La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

ÉVÉNEMENT

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La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

“Ma détermination est toujours intacte” Yves-Michel Dahoui

“Je serai candidat aux élections municipales de Besançon en 2020” Frank Monneur

I l souhaite rester le maître du temps… et garder le timing qu’il s’est imposé, c’est-à-dire ne pas foncer tête baissée comme certains qui se dévoilent et qui ne sont “pas crédibles ou pas légitimes” dit- il. “Je veux faire l’effort intel- lectuel de présenter d’abord ma vision de l’évolution de l’agglo- mération et de la ville. Et à mon sens, la vision doit précéder le projet. Ensuite il faudra bâtir un projet, puis une liste. Je serai clairement impliqué dans une liste, peut-être en tête de liste car j’ai une vraie ambition pour

L’ ancien membre de la majorité munici- pale avait monté sa liste en 2014, qui avait obtenu le score honorable de 6,22%. Depuis, il n’a pas cessé d’entretenir ses réseaux et se lance déjà dans la course pour le scrutin de 2020. “Fort de mon résultat très encoura- geant en 2014 et de mon expérience, ma candi- dature est légitime, elle est même souhaitable, dit-il. Comme en 2014, mon souhait est de réunir sur ma liste des citoyennes et des citoyens d’ho- rizons différents mais qui ont des idées et de l’ambition pour Besançon. Jean-Louis Fousse- ret effectue son dernier mandat, quel est son bilan ? De bonnes choses ont été réalisées bien sûr, en partie inspirées de mon programme de 2014 : la fin des correspondants de nuit, la mutuelle municipale, le projet sur Saint-Jacques (qui n’avance cependant pas assez vite !), la reconquête des berges des Prés-de-Vaux enga- gée, la ligne Viotte-Témis, la reprise du Festi- val littéraire en septembre… Pourtant, il reste beaucoup à faire et de nombreuses lacunes sub- sistent” estime le quadra. “L’équipe actuelle n’a pas encore pris conscience de la compétition des territoires, entre les villes, l’attractivité de notre ville reste un véritable enjeu. La politique de redynamisation du centre-ville n’est pas à la hauteur des difficultés, il faut mettre en œuvre un véritable plan Marshall et cesser impérati- L e député bisontin ménage le suspense sur ses intentions. “Je ne veux pas perdre de vue l’objectif de la communication du mai- re et de l’équipe municipale qui porte le travail effectué depuis 2014 et sa poursuite au-delà dit- il. À cet instant, ce qui compte, c’est bien le tra- vail d’une équipe et le compte rendu qui en est fait aux Bisontins à mi-mandat, au moment de la “rentrée”, ainsi que les perspectives pour la seconde partie du mandat au-delà des vicissi- tudes et des bouleversements politiques qui ne feront pas obstacle à la cohésion de la majori- té et de sa détermination à porter le projet muni- cipal jusqu’en 2020. Toutes et tous avons à cœur le quotidien et l’avenir d’une ville et d’une agglo- mération dont nous sommes fiers-res. À mi-mandat, 65 % des engagements ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. Je suis plus particulièrement attentif aux questions de maîtrise de la fiscalité et de l’endettement, au respect des règles et à la sécurité pour tous, à l’action de proximité dans les quartiers, à la transition écologique et énergétique et au déve- loppement des énergies renouvelables locales ou encore au développement économique. Le tout avec des interactions avec mon mandat de parlementaire. Dans ce contexte, prendre des positions per-

cette agglomération. Ma déter- mination est toujours intacte, elle est même renforcée depuis les récents bouleversements poli- tiques.” Yves-Michel Dahoui s’af- fiche clairement comme tou- jours socialiste et loin des idées d’En Marche. “Mes références sont constantes, je ne suis pas un opportuniste, je suis droit dans mes bottes. Je crois à la cohérence politique et intellec- tuelle dans le temps” ajoute l’élu qui, sans être encore candidat, a envoyé à ses collègues élus de la C.A.G.B., sa “vision pour l’ag- glomération. ” n

L’actuel adjoint à l’Éducation de l’équipe Fousseret attend son heure avant de dévoiler une vision pour l’aggloméra- tion, et un programme.

vement l’extension des zones commerciales péri- phériques. Pour finir, et sans être exhaustif, la politique dans le domaine de la sécurité est actuellement molle et pas à la hauteur, je pro- poserai de nouvelles missions pour la police municipale qui travaillera en étroite collabo- ration avec la police nationale, y compris avec des équipes de nuit.” n L’ancien élu aujourd’hui en délicatesse avec le maire est plus que jamais déterminé à faire à nouveau entendre sa voix.

