La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017
La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017
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l Opposition La droite se prépare déjà “Les Bisontins méritent mieux que ce qu’ils ont” Le leader de la droite bisontine ne cache pas son intention de tenter à nouveau la reconquête de la ville en 2020 qu’il avait ratée de peu en 2014. L’opposition est déjà en marche…
4 04 promesses de campagne égrenées par l’équipe Fous- seret… Le chiffre fait souri- re Jacques Grosperrin. “C’est un peu rétrograde 404 non ?” plaisante le sénateur, allusion approxi- mative à l’antique 404 Peugeot. Ce n’est pas une surprise, les compliments ne viendront pas du camp du leader de la droite bisontine à l’heure du bilan à mi-mandat. Ah si ! Jacques Grosper- rin lâche tout de même un “compli- ment” sur le maire : “Il est obstiné… ou plutôt opiniâtre, c’est mieux.” Pour le reste, c’est une liste d’insuffi- sances que pointe le sénateur Les Répu- blicains. Principalement sur trois cha- pitres. D’abord la sécurité publique. “Besançon est de moins en moins sûre, il suffit de voir ce qui se passe à Pla- noise, un quartier livré aux trafiquants” commente Jacques Grosperrin pour qui Besançon est également “une vil- le qui se paupérise. La dotation de soli- darité urbaine dont bénéficie Besançon a augmenté de 15 %. Cela signifie sim- plement que l’État reconnaît que Besan-
sur les P.V. systématiques. On a la chan- ce d’avoir une société comme Parkéon sur notre territoire :que Besançon devien- ne une ville-test de la mobilité intelli- gente !” suggère M. Grosperrin. Troisième chapitre de la critique anti- Fousseret : les transports publics. “Le maire a embolisé cette ville. Le service de bus s’est dégradé, les habitants sont de plus en plus mécontents” estime Jacques Grosperrin. Le fait que Trans- dev se retire de la gestion du réseau de transport montre que “Besançon n’est plus du tout attractif à ce niveau- là.” Les critiques de l’opposition s’attar- dent également sur le manque de cohé- rence du maire en matière d’urbanis- me. “On crée des quartiers nouveaux, on bétonne, mais sans aucune vision d’ensemble. L’urbanisme, ce n’est pas que la construction de logements. Que restera-t-il de Jean-Louis Fousseret ? Le tram et la bétonisation de cette vil- le” tacle le sénateur L.R. Espérant se baser sur la légitimité acquise à l’occasion du scrutin de 2014,
çon s’appauvrit.Besançon est unemagni- fique ville à laquelle nous sommes tous attachés, mais les politiques qui se sont succédé ici depuis des décennies ont appauvri cette ville. La qualité de vie et l’environnement ne suffisent plus à faire l’attractivité d’une ville. Ses diri- geants n’ont pas compris que le mon- de avait changé.” Deuxième angle d’attaque de l’opposi- tionmunicipale contre la politique Fous-
seret : le commerce de centre-ville. Pendant que le maire se félicite de la reprise de plus de 25 com- merces depuis le début de l’année, Jacques Grosper- rin pointe “ 62 commerces vides. Il y a une réalité que le maire ne peut pas nier” dit-il. “M. Fousseret a tué le commerce à cause de conditions d’accessibilité déplorables et de condi- tions de stationnement infernales avec une poli- tique de répression basée
“Le maire a embolisé cette ville.”
Jacques Grosperrin (L.R.) confirme qu’il sera la tête de liste aux prochaines municipales à Besançon.
Jacques Grosperrin veut désormais rassembler en 2020, et “bien au-delà de la famille politique, dit-il. Avec la société civile, et pourquoi pas des gens de sensibilité de gauche.” Du Macron revisité. Une chose est sûre : l’opposi- tion travaille déjà à un programme pour 2020 et multiplie les rencontres et les réunions de travail. “On sera
innovants, performants, et bienveillants” promet Jacques Grosperrin. “Les Bison- tins méritent mieux que ce qu’ils ont.” On connaît donc déjà un des préten- dants à la succession de Jean-Louis Fousseret. Pour connaître son princi- pal concurrent, Jacques Grosperrin devra encore patienter. n J.-F.H.
