La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

NOVILLARS

Requalification Le lifting du quartier Curie se prépare Novillars a la particularité de disposer de 45 % d’habitat social. Un immeuble de 40 logements sociaux va être déconstruit. Le début d’une nouvelle ère.

U n moment historique. Voilà comment Philip- pe Beluche, maire de Novillars, voit la requa- lification du quartier Curie-Pasteur à Novillars. Le bourg de 1 535 habitants a deux visages : d’un côté ses lotisse- ments avec des maisons bien alignées, de l’autre des barres d’immeubles pour certaines défraîchies en lisière de forêt.

Une véritable opération lifting se prépare ici. Le lieu en a besoin. À l’horizon 2018, le bâtiment de la rue Cousteau détenu par le bailleur social Habitat 25 sera déconstruit. Environ 28ménages doivent être relogés. Certaines familles sont parties d’elles- mêmes, d’autres ont été relo- gées à Thise, Amagney, Serre- les-Sapins, Baume-les-Dames et Novillars, depuis cette année.

Enfin, 8 logements sont encore occupés. Les locataires sont en attente d’un déménagement ou visitent d’autres biens. Sur une des fenêtres, un habitant affiche sur une banderole son mécon- tentement de devoir partir. Pour- tant, cette démolition était deve- nue nécessaire. “C’est unmoment charnière, que l’on attend, car cette démolition va ouvrir le quartier sur le reste du village”

prédit l’édile. Créé en 1968 pour répondre au besoin de logements pour le per- sonnel de l’hôpital, le quartier Curie-Pasteur qui comptait à l’époque 213 logements s’est for- tement paupérisé au fil des années. Le lien entre ce secteur et le reste du village est diffici- le. En raison d’un turn-over important chez les locataires, le quartier ne s’est pas forgé une

L’objectif est de créer un lien entre le quartier et le centre du village

vraie identité. La preuve : il est difficile de trouver ici une asso- ciation pour porter des projets ou un porte-parole. Néanmoins, la commune et le Grand Besan- çon n’abandonnent pas l’espa- ce. Au contraire. Outre la pré- sence d’un centre médico-social, la C.A.F. en lien avec la collec- tivité “va créer un lieu parent- enfant afin que les personnes puissent échanger, se retrouver” indique Karima Rochdi, vice- présidente au Grand Besançon, chargé de la politique de l’ha- bitat. Elle rappelle que ce quar- tier dit “en observation” est sui- vi de près. “Un groupe de coordination entre le bailleur, la C.A.F., les écoles, la gendarme- rie, la municipalité… se réunit. Un diagnostic de l’état du quar- tier avait été réalisé avec les habi- tants. Si des actions se mettent en place, nous pouvons les finan- cer à l’image de la mise en pla- ce du cinéma de plein air” rap- porte la vice-présidente. L’isolement est à éviter dans ce

secteur pauvre où le revenu médian par ménage est le plus faible du département (18 387 euros par an). La muni- cipalité y voit une richesse. Elle a réservé en lisière de forêt 2 hectares de terrain pour créer à terme de nouveaux habitats, sans doute en social, ce qui ne veut pas dire pour “personnes pauvres” comme le fait remar- quer un interlocuteur. Des pri- mo-accédants sont concernés.

Philippe Beluche (maire de Novillars) et Karima Rochdi (vice- présidente à la C.A.G.B.) en face du bâtiment du quartier qui sera déconstruit en 2018.

Ces logements auront l’objectif de décloisonner encore davanta- ge la cité. Pour que ces travaux s’engagent, la commune doit terminer l’élabo- ration de son plan local d’urbanis- me, qui ne devrait pas tar- der. Novillars pré- pare sa mue. n E.Ch.

Ouvrir le quartier en enlevant la barre.

