La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

SPECIAL HABITAT

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La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

LES DERNIÈRES TENDANCES DE l’aménagement extérieur

LES CONSEILS

DU PRO Franck Martin, Artémis Paysages.

Terrasse, pergola, robot de tonte… Les offres se multiplient pour embellir son jardin. Tour d’horizon des aménagements qui séduisent.

“L’écart de T.V.A. de 20 à 10 % n’est plus un frein”

E n matière d’espaces verts, de plus en plus de professionnels proposent des solutions per- sonnalisées et clés en main. À l’image de ce qui se fait à la Mai- son du paysage, sise 7, rue Ber- thelot à Besançon, où est réuni un groupement d’artisans spécialistes du jardin. “On vient d’ouvrir un espa- ce outdoor avec du mobilier et de la décoration extérieure en prove- nance d’Allemagne, adaptés à la spécificité du climat bisontin” ,

“La clientèle a changé en dix ans” , constate le dirigeant d’Artémis Paysages. “Nous intervenions peu autrefois sur les maisons neuves, avec une clientèle souvent à la retraite qui avait économisé pour aménager ses espaces verts. Aujourd’hui, c’est l’inverse avec des consultations en amont de la construction et le recours à un financement dans 70 à 80 % des cas.” Le recours au taux réduit de T.V.A. à 10 % pour les travaux extérieurs, plus de deux ans après l’achèvement de la maison, ne serait même “plus un frein.” “Sur une enveloppe de 20 000 euros de travaux par exemple, l’écart se jouera à 2 000 euros et quelques couples font le choix de ne pas attendre.” Il faut compter en moyenne entre 3 et 6 mois de réalisation une fois le devis validé.

explique Franck Martin, dirigeant d’Artémis paysages. Leur credo ? Concevoir un aménagement exté- rieur dans sa globalité. “Nous ima- ginons les plans du futur jardin avec notre client en optimisant l’ensemble dès le début, quitte à ce qu’il réali- se par tranche certains travaux. Car on voit trop de choses désorgani- sées sur lesquelles il faut revenir ensuite.” Le jardin fonctionnant comme “la mode vestimentaire” selon lui. “Il y a des coloris, des grandes tendances du moment.” Si l’heure est encore à une période minérale, très contem- poraine, on revient à une ère plus naturelle, avec le retour du bois et du végétal. Cela se constate dans le choix des matériaux : bois certi- fié P.E.F.C. ou pierres pour les ter- rasses, petits bassins naturels… La modernité reste toutefois bien pré-

Franck Martin a repris l’entreprise Artémis Paysages (alors enseigne Fadeau) en 2006. Il compte aujourd’hui 20 salariés et continue d’embaucher.

sente avec une forte demande en domotique pour commander son éclairage ou l’arrosage automatique depuis son smartphone, ou se fai- re livrer à distance via visiophone. Aujourd’hui, le maître-mot est aus- si “le jardin plaisir”. Finis les longs entretiens. “On conçoit dans un sou- ci d’économie de temps, mais aus- si d’écologie avec restriction de l’usa- ge de l’eau et utilisation de Led ou de batteries solaires pour le portail” , remarque Franck Martin. Sont ain-

si privilégiés le paillage, les massifs de vivaces ou graminées, les haies libres, la décoration avec des maté- riaux recyclés (brique pillée, déchets de bois)… avec des techniques de délimitation pour le robot tonte : star du moment. Et si les terrains sont désormais plus petits, l’extérieur n’en est pas moins devenu “une pièce à vivre”, d’après ce professionnel. “On crée de plus en plus d’espace cocooning et déco- ratif.” n

CHIF FRES

170 EUROS

De 100 à 250 euros le m 2 pour l’aménagement d’une terrasse. Un coût moyen qui varie en fonc- tion du choix des matériaux et de la mise en œuvre.

LA CONJONCTURE

repart dans la construction

Présente aussi bien dans la construction de maisons individuelles, de bâtiments professionnels clés en main

LES CONSEILS

DU PRO Patrick De Giorgi, président de la S.A.S. De Giorgi.

que dans la promotion immobilière, la société pontissalienne De Giorgi confirme l’embellie du marché.

