La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018
14 BESANÇON
La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018
EN BREF
SANTÉ
Clinique Saint-Vincent Un traitement non-chirurgical pionnier du cancer de la prostate
Bafa Réunion sur le thème “Devenir animateur Bafa” mercredi 13 décembre à 14 heures au C.R.I.J. de Besançon. Le Bafa - brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur - est un diplôme non professionnel qui permet d’exercer en accueils collectifs de mineurs (centres de vacances, accueil de loisirs) ou d’encadrer les temps périscolaires. C’est donc une formation de choix pour les jeunes qui souhaitent trouver un job dans le secteur de l’animation durant leurs vacances ou pendant l’année scolaire. Rens.: 03 81 21 16 16. Expo Exposition à la galerie de l’Ancienne Poste à Besançon (98, Grande rue) du 16 au 22 décembre (vernissage le 16 décembre à 17 heures) avec les artistes suivants : Sylvie Buatois, céramique - raku, Léonie, peinture, et Jack Varlet, photo et vidéo. Heures d’ouverture : 10 h 30 - 19 heures Entrée libre. Diplômes 105 jeunes ont été diplômés par I.M.E.A., l’école de commerce des C.C.I. du Doubs et de Haute-Saône le 17 novembre dernier à Besançon. Apprentis ou étudiants, ils ont validé des diplômes Bac + 2 et Bac + 3 en commerce sur les trois campus de l’école : Besançon, Montbéliard et Vesoul. www.imea.info
L’équipe médicale a traité 100 patients atteints d’un cancer de la prostate grâce à une nouvelle méthode délivrant des ultrasons, une première. Résultat : un meilleur confort pour le patient et de bons résultats.
L’équipe médicale devant l’appareil
permettant le traitement du cancer par ultrason. De gauche à droite, les docteurs Henry, Hintzy, Darcq, Bailly.
A vec 71 000 cas diagnos- tiqués chaque année, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme, devant le cancer du poumon et du côlon. Chaque année, 43 % des cancers de l’ex- Franche-Comté sont pris en char- ge à la clinique Saint-Vincent de Besançon, classée première clinique en Bourgogne-Franche- Comté pour le traitement du
cancer de la prostate. “La prise en charge du cancer prostatique à la clinique Saint-Vincent s’ins- crit dans une démarche globa- le, du diagnostic au suivi post- traitement. Nous avons été retenus pour mener une étude (nationale) ayant pour objectif d’étudier les bénéfices de cette technique comparativement aux interventions chirurgicales habi- tuellement pratiquées” rappor-
te Valérie Fakhoury, directrice de l’établissement qui compta- bilise 430 salariés et 250 lits et places. La clinique privée est à ce jour le seul établissement de la région Bourgogne-Franche-Comté à proposer ce traitement non inva- sif financé en partie par forfait innovation. Il est pris en char- ge par la Sécurité sociale. Depuis deux ans, l’établissement du groupe Capio utilise le trai- tement non chirurgical par ultra- sons focalisés de haute intensi- té (H.I.F.U.) avec l’appareil Focal One. Ce dispositif innovant “délivre des ultrasons de haute intensité par l’intermédiaire d’une sonde endorectale. La chaleur intense, provoquée par la foca- lisation des ultrasons, détruit le tissu à l’intérieur de la zone ciblée au millimètre près” explique
l’équipe médicale dont fait par- tie le docteur Pierre-Charles Henry, chirurgien urologue, pilo- te de cette étude avec le docteur Clément Darcq. Ce dispositif est le premier au monde dédié à la thérapie foca- le (destruction de la zone tumo- rale uniquement).Il associe l’ima- gerie par I.R.M. pour localiser les tumeurs, les ultrasons foca- lisés à haute intensité et l’écho- graphie de contraste pour vali- der le traitement. Non invasive, la technique évite toute incision et limite les complications inhé- rentes au traitement du cancer de la prostate (incontinence et impuissance). Le traitement dure entre 30 minutes et 2 heures et peut être réalisé sous anesthésie : “Les patients arri- vent le matin, ils repartent le soir” poursuit le docteur Henry
qui voit dans cette technique, non douloureuse, une alterna- tive future à la chirurgie. Pour l’instant, seuls les hommes de plus de 70 ans peuvent être trai- tés car des aléas peuvent inter- venir comme l’incontinence ou l’impuissance. Deux études rétrospectives publiées en 2013 et 2014 ont présenté les résultats à long ter- me (10 ans) du traitement total par H.I.F.U. et validé son effi- cacité. Le taux de survie spéci- fique à 10 ans est compris entre 92 et 99 %. Le taux de survie sans métastases à 10 ans est compris entre 86 % et 100 %. Chaque année, l’établissement investit 1,5 million d’euros par an pour s’adapter aux progrès de la médecine et de la chirur- gie. n E.Ch.