l L’après-2020 Le futur maire est peut-être parmi eux Les prétendants s’agitent déjà Si l’échéance est encore assez loin, certains songent déjà à l’après-Fousseret. Nous avons deman- dé leurs intentions à ceux que nous estimons les plus à même de prendre le relais. Le prochain maire de Besançon devrait être un de ceux-là. À moins que…
“Je regarde 2020 avec intérêt” Patrick Bontemps
“A vec les boule- versements que l’on a connus dans le paysa- ge politique, je pense que c’est à partir de maintenant qu’il va falloir commencer à réflé- chir à 2020. Si on était dans un contexte classique, j’aurais été moins pressé de me posi- tionner. Mais avec ce qu’on a connu ces derniers mois, les incertitudes quant à l’évolu- tion du Parti socialiste, on ne sait pas où on sera dans six mois. On sait aujourd’hui que Jean-Louis Fousseret ne se représentera pas. En ce qui me concerne, c’est un secret pour
personne qu’à un moment j’avais des velléités pour une candidature à ce poste, déjà pour le mandat précédent avant que Jean-Louis Fous- seret décide de se représenter. Maintenant, oui, je regarde 2020 avec intérêt. Il est sans doute un peu prématuré de se positionner comme candidat dès aujourd’hui, mais je n’ai surtout pas fermé la porte à cette éventualité. Je ne crois pas à l’idée que Jean-Louis Fousseret désigne un dauphin, pas plus que ne l’avaient d’ailleurs fait ses prédéces- seurs Jean Minjoz et Robert Schwint.” n
Abdel Ghezali
Christophe Lime
“Je participerai d’une manière ou d’une autre”
C hristophe Lime, élu communiste, est un des piliers de la majo- rité Fousseret. Pour lui, la démarche doit avant tout être collective. “Depuis 2001 et le retour des communistes dans la ville de Besançon et de son agglomération, les élus communistes ont régu- lièrement fait la preuve de leur efficacité, dit-il. Que cela soit pour maintenir ou déve- lopper le service public,main- tenir la solidarité entre les citoyens, être à l’écoute des plus fragilisés de notre socié- té, mettre en œuvre la tran- sition énergétique, assurer la sécurité pour tous, être cri- tique envers toutes les mesures prises par les gou- vernements successifs qui mettent en difficulté les col- lectivités locales, être force de proposition pour déve- “Être élu, pour quoi faire ?”
“H onnêtement, je ne me pro- jette pas encore jusqu’en 2020. Je suis pleinement engagé dans ma délégation des sports qui est passionnante, c’est ma pré- occupation actuelle. Pour l’après- 2020, il est clair que je continuerai à être pleinement engagé dans la vie municipale et que je participerai d’une manière ou d’une autre. En tant que président du groupemajoritaire socia- liste et société civile à la mairie, je travaillerai à faire en sorte qu’on ait une vraie cohésion de groupe. C’est d’autant plus important dans le contexte actuel de bouleversement de la vie politique et avec l’émergence à Besançon d’un groupe La Répu- blique En Marche. Mais aux der- nières élections, cette ville a montré qu’elle restait une ville de gauche et de centre-gauche avec de vraies valeurs. Et pour être candidat, il faut non seulement avoir un bon projet, une bonne équipe, mais il faut aus- si avoir envie. Pour moi, ce n’est peut- être pas encore le cas… en tout cas aujourd’hui.” n
lopper notre ville et notre agglomération. La question de l’utilité ou pas de mon action et de celle de mes col- lègues élus communistes se posera régulièrement jusqu’à la fin dumandat actuel. Pour les échéances de 2020 ou 2021 (il semblerait que le gouver- nement veuille reporter d’une année les élections commu- nales), c’est la même ques- tion que je me poserai en échange avec les adhérents du P.C.F., élargi à toutes les forces vives de notre cité pour prendre les bonnes décisions. Seul l’intérêt collectif condui- ra ma et notre réflexion pour être efficace pour nos conci- toyens.” n Christophe Lime : “Seule l’intérêtcollectif conduira ma et notre réflexion”.
Patrick Bontemps est l’actuel adjoint à la Culture du maire de Besançon. Déjà candidat à la candidature en 2014 avant que
Abdel Ghezali, l’adjoint aux Sports de Jean-Louis Fousseret, en appelle à la cohésion.
M. Fousseret décide de se représenter.
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