La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

LE GRAND BESANÇON 32

La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

EN BREF

LANTENNE-VERTIÈRE Économie La réhabilitation du presbytère récompensée Lauréat du palmarès régional de la construction bois organisé par la Fédération interprofessionnelle de la filière forêt-bois

Asthme L’asthme touche en France plus de 3 millions de personnes et augmente dans tous les pays développés. Il est lié à des prédispositions génétiques mais également à l’exposition environnementale. Le service de parasitologie mycologie du C.H.U. de Besançon coordonne en ce moment une étude pour déterminer avec précision quels sont les facteurs biologiques environnementaux présents au domicile et impliqués dans le développement de l'asthme. Dans le cadre d’un précédent projet conduit en 2011, les chambres de 3 193 nouveau-nés avaient été équipées d’un capteur électrostatique à poussière. Le projet Embrase (“Environnement MicroBiologique et Risque Allergique, Suivi des Enfants à 5 ans”) s’inscrit dans la continuité de ces travaux. Des capteurs ont de nouveau été déposés dans la chambre des enfants déjà prélevés en 2011. Ces nouveaux prélèvements (1 900 reçus) vont être analysés par le laboratoire de mycologie du C.H.U.

(Fibois) Bourgogne-Franche-Comté, le presby- tère de Lantenne-Vertière reconverti en centre culturel est le coup de cœur 2017 du jury.

C’ est la première fois que le concours se déroule à l’échelle de la grande région depuis l’union des deux inter- professions de Bourgogne et de Franche-Comté. Tous les deux ans, cette compétition met en lumière des projets de construc- tion et d’aménagement bois remarquables, tant par leurs performances techniques qu’es- thétiques. Disposant d’une ressource en bois abondante, la Bourgogne- Franche-Comté est aujourd’hui la première région française au niveau de la part de bois enmai- son individuelle. “Cette dyna- mique de la construction bois est ancrée dans la région avec des entreprises présentes sur tout le territoire, indique Chris- tophe Dubois, délégué régional de la Fibois. Ce palmarès a pour vocation de montrer tout ce qu’on peut faire avec le bois, et com- ment les architectes s’appro- prient le matériau, ses techno- logies et innovations.” En valorisant les initiatives des particuliers, entreprises ou col- lectivités, la Fibois souhaite aus- si offrir une vitrine aux construc-

teurs, maîtres d’œuvre et archi- tectes locaux. Un appel à pro- jets a été lancé il y a un an. Sur les 84 candidatures, douze pro- jets ont été lauréats. Le jury composé d’architectes, ingé- nieurs, constructeurs… a por- té un regard sur la globalité des projets, tant au niveau tech- nique qu’esthétique. Le coup de cœur du jury dans la catégorie aménagement intérieur est reve- nu à la reconversion du pres- bytère de Lantenne-Vertière, également lauréat du second prix de ce même concours au niveau national. La commune avait engagé en 2012 un ambitieux projet de

réhabilitation de l’ancien presby- tère. Après plus de deux années de travaux, le site s’est trans- formé en centre culturel, la “Mai- son Garneret”, sur plus de 600 m 2 , regrou- pant une média- thèque, une sal- le socio-culturelle,

“L’ambiance est chaleureuse.”

Le presbytère est devenu en 2015 un centre culturel.

une maison d’assistantes mater- nelles et trois logements. Sept professionnels sont inter- venus pour la conception du bâtiment :Architectures Amiot- Lombard, Saniti Ingénierie, B.E.T. Bellucci, B.E.T. Acte Éco, et les entreprises bois Lazerat Charpentes, Menuiserie Agen- cement Maignan et Vitrerie

Menuiserie Virot. Le prix était remis officiellement le 13 octobre dernier. “Notre ambition fut de rénover ce bâti dans le respect du travail de nos prédécesseurs, sans pour autant renoncer à la modernité” , explique le maître d’œuvre. C’est cette alliance du patrimoine et de la modernité qui a retenu l’attention du jury.

“L’existant a été valorisé, avec la préservation de la charpente d’origine. L’ambiance est cha- leureuse dans le bâtiment, avec beaucoup d’essence de feuillus, détaille Christophe Dubois. C’est élégant sans être clinquant, avec un bon équilibre entre les maté- riaux.” n C.G.

AVANNE-AVENEY Un an de fermeture Une souscription pour sauver l’église du village La commune d’Avanne-Aveney a lancé une souscription publique avec la Fondation du patrimoine afin de réunir les fonds nécessaires à la restauration de l’église dont la charpente a beaucoup souffert.

Brigitte Mulin est l’élue en charge du patrimoine à Avanne- Aveney. À l’intérieur de l’église, la peinture masque de nombreux sou- bassements en faux bois.

D es poutres rongées par les insectes xylo- phages, des peintures qui s’écaillent…Mal- gré plusieurs cam-

pagnes de restauration, les désordres perdurent et évoluent dans l’église d’Avanne-Aveney, un édifice inscrit sur la liste des monuments historiques. De

Une vraie bataille de clochers O n connaît l’anecdote mais elle est toujours savoureu- se à raconter. Le clocher de l’égli- se d’Avanne-Aveney comprend quatre faces mais que… trois horloges. À une époque où la fusion entre Avanne et Aveney n’était même pas dans les esprits, la commune d’Avanne a propo- sé à celle d’Aveney de partici- per financièrement à l’installa- tion d’horloges sur les façades du clocher. Devant le refus d’Ave- ney, le maire d’Avanne a déci- dé de priver les habitants d’Ave- ney d’une vue directe sur l’horloge de l’église. “Il n’est pas prévu d’ajouter une quatrième horlo- ge lors des prochains travaux” précise la mairie. n

récentes recherches stratigra- phiques réalisées sur cette égli- se construite en 1831 sur les plans de l’architecte bisontin Pierre Marnotte ont également permis de découvrir les décors d’origine recouverts par des pein- tures au fil des dernières décen- nies. Une remise aux normes de l’électricité est également nécessaire pour redonner de l’éclat à cet édifice au clocher de fer-blanc si caractéristique. Pour mener à bien ces travaux d’envergure, une première esti- mation chiffrée évalue le mon- tant des travaux à 630 000 euros. Une enveloppe que la commune d’Avanne-Ave- ney seule ne pourrait assumer seule. “Nous avons déjà la chan- ce de pouvoir bénéficier de sub- ventions importantes de l’État

via la D.R.A.C. et du Conseil départemental, à hauteur de 50 % du montant global estime Brigitte Mulin, conseillère muni- cipale déléguée au patrimoine. Le reste revient à la commune. D’où l’idée de solliciter la Fon- dation du patrimoine et de lan- cer une souscription publique.” Lancée officiellement mi-sep- tembre, cette souscription pour- rait ramener près de 10 000 euros espère la com- mune. Si le calendrier prévu peut être respecté, les travaux démarreraient au printemps prochain. L’église devra alors fermer ses portes pour une pério- de d’an an, pendant laquelle les offices religieux seront “délo- calisés” dans d’autres églises de la paroisse. n J.-F.H.

La charpente est en mauvais état. Des bois défectueux sont à remplacer.

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