “La vio- lence touche tout le monde. De 18 à 70 ans, riches ou pauvres. Certaines femmes dans un total dénuement, d’autres ont prévu leur départ.Tous les cas sont dif- férents, rapporte Séverine Guyon, res-

ponsable du Roseau à Besançon. Nous sommes là pour redonner de la digni- té à ces personnes, à ce qu’elles se réap- proprient leur quotidien, leur montrer qu’elles ont des compétences.” Les séjours sont aussi courts que pos- sible, en moyenne deux à trois mois. Ils débouchent sur une solution d’in- sertion, un accès à un logement, voire une nécessité d’éloignement géogra- phique en cas de dan- ger.

est prêt à engager une réflexion avec la Préfecture et les services concernés pour proposer un hébergement aux auteurs contraints de quitter le domi- cile conjugal. C’est en effet une double peine comme l’indique une autre per- sonne : “C’est nous qui sommes dans notre droit, mais c’est nous qui devons quitter la maison et les enfants.” L’as- sociation rencontre une autre difficul- té : l’allongement des durées d’héber- gement pour les femmes en situation d’inconfort administratif ou sans papiers, “que nous accueillons au titre de la pro- tection de l’enfance.” Le Préfet du Doubs a écouté les com- mentaires et promis des réponses. À noter que l’A.D.D.S.E.A. n’est pas la seule à travailler sur ce domaine de la violence. “Solidarité Femmes” apporte également sa pierre à l’édifice dans ce dossier complexe. n E.Ch.

36 femmes accueillies, un chiffre en augmentation.

Une chose est certai- ne : les violences intra- familiales dans le département n’ont jamais été aussi éle- vées. Le secteur A.L.I.A. (Accueillir, loger, insérer accom- pagner) de l’A.D.D.S.E.A. a indi- qué aux autorités qu’il

Thierry Guyon, directeur du secteur A.L.I.A. qui gère l’hébergement d’urgence, en compagnie d’une stagiaire, évoque les mesures pour mettre à l’abri les femmes victimes de violence.

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