La Presse Bisontine 192 - Novembre 2017

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 192 - Novembre 2017

Les vice-présidents

DÉPARTEMENT Nouvelles têtes, même politique Recomposition au Département, et nouveau plan d’investissement

l 1 ère Vice-présidente : Annick Jacquemet, Présidente de la 1 ère commission en charge de l’autonomie et du développement social. l 2 ème : Philippe Alpy, en charge du développement territorial. l 3 ème : Virginie Chavey, en charge des collèges. l 4 ème : Serge Cagnon, routes et des transports individualisés. l 5 ème : Odile Faivre-Petitjean, enfance-famille. l 6 ème : Ludovic Fagaut, président de la 2 ème commission, en char- ge des actions culturelles, de la lecture, des archives et patrimoines, du sport et de l’éducation populaire. l 7 ème : Béatrix Loizon, environnement - Trame verte et bleue, de l’espace rural et périurbain. l 8 ème : Philippe Gonon, président de la 4 ème commission, en char- ge de la gestion financière et de la modernisation de l’action publique. l 9 ème : Florence Rogeboz, Ressources humaines, des bâtiments et des moyens généraux. 10 ème : Denis Leroux, Président de la 3 ème commission, en charge du développement numérique du territoire. l 11 ème : Pierre Simon : insertion et tourisme. Jacqueline Cuenot-Stalder : Conseillère départementale déléguée, en charge de l’Habitat et du Logement. Les commissions. Les commissions internes ont vocation à étudier les dossiers concernant les affaires relevant de leurs compétences, avant examen par le Conseil départemental ou la Commission per- manente. Lors du renouvellement de 2015, l’Assemblée départe- mentale avait décidé de fixer à 6 le nombre de ces commissions. Aujourd’hui, le nombre de commissions internes correspondant aux politiques publiques de C@P25 est donc fixé à 4, selon les nou- velles dénominations suivantes : 1 ère commission : Solidarités humaines, 2 ème : Développement humain, 3 ème : Dynamique terri- toriale, 4 ème : Efficience et ressources internes n

Le jeu de chaises musicales au sein de l’exécutif, lié en partie aux nouvelles compétences, rebat les cartes.

en se réorganisant pour gérer au mieux la fin de mandat. Car d’ici 2021, le Doubs va investir 52 millions d’euros dans le ter- ritoire, soit une augmentation de 9,5 millions d’euros (+ 28 %) par rapport à l’exercice 2014- 2017. Appelé “C@p 25”, le pro- gramme financera des contrats territoriaux. “Les communes s’y retrouveront” rassure la prési- dente du Département qui

répond aux inquiétudes de cer- tains maires de ne plus béné- ficier directement des aides du Conseil départemental pour financer là la réfection d’un lavoir, ici d’une maison médi- cale. Politiquement, Christine Bou- quin a procédé à des arbitrages pour recomposer le nombre de commissions passées de 6 à 4 (lire par ailleurs) et par le fait la composition de ses vice-pré- sidences. “J’ai pris deux cri- tères : la compétence ou l’appé- tence pour les sujets. Ma décision n’a rien de politique. Ce grou- pe a gardé de la cohésion et je voulais que des jeunes prennent des responsabilités” dit-elle. C’est ainsi que Pierre Simon (conseiller départemental du canton de Pontarlier) ou enco- re Jacqueline Cuenot-Stalder (Morteau) voire Ludovic Fagaut (Besançon) prennent du grade au détriment par exemple d’un Philippe Alpy (Frasne) qui perd des délégations. Il faut dire qu’il en cumulait. Pour intégrer le principe de moralisation de la vie publique, le règlement inté- rieur a d’ailleurs été révisé et renforce le système de varia- tion de l’indemnité des élus selon l’effectivité du mandat. Exit également Françoise Bran- get (Besançon)… qui a démis- sionné en juillet de son poste de vice-présidente et par le fait de la présidence d’Habitat 25. Elle reste néanmoins conseillè- re départementale “pour por-