EN BREF

ÉCONOMIE

Parc d’activités des Auxons Le Signal, nouveau repère des entreprises

Emploi Selon l’U.R.S.A.A.F., la reprise de l’emploi se confirme dans tous les Enchaînant quatre hausses successives, dont une hausse de 0,4 % au 2 ème trimestre, la Franche- Comté gagne 4 930 postes en un an (soit une hausse d’1,8 %), ce qui la hisse à un niveau global de 279 150 postes. Au niveau national, les effectifs augmentent de 0,4 %. Manufacture Un nouvel atelier- boutique associatif a ouvert ses portes à Besançon. Baptisé “La petite manufacture, vitrine d’artistes”, il est installé au 18, rue de Pontarlier. départements de Franche-Comté. Pompiers Vendredi 6 octobre, des sapeurs-pompiers du Doubs ont été reçus à l’Élysée par le président de la République pour avoir participé à la lutte contre les feux de forêt dans le sud de la France et contribué au soutien des populations après les cyclones dans les Antilles. Renseignements : Hélène Jeandot au 06 48 24 77 51.

Le bâtiment du parc d’activités de la gare Besançon Franche-Comté T.G.V. est ouvert. Pour 30 euros la demi-journée, un entrepre- neur peut louer un espace de coworking. Pour 110 euros par jour, une salle de réunion est à disposition incluant des services. Visite.

À moins de cinq minutes à pied de la gare T.G.V., “Le Signal” se dresse fiè- rement. Le bâtiment de quatre étages pour 4 873 m 2 a été inauguré jeudi 21 septembre. Un rendez-vous officiel qui lan- ce le parc d’activités de “Nou- velle ère” dédié aux activités tertiaire et, pour une partie, à la petite industrie. Après avoir tardé à attirer des sociétés, le site est cette fois sur de bons rails. Le programme porté par la com- munauté d’agglomération du Grand Besançon - qui loue une partie des bureaux - et la S.E.D.D. joue sur son emplace- ment : “À quelques minutes de la gare, Le Signal intéresse beau- coup de chefs d’entreprise qui pourront donner rendez-vous à leur client ici, dans ce bâtiment, dont la location d’espaces de tra- vail n’est pas chère en plug and play (connexion via la fibre optique)” présente Jean-Louis Fousseret qui y voit là le début d’un pôle de développement qui

devrait participer au rayonne- ment du territoire à l’échelle nationale et européenne. Des entreprises ont décidé de s’installer à l’image de la socié- té Cameros, une entreprise de services numériques dédiée à la réalisation de dispositif digi- taux. Plusieurs arguments ont convaincu Éric Gorneau, le direc- teur : “La proximité avec la gare en est un. J’habite Belfort. En moins de 20 minutes, je suis sur

mon lieu de travail avec le T.G.V., rap- porte le chef d’en- treprise. Et le prix du mètre carré n’était pas cher contrairement à d’autres zones d’ac- tivités et surtout, je cherchais du neuf” dit-il. 15 per- sonnes travaillent dans les bureaux aménagés dont il est désormais le propriétaire. Les offres de ser-

“On cherchait du neuf, proche de la gare.”

Le Signal, à moins de quatre minutes à pied de la gare des Auxons, est ouvert. Des cellules sont libres.

comprises) sont proposés ainsi qu’un espace de coworking de 8 postes (30 euros la demi-jour- née) et enfin 3 salles de réunion modulables (110 euros par jour). Des services comme une per- manence téléphonique, unmaté- riel partagé (copieur, scan, fax), une connexion Internet haut

débit via la fibre optique. Le préfet, pragmatique, de suggé- rer qu’un panneau annonçant l’arrivée et le départ de trains soit installé. Pour cela, il faut l’accord de la S.N.C.F. D’après Jean-Louis Fousseret, la zone pourrait (d’ici 10 ans) générer 3 500 emplois sur 90 000 m 2 . n

vice sont toutefois multiples entre l’achat et la location. Il faut compter 1 750 euros H.T. le m 2 à l’achat, ou 120 euros le m 2 à la location hors parking et hors cloisonnement. 15 bureaux de 14 à 19 m 2 totale- ment équipés pour 40 euros la demi-journée (toutes charges

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online