Barbara Romagnan

“La démocratie ne se

limite pas au vote”

“C omme je l’ai déjà dit, je ne prévois pas d’être candidate pour la tête de liste municipale,mais je tiens surtout à rappeler que la démo- cratie ne se limite pas au vote et que la politique n’est pas l’af- faire exclusive des élus. Par ailleurs, les élections munici- pales sont dans 3 ans. Or, en ce moment même, il se passe des choses très graves, dans le mon- de bien sûr,mais dans notre pays aussi. La France, en plus de refu- ser le secours minimum à ceux qui quittent leur pays en raison de la guerre, des dérèglements climatiques ou de la misère, les maltraite. N’oublions pas que

ces personnes, que l’on appelle des migrants, sont juste des hommes, des femmes, des enfants, comme nous, qui cherchent à sauver leur peau ou tout sim- plement une vie meilleure. Com- me si cela ne suffisait pas, la France criminalise ceux et celles qui assument la solidarité mini- male due à ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans un pays en paix.Alors, sans attendre les élections municipales j’invi- te les citoyens qui ne le font pas déjà à se rapprocher des asso- ciations qui en œuvrant pour la dignité des plus fragiles d’entre nous, d’où qu’ils viennent, pré- servent notre humanité à tous.” n

“Prendre des positions personnelles dénaturerait l’objectif” Éric Alauzet

L’ex-députée bisontine ne prévoit pas d’être candidate.

Pour lui, ce n’est pas le moment Nicolas Bodin

L’ adjoint à l’Urbanisme de Jean-Louis Fousseret, par ailleurs toujours secré- taire départemental du Parti Socialis- te, n’a pas encore la tête en 2020. Il répond sim- plement : “Pour l’heure, je suis entièrement mobilisé par les dossiers de la ville et de l’ag- glomération (urbanisme, contrat de ville, pro- jet de territoire) dont j’ai été chargé.” Fermez le ban…” n

sonnelles explicites dénaturerait l’objectif du bilan et ma volonté de m’inscrire dans cette action collective qui repose sur la cohésion de cette majorité ainsi que la nécessité de ras- sembler les Bisontines et les Bisontins autour de cet objectif. C’est dans cet esprit également que j’assure mon mandat de conseiller muni- cipal, au sein d’une équipe. Parallèlement, je suis très engagé dans mon mandat de député pour lequel j’ai été largement élu en juin dernier. Ma nouvelle mission de rap- porteur pour avis du budget de la sécurité socia- le m’occupe énormément. Le début du mandat législatif est décisif et marque l’ensemble du mandat. Je souhaite donc y agir résolument. La question de l’élection municipale de 2020 viendra en son temps et je compte bien, comp- te tenu de mon positionnement sur le territoi- re, jouer un rôle dans l’intérêt de ma ville et de mon territoire. Ce rôle s’inscrira dans une dyna- mique collective et de rassemblement.” n Propos recueillis par J.-F.H. Le député Éric Alauzet compte bien “jouer un rôle dans l’intérêt de ma ville et de mon territoire.”

Nicolas Bodin n’affiche aucune ambition pour l’instant.

“Ce serait un honneur pour moi de conduire une liste” Jean-Sébastien Leuba “C e serait un honneur pour moi de condui- re une liste de gauche pour les prochaines élections municipales avoue Jean-Sébas-

lopper l’attractivité de nos quartiers, tout en assu- rant la sécurité de nos concitoyens. Sans compter un passage en communauté urbaine dont on par- le peu, mais dont les enjeux sont capitaux pour la réussite de notre territoire. Comme le disait Paul Éluard, il n’y a pas de hasard, il n’y a que des ren- dez-vous. Or il serait pour le moins hasardeux de parier sur la personnalisation au moment même où les Socialistes viennent de subir un échec his- torique. Nous devons au contraire faire réussir la majorité municipale, savoir nous remettre en cau- se individuellement et collectivement, développer des liens solides avec nos partenaires, co-construi- re et co-agir avec les Bisontins et les Grands Bison- tins afin d’être au rendez-vous de 2020. ” n

tien Leuba, l’actuel adjoint à la Vie associative et à la Jeunesse. Mais si plusieurs d’entre nous peu- vent y prétendre, la question n’est absolument pas d’actualité car il y a avant tout une urgence démo- cratique : celle de faire réussir notre projet muni- cipal malgré les mesures déroutantes, voire incom- préhensibles, prises par le gouvernement et la majorité parlementaire d’Emmanuel Macron. Par ailleurs, adjoint à la Vie Associative et à la Vie des Quartiers, je mesure combien il reste encore à fai- re pour promouvoir le rayonnement de notre ville tant sur le plan économique que culturel, pour lut- ter contre les inégalités et la précarité, pour déve-

Jean-Sébastien Leuba, un des représentants de la jeune garde des quadras de la municipalité.

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