L’appareil Focal One permet par la focalisation des ultrasons de détruire le tissu à l’intérieur de la zone ciblée au millimètre près.
UNIVERSITÉ
Initiative Habitat 25 vole au secours des hirondelles
En pratique aussi chez les sportifs
Les étudiants en médecine invités à déstresser Sur le campus santé aux Hauts-du-Chazal, la gestion du stress n’est pas laissée au hasard. Un plan d’apprentissage de la zénitude est notamment proposé aux étudiants qui s’initient à l’eutonie.
“C ette discipline a environ un siècle. Elle s’apparente à une technique de relaxation dont l’objectif est de relâcher les tensions corporelles et psychiques, mais n’a rien à voir avec la sophrologie ou le yoga” , indique Jean-Michel Couteret, professeur d’eutonie. Deux autres pratiques qui faisaient elles aus- si partie des ateliers organisés le mois dernier à la bibliothèque santé, à destination des étudiants bisontins. Le but ? Les inviter à décompresser en période d’exa- mens ou tout au long de leur année d’études avec de “bonnes clefs pour gérer le stress.” Les sources étant nombreuses : surcharge de tra- vail, performance, course contre le temps… et pouvant donner lieu à divers troubles (perte de mémoi-
re, dépression, fatigue chronique, maux de tête). Des problèmes aux- quels ils pourront être confron- tés aussi dans leur futur exerci- ce de la médecine. Cet ancien professeur d’éduca- tion physique et sportive (E.P.S.) qui a exercé pendant 26 ans au lycée Courbet à Belfort, a choisi l’eutonie pour travailler la conscience du corps. “Il s’agit de revenir à une présence à soi, par opposition à ce qui peut nous enva- hir dans notre quotidien.” Une approche qui est aussi dévelop- pée avec les sportifs de haut niveau, comme Teddy Riner “qui est accompagné par des personnes pour ne pas être débordé par le stress sur le tatami.” Jean-Michel Couteret est lui-même déjà intervenu dans le milieu spor-
H abitat 25 et la Ligue de protection des oiseaux (L.P.O.) ont conclu un partenariat au profit de la biodiversité et de la protection des oiseaux. Une première pour un bailleur social à Besançon. Illustra- tion au 10, rue du Polygone à Besançon où Habitat 25 a installé des nichoirs artificiels à hirondelles à l’occa- sion de la rénovation d’un de ses immeubles. “Grâce à la convention que nous avons signée, des techni- ciens de la L.P.O. accompagnent notre personnel et nos locataires et préconisent des solutions techniques pour suivre et protéger les colonies d’hirondelles, de martinets ou de moineaux” note Lucie Louvet d’Habi- tat 25. “Nous nous félicitons de ce partenariat et nous aimerions que tous les bailleurs sociaux soient sensi- bilisés à cette question” ajoute Samuel Maas de la L.P.O. n
Jean-Michel Couteret invite à approfondir les sensations de son corps. Ici lors d’une séance dans la salle de danse de l’U.F.R. Sport.
tif local, mais aussi dans le domai- ne du handicap et de la nutrition. L’eutonie pouvant en outre per- mettre de redonner confiance “à des personnes âgées après une chu- te par exemple ou à des personnes en surpoids.” D’autres cours sont actuellement donnés les mercredis après-midi avec l’Université ouverte sur le campus sport à Besançon. Com- me avec les étudiants en santé, il propose de travailler sur la res- piration abdominale et dia- phragmatique : “Une voie royale
pour la gestion du stress” , selon lui. À tel point que certains se sont même endormis. “Celamontre dans quel état de fatigue étaient ces étudiants en tension.” En posi- tion allongée, assise, sur une chai- se, en marchant, seul ou en binô- me… plusieurs exercices sont réalisés. Certains relevant aussi de la suggestion mentale, comme celui consistant à exercer une pression sur les épaules et à résis- ter pour mieux mesurer “sa soli- dité.” n S.G.
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