é chaudés par les compé- tences qui leur ont été retirées par loi N.O.T.R.E. (économie, transports), les Départements repartent de l’avant en se concentrant sur

leurs missions. Le social en est une, au même titre que le déve- loppement numérique, les routes, les politiques de l’eau. Le Conseil départemental du Doubs n’échappe pas à la règle

aller plus loin…” poursuit Fran- get Branget. L’opposition départementale ne s’est pas soulevée contre le projet C@p25. Tout juste a-t- elle alerté sur le fait que l’écart de subventions entre un Grand Besançon qui va bénéficier de 14,60 euros par an et par habi- tant et la communauté de Bel- leherbe (82 euros) était trop important. Et l’exécutif de rap- peler la solidarité territoria- le…. n

ter la voix d’un canton urbain et périphérique” dit-elle. L’ex- députée n’avait plus sa place dans l’équipe : “Comme le disait Jean-Pierre Chevènement, un ministre, soit ça ferme sa gueu- le, soit ça démissionne. Moi, j’ai décidé de partir car je n’étais plus en phase avec certains dis- positifs que l’on me demandait de soutenir. L’élément déclen- cheur a été le service public de l’habitat qui selon moi va géné- rer de la dépense publique. J’ai fait des propositions : elles n’ont pas été retenues. Je ne veux pas

Le Conseil départemental du Doubs investira 52 millions d’euros d’ici 2021 dans les territoires (+ 28 %) par rapport à 2014-2017.

E.Ch.

ASSOCIATION

Initiative

Ils font revivre la vigne à Bregille L’association Terrasses des Collines bisontines

priétaires ont prêté pour 30 ans leur terrain afin que le raisin revienne. Car Bregille, à la fin de l’époque moderne, n’était ni plus ni moins qu’une immen- se vigne : “D’après les archives, on éva- lue à 1 700 hectares la surface viticole totale de la commune de Besançon en 1789. En 1733, Besançon comptait 4 000 vignerons” indique Luc Bardi, prési- dent de l’association. La concurrence, l’industrialisation, puis le phylloxera, auront raison des raisins bisontins. L’association va - avec ses moyens - fai- re renaître ce glorieux passé en plan- tant en novembre (en fonction de la météo) 200 pieds de chardonnay issus des pépinières Guillaume à Charcen- ne. 100 seront installés sur le terrain de Christian Dufay. La parcelle est pla- cée plein sud avec vue sur la Citadel- le et les grottes Saint-Léonard : “Ces terres étaient là pour supporter du vignoble. C’est un juste retour” indique le propriétaire. Sur une autre parcelle où des murs ont été restaurés par l’association, un autre propriétaire a laissé 100 m 2 . 100 pieds de vigne seront plantés face à la Cita- delle de Besançon. “Les murs et la vigne sont reliés entre eux” rappelle Luc Bar- di. Conçus pour retenir la terre, mais aussi l’eau, ils étaient les meilleurs alliés des vignerons. L’appel aux béné- voles est lancé. Il faudra en effet creu- ser 200 trous les 21 et 22 octobre.

et d’ailleurs (re)plante 200 pieds de vigne en novembre sur le coteau de Bregille.

L es bénévoles de l’association “Terrasses des collines bison- tines” étaient connus depuis 2014 pour être de formidables maçons capables de restaurer

des murs en pierre sèche comme ils l’ont fait à Bregille ou au Rosemont. Ils enfilent une nouvelle casquette : celle de viticulteurs. Sur la colline de Bregille, deux pro-

Christian Dufay (à gauche) et Luc Bardi, sur l’une des deux parcelles où seront plantés 100 pieds de vigne.

L’ambition est de produire du vin natu- rel avec des pratiques biodynamiques, sans désherbants ni pesticides. Les vendanges seront manuelles. Le tra- vail sera réalisé par des bénévoles, les “vignerons bénévoles”, avec l’appui de professionnels en conseil. Les membres espèrent retrouver le Breugin, cépage typiquement bisontin, qui a disparu, dans le but conservatoire d’un patri-

moine naturel vivant. Pour la première dégustation de “Vin des terrasses des collines bisontines”, il faudra - auminimum - patienter jus- qu’à 2021. D’ici là, la connaissance des bénévoles en matière de vigne se sera bonifiée avec le temps… à l’image du bon vin.. n E.Ch.

Contact : terrasses.bisontines@gmail.com

La vigne était omniprésente à la fin du XIX ème siècle à Bregille.

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