La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

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EN BREF

ENVIRONNEMENT Préserver la santé humaine Un Samu pour toutes les urgences environnementales Né en août dernier, le Samu de l’environnement Bour- gogne-Franche-Comté veut panser les plaies d’un territoire marqué par une pollution grandissante de ses rivières.

Musique La Clé de Sous Sol, un nouveau club de musique à Besançon. Le collectif Wildscat lez’arts sauvages et Hervé Prudent s’associent pour proposer une nouvelle programmation musicale dans un nouveau club de musique bisontin, bâti dans la cave de l’atelier du luthier - La Clé de Sous Sol. Nul n’aurait pensé que depuis 4 ans, au 30 de la rue Rivotte à Besançon, dans la cave de l’atelier de lutherie portant le nom de son artisan, Hervé Prudent, une salle de concert se montait. Après ces années de travaux, d’assainissement, et d’agencement, une belle cave voûtée intimiste peut désormais accueillir une cinquantaine de personnes. Rens. 07 83 81 27 18. Renseignements sur la programmation : Sylvain Byl au 06 83 81 27 19 ou par mail à contact@wildscat.org Sénat Jeudi 5 octobre, à l’occasion de la nouvelle constitution des commissions permanentes du Sénat (suite au renouvellement partiel de la chambre haute fin septembre), le sénateur bisontin Jacques Grosperrin a été désigné vice-président de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication.

“O n a du boulot et on ne sait pas par où commencer” , résume Jean-Michel Blon- deau, l’un de ses membres. Les premiers signalements de pollution affluent déjà. Ce Samu de l’environne- ment est le 5 ème du genre à se créer en France. L’appellation “Samu” signi- fie ici Service d’analyse mobile d’ur- gence. Ces instances régionales sous statut d’association indépendante, se

ont vu le jour en 1990-2000 au moment de la guerre du Kosovo sous l’impulsion du docteur Livardjani Fariborz.” Des diagnostics d’urgence sur l’eau, l’air, les sols ont alors été réalisés pour préve- nir les contaminations des ressources naturelles. Depuis, le modèle a été trans- posé partout où il y en avait besoin et là où il y avait des bonnes volontés. Chercheurs, scientifiques, pêcheurs, simples amoureux de la nature… deve- nant des secouristes de l’environne- ment. Ces “sentinelles” bénévoles sont char- gées de réaliser sur place des prélève- ments dès qu’une forme de pollution est signalée, pour en déterminer l’ori- gine et ensuite, en référer aux autori- tés “afin de trouver des solutions en concertation.” Le matériel d’analyse uti- lisé et la formation associée ont été pré- sentés lors de l’inauguration officielle du Samu régional le 19 septembre der- nier à Ornans. “Notre but n’est pas de sanctionner mais d’arriver à des pratiques moins mau-

Les analyses des sentinelles permettent d’intervenir rapidement, avec un suivi derrière des chantiers mis en œuvre (photo J.-M. Blondeau).

retrouvent au sein de la fédération fran- çaise des Samu de l’environnement. “Leur objectif est de contribuer à l’amé- lioration de la santé publique à travers l’amélioration de la santé environne- mentale” , explique le Belfortain Gérard Groubatch, président du nouveau Samu B.F.C. “Les premiers

vaises” , précise Jean-Michel Blondeau, qui a aussi été co-fondateur du collec- tif S.O.S. Loue rivières comtoises mais qui n’en fait plus partie. Pour cela, le Samu a aussi un rôle de prévention et d’éducation. Deux sources de pollution sont parti- culièrement dans le viseur : à savoir les stations d’épuration et l’activité agri- cole. “Nitrates, lingettes, manque d’oxy- gène… se trouvent très facilement dans nos cours d’eau” , constate Jean-Michel Blondeau. Des sondages ponctuels pré-

voient ainsi d’être effectués en com- plément de ce que font déjà la Direc- tion départementale des territoires, l’Agence de l’eau, la préfecture… de façon plus mobile. Le Samu régional se concentrera d’abord sur les cours d’eau du Doubs, du Territoire de Belfort et de Haute-Saône, mais entend aussi tra- vailler dans l’avenir sur les sols, l’air et les forêts. En phase d’installation, il compte pour l’heure une vingtaine d’ad- hérents. n S.G.

Assainissement et épandage en cause.