“L a conjoncture repart.” Patrick De Giorgi, président de la société éponyme installée à Pontarlier depuis 1957, est formel. Selon lui, l’embellie date “du milieu de l’année 2016. C’est essentiellement grâce aux projets pri- vés, même si les projets publics exis- tent toujours.” Dans les projets pri- vés, M. Giorgi englobe les constructions de maisons individuelles et la création de lotissements par des promoteurs, ainsi que les bâtiments industriels clés en main dont la socié- té pontissalienne s’est fait une spé- cialité. “Nous avons dernièrement réa- lisé 5 hôtels quasiment en même temps. Deux sur Besançon, un sur la rocade à Pontarlier et deux autres en Haute-Savoie. Nous bénéficions aus- si de la bonne santé économique de certains secteurs comme à Pontar- lier où les zones d’activité se rem- plissent bien et où nous réalisons

CHIF FRES

La société De Giorgi a décroché récemment plusieurs contrats pour la construction d’hôtels.

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Une histoire de famille

Patrick De Giorgi est aux manettes de l’entreprise familiale depuis 1982. Il est entré dans l’aventure dès l’âge de 17 ans, au début des années soixante-dix et fera, avec son frère Jean-Paul, prospérer l’entreprise familiale. Si l’heure de la transmission n’est pas encore venue, la tradition familiale se perpétue : sa fille Jenny De Giorgi-Parisato occupe des fonctions au service administratif, ainsi que son gendre Julien Parisato et ses neveux à l’opérationnel. Autour du chef d’orchestre, “un noyau de trente personnes qui œuvrent à la bonne marche de l’entreprise” dit le patron, et des collaborateurs fidèles, à l’image de Laurence Lacroix, qui gère notamment la partie promotion immobilière.

de de former en interne ses propres compétences. “En ce moment, nous avons 14 apprentis. Nous les embau- chons systématiquement à l’issue de leur apprentissage.” Quand le bâti- ment va, tout va, et l’emploi avec. n L’entreprise De Giorgi célèbre ses 60 ans le 29 septembre, à l’Espace Pourny de Pontarlier. Fondée en 1957 par le père des actuels dirigeants, l’entreprise va prospérer à partir des années soixante-dix à l’arrivée des deux fils, Patrick, l’actuel président et son frère Jean-Paul. Ils élèveront la société familiale au statut de solide P.M.E. régionale forte de 110 salariés (plus une quarantaine d’intérimaires selon la conjoncture) qui réalise un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros.

quelques beaux projets de bâtiment” détaille le président de la P.M.E. pon- tissalienne. La promotion immobilière se porte plutôt bien également avec plusieurs programmes en cours pour le constructeur de Pontarlier : un col- lectif de 39 logements à Dijon, un pro- gramme de 180 unités d’habitation à Besançon (le Domaine Saint-Vincent), et plusieurs gros lotissements dont le plus emblématique reste celui en cours de réalisation à Doubs (le Champ du Clos) avec 90 unités d’habitation (mai- sons individuelles et petits collectifs) dont le taux de remplissage dépasse aujourd’hui les 50 %. “Nous prépa- rons aussi un lotissement d’une tren- taine de maisons aux Verrières où là aussi plus de 50 % des ventes sont déjà assurées, et deux autres pro-

grammes sont en cours d’instruction, l’un à Malbuissson, l’autre à Villers- le-Lac” poursuit le dirigeant. L’entreprise De Giorgi entrevoit donc de belles perspectives après des années 2014 et 2015 plus compli- quées. 2015 a été la seule année où le chiffre d’affaires global de l’entre- prise s’était tassé. Depuis, il remon- te et atteindra plus de 36 millions d’eu- ros cette année, avec, et c’est la bonne nouvelle, “un carnet de commandes qui est plein pour un an.” Résultat : “On est constamment en phase d’em- bauches. Ça va de l’apprenti-maçon à l’ingénieur.” Et comme les métiers du bâtiment n’ont toujours pas bon- ne réputation malgré les progrès tech- niques (il n’y a aucune notion de péni- bilité dans l’entreprise De Giorgi), la société pontissalienne a pris l’habitu-

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