La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

SPECIAL HABITAT

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La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

AUTREFOIS TROP ÉLEVÉS, LES PRIX SE SONT STABILISÉS IMMOBILIER :

LES CONSEILS DU PRO M e Benoît Douge, notaire à Besançon

L’offre et la demande étant aujourd’hui en adéquation sur Besançon, les cas où les biens resteraient longtemps sur le marché sont rares, sauf exception. “Si un logement ne se vend pas, c’est parce qu’il n’est pas à son prix” , résume M e Douge. Les délais moyens de vente s’échelonnant entre trois et quatre mois, voire parfois moins. “Des biens vendus en trois ou quatre mois”

Le marché bisontin est aujourd’hui jugé stable selon les notaires, qui offriront un panorama détaillé lors de leur Observatoire de l’immobilier le 12 octobre prochain, à Micropolis.

Les signaux semblent toujours positifs sur les terrains à bâtir. Ici, un lotissement en cours à Miserey-Salines.

D ésormais, on ne vend plus une maison ou un appartement dans Besançon à n’importe quel prix. “Après une pério- de où les prix étaient trop élevés, il y a eu une correction du marché avec une tendance continue à la baisse depuis 2012” , constate M e Benoît Douge, notaire à Besan- çon, “jusqu’à la récente accalmie perçue en 2016, qui se confirmerait en 2017.” Le tassement des prix conjugué à des taux d’inté- rêt immobiliers au plus bas aurait également “per- mis de voir apparaître de nouveaux acquéreurs, qui n’avaient pas jusqu’ici la possibilité d’acheter”, d’après M e Christine Viennet, autre notaire bison- tin installée à la City. Avec une dynamique davan- tage tournée vers l’achat raisonné. “On regarde plus les charges, les impôts… Ce que va coûter le quo- tidien.” Les caractéristiques du marché bisontin ont, elles, peu évolué. “Cela reste un marché d’appartements.” Les biens les plus recherchés étant les coproprié- tés d’une vingtaine d’années. Surtout pour les pri- mo-accédants. “Les logements y ont bien vieilli et sont bien conçus” , remarque M e Douge. Tandis que les appartements neufs attirent surtout les inves- tisseurs pour du locatif, le pouvoir d’achat moyen restant plafonné. Si les ventes les plus élevées à 4 500 euros du m 2 restent assez marginales, le gros du secteur à 3 000 euros le m 2 se maintient (lire par ailleurs). L’attractivité des dispositifs fiscaux dans le neuf, “avec l’assurance d’avoir un locatif extrê- mement concurrentiel” , a d’ailleurs créé un marché parallèle dans l’ancien (avec un prix médian au m 2 de 1 600 euros en 2016) autour d’un volume de ventes avec rénovation. “Les propriétaires ont bien compris qu’on ne paiera plus au même prix les loge- ments des années 80-90 et ceux de 60-70.” Les maisons anciennes dans Besançon intra muros, de leur côté, restent un produit assez rare “avec des fluctuations de prix d’une année sur l’autre (220 000 euros en moyenne).” Dans l’aggloméra- tion, elles sont plus sur la même tendance que les appartements anciens bisontins : à des prix plus raisonnés (entre 180 000 et 186 000 euros en moyen- ne). Ce qui explique que les communes périphé- riques retrouvent de leur attrait, du aussi en gran- de partie à la construction de maisons neuves. Les terrains à bâtir affichaient une progression record de 18,2 % en 2016 dans le Doubs. n

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CHIF FRES

De 1,5 à 2 %

Les taux des crédits immobiliers pratiqués au niveau local restent au plus bas sur cette fin 2017, avec en moyenne 1,5 % sur 15 ans, 1,8 % sur 20 ans et autour des 2 % sur 25 ans.

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