La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

36 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

Une nouvelle vie offerte aux lévriers de chasse ASSOCIATION Adoption de chiens martyrs Maltraités, tués ou abandonnés, plusieurs centaines

E ncore très craintive en la présence d’inconnus, Zel- da se rassure au contact affectueux de ses nou- veaux maîtres. “Nous sommes allées la chercher le 16 août à Strasbourg dans une famille d’accueil” , expliqueAline Dupont. Cette Bisontine, et sa famille qui habite rue des Granges, comptait déjà dans leur foyer famille bisontine a récemment adopté une femelle. de lévriers galgos ont un destin tragique en Espagne où se pratique la chasse sans fusil. Une

Olivier Badstuber et Muriel Blanchard, délégués régionaux de Lévriers sans frontière, sont des fervents défenseurs de galgos. Ici avec leur grande famille.

Snoopy, un chien de 13 ans et Chipie, une petite chatte curieu- se. “Je me suis intéressée aux galgos au contact de clients dans notre officine de pharmacie et via Internet.” Sensibilisée à leur cause, elle a fait le choix de cette adoption, bien que cette race soit mécon- nue en France. “On voit qu’elle soulève les regards dans la rue.” Vivant en appartement, ils sor- tent régulièrement dans les parcs et l’emmènent courir. “Elle en a besoin. Mais une fois à l’in- térieur, elle a le même compor- tement qu’un chat, très calme et réservée.” Ils ne savent rien du passé de Zelda, mais tout laisse à sup- poser qu’elle a été maltraitée. Les hommes surtout l’effraient. “Elle a eu du mal au début avec mon mari.” Les propriétaires de ces chiens, appelés galgueros, n’hésitant pas à les attacher derrière un véhicule pour les

entraîner à courir, et à les aban- donner dès lors que leurs per- formances sont moindres, en général quand ils ont trois ou quatre ans. “Pour eux, ce sont des outils. Les lévriers galgos ont une excellente vue et sont surtout de bons sprin-

elles, voient leurs portées mul- tipliées” , soulignent Olivier Bad- stuber et Muriel Blanchard. Ces deux délégués régionaux de l’association Lévriers sans frontières (L.S.F.) ont permis une quinzaine d’adoptions de ce type en Franche-Comté depuis début 2016. D’autres associa- tions de défense, comme Galgos France, poursuivent les mêmes missions en partenariat avec des refuges espagnols. “On estime qu’entre 40 000 et 50 000 galgos par an sont récu- pérés et euthanasiés par les auto- rités espagnoles” , indique Oli- vier. Et si une nouvelle génération d’Espagnols émer- ge avec d’autres pratiques, “l’évo- lution reste lente et les besoins importants. Nous manquons de familles d’accueil et tous les dons (matériels, médicaux, financiers) sont les bienvenus” , précise le délégué régional. n S.G.

teurs. Du coup, ils sont privilégiés pour la chasse mais aussi pour les paris de cour- se, et des cou- tumes ancestrales veulent que quand ils désho- norent leur maître, ils soient torturés ou pen- dus avec la tech- nique dite du pia- niste (N.D.L.R. : les pattes tou- chent le sol jus- qu’à épuisement). Les chiennes,

Une quinzaine

d’adoptions en Franche- Comté.

Émile, le jeune fils d’Aline Dupont, prend soin de Zelda.

EN BREF

POUILLEY-LES-VIGNES

En écho à la périurbanisation

La rentrée 2018 se fera

Exposition À découvrir jusqu’au 5 novembre au musée des maisons comtoises de Nancray, l’exposition de Vizz, alias Édouard Heyraud, plasticien, designer, et décorateur né en 1981 à Besançon. Mixant les différents supports, aussi bien la peinture que la sculpture, il présente pour la première fois son “Bionic Art Concept” en 2002, univers qu’il va créer, sous la blaze Vizz, peuplé de créatures fantasques, torturées, mi-vivantes, mi- machines, issues d'un monde hostile et proche d'un futur dystopique, dans lequel subsiste une certaine poésie. Rens. 03 81 55 29 77. Cabaret Soirée cabaret organisée par la Commune libre de Saint-Ferjeux-la Butte samedi 28 octobre au Grand Kursaal de Besançon à 20 heures. Spectacle cabaret magique avec show ballet diva, suivi d’une soirée dansante avec D.J. Tarif : 45 euros, repas inclus. Renseignements et Réservations au

dans une nouvelle école, agrandie

C’ est “le gros projet du mandat” d’après le maire, Jean-Marc Bousset. Les besoins se faisant toujours plus grands en lien avec l’installation de nouveaux habitants. “Nous comptons pour l’heure neuf classes dont trois de maternel- le et d’ici l’an prochain, on pour- rait passer à dix.” Des effectifs qui pèsent aujourd’hui sur l’or- ganisation. “Nous sommes sur quatre sites à la fois, cela devient ingérable. Pour la cantine notam- ment, on est au bout du bout.” Les écoles maternelle et pri- maire relèvent de la compétence du S.I.V.O.S. (Syndicat inter- communal à vocation scolaire) pourra accueillir jus- qu’à quatorze classes. De quoi répondre à l’arrivée des nouvelles familles sur la commune et alentours. Visible depuis la Départementale 8, le chantier du groupe scolaire avance. Il

de la Lanterne et accueillent les enfants de Pouilley-les- Vignes, Champagney et Champ- vans-les-Moulins. Le centre péri- scolaire et la restauration sont, eux, gérés par l’association Familles rurales. Pour faire face, il a donc été déci- dé de créer ce nouveau groupe scolaire après avoir fait réali- ser, au préalable, une étude de population auprès de l’A.U.D.A.B. (l’agence d’urba- nisme du Grand Besançon). “À Pouilley, nous devrions comp- ter 500 habitants de plus d’ici 10 ans pour arriver à 2 500 Appuliens.” Sachant qu’un nou- veau lotissement se construit

Le futur groupe scolaire fonctionnera toujours avec Familles rurales pour la cantine et le périscolaire et “regroupera tout sur place”, notent Jean- Marc Bousset et William Schwob.

en ce moment même, porté par Nexity, non loin du Super U. “La voirie est faite, les permis de construire sont en cours de dépôt.” 50 mai- sons indivi- duelles y sont prévues, avec un bâtiment col- lectif de 23 loge- ments. Douze

50 maisons individuelles à venir.

des vacances, avant la rentrée définitive en septembre” , préci- se Jean-Marc Bousset. Dix classes de primaire et quatre classes de maternelle y sont pré- vues, avec une extension envi- sageable à l’avenir, sous l’un des préaux. “Ce qui ferait gagner encore six classes de plus” , remarqueWilliam Schwob, pré- sident du S.I.V.O.S.

Conçu en Bepos (bâtiment à énergie positive), le groupe dis- posera d’une isolation renfor- cée, de matériaux bois et de 400 m 2 de panneaux photovol- taïques pour s’auto-alimenter. “Le surplus sera revendu à Ene- dis.” Coût total de l’opération : 4,5 millions d’euros subven- tionnés à hauteur de 50 %. n S.G.

appartements sont aussi “qua- si opérationnels” , rue d’Éma- gny, avec la société Carré de l’habitat. Les 2 100m 2 de ce nouveau bâti- ment scolaire devraient donc permettre d’accueillir les futurs élèves dans de bonnes condi- tions. La municipalité espère une livraison avant Pâques 2018 “avec une pré-rentrée à l’issue

06 61 14 73 84 ou 03 81 41 39 92 ou 03 81 55 16 88.

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