La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

POLITIQUE

La députée bisontine En Marche Fannette Charvier, de l’Hémicycle au terrain Après avoir passé son été à arpenter l’Assemblée nationale en négligeant quelque peu sa présence sur le terrain bisontin, la nouvelle députée de Besançon met en place son organisation locale. Difficile équation.

ter. Je traite toutes les demandes l’une après l’autre selon le degré d’urgence” se défend-elle. Fannette Charvier a profité également de ses longues semaines parisiennes pour suivre com- me d’autres de ses collègues des for- mations en “média-training”. “Ceci dit, je tiens à garder ma sincérité et ma spontanéité. C’est important d’être bien briefé mais il ne faut pas perdre son autonomie” estime-t-elle. Sa permanence, la députée L.R.E.M. l’a enfin trouvée, elle se situe rue des Artisans dans le quartier de Montra- pon. Pour l’instant, le Q.G. n’est pas encore encombré par les meubles ou les gadgets, c’est le moins que l’on puis- se dire. Ses nouveaux locaux seront inaugurés le 30 septembre. Ses collaborateurs, elle les a également trouvés. “J’ai commencé par trouver un assistant à Paris qui travaillera pour moi à plein temps.” Il s’agit de

qu’elle travaillait à la C.P.A.M. de Besançon. Ces deux sympathisants En Marche viennent de commencer leur mission auprès de la députée. Pour l’instant, la députée En Marche se dit satisfaite d’avoir entamé le tra- vail législatif pour laquelle elle a été élue et n’a cure de la chute de popu- larité du président Macron dans les sondages. “Le président se tient à ce qu’il avait annoncé dans son pro- gramme. C’est facile de critiquer les ordonnances et de parler de coup d’État social ! Contrairement à un 49.3, le débat a eu lieu, il aura encore lieu avant la ratification. Ce texte sera un grand pas pour les P.M.E. et les T.P.E. de ce pays” insiste Fannette Charvier qui estime que ces ordonnances “ne sont que la première pierre d’un ensemble de mesures qui réformeront la forma- tion professionnelle, l’apprentissage, le pouvoir d’achat… Je suis très fière d’avoir déjà participé à cette première phase.” Peu encline pour l’instant à tomber dans le “tout-communication”, Fan- nette Charvier n’a qu’une priorité prin- cipale en tant que députée de la Nation : “Mettre en place le programme pour lequel nous avons tous été élus.” Le res- te - sa présence sur le terrain bison- tin, les newsletters, un Facebook, un site Internet… - viendra naturelle- ment. Fannette Charvier était en pha- se de rodage, le temps de l’action sur le terrain est venu. n J.-F.H.

S i on devait s’en tenir au site d’information “nosdeputes.fr” qui décortique la participa- tion de nos parlementaires, on pourrait qualifier Fannet- te Charvier de députée fantôme : 0

intervention dans l’hémicycle, 0 pro- position de loi signée, 0 question écri- te depuis son élection à l’Assemblée nationale le 18 juin dernier… Depuis le 18 juin, aucun communiqué de pres- se, aucune intervention officielle sur

le terrain. Mais la principale intéres- sée, qui a passé le plus clair de son temps dans les couloirs de l’Assemblée et en commission depuis deux mois, préfère parler d’un “nécessaire round d’observation. Les débuts ont été très denses. Après ce round d’observation, le moment est venu de passer à l’ac- tion” dit-elle en reconnaissant que “le plus compliqué au début a été la ges- tion du temps. Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être pu faire comme d’autres en zappant quelques séances à l’assemblée pour être plus en locale.” L’élue ne veut surtout pas pour autant être assimilée à ces quelques nouveaux députés En Marche qui ont été raillés par leur amateurisme ou leur manque d’assurance lors des premières ses- sions parlementaires. Pour elle, “mieux vaut être vigilant sur le fond que sur la forme.” Fannette Charvier assume donc sa relative discrétion jusqu’à maintenant, comme son manque de présence dans sa circonscription. “J’ai été sur Paris du lundi au vendredi, il me restait peu de temps pour organiser ma perma- nence, recruter mes collaborateurs. Il est vrai que je n’ai pas encore pu trai- ter toutes les sollicitations des élus locaux qui ont été nombreux àme contac-

Bastien Gibaut qui a été le collaborateur de l’ex- ministre Geneviève Fio- raso. Le recrutement de deux collaborateurs en circonscription a été plus tardif. Fannette Char- vier les a également trou- vés. Il s’agit de Françoi- se Goodwin-Hillier (notamment impliquée dans les réseaux d’en- treprises) et de Yaye Kaba, un ex-collabora- teur de la députée lors-

Le Q.G. n’est pas encore encombré par les meubles…

Fannette Charvier vient à peine d’emménager dans sa permanence située à Montrapon, rue des Artisans.

EN BREF

SPORT

4 000 euros par rameur

Le S.N.B. Aviron sur la bonne vague Plus vieux club sportif de Franche-Comté,

Piano Après un an passé en Russie, Aglaya Zinchenko pianiste- concertiste de renommée internationale, est de retour à Besançon. Elle offre au public un cycle de 4 récitals de piano dans la chapelle du Centre diocésain dont le premier aura lieu le 15 octobre. Rens.: 03 81 25 17 17. sensibiliser au don d’organes, ont lieu samedi 23 et dimanche 24 septembre. Le circuit de ce nouveau format est situé au centre-ville. La sensibilisation au don d’organes est plus que jamais d’actualité, le nombre de receveurs en attente ne cesse de grandir. Renseignements : Yvette Hudel au 07 88 58 09 51. Théâtre La saison des scènes Besançon démarre le 26 septembre avec la P’tite bringue : deux pièces de théâtre et un concert à partir de 18 h 30 au théâtre de la Bouloie. Renseignements au 03 81 48 47 90. culturelles du C.R.O.U.S. de Boucles du don Les prochaines Boucles du don, organisées pour

le S.N.B. Aviron compte quelque 160 adhérents dans ses rangs, et continue de ramer sur la vague du succès.

R etourné à ses pre- mières amours et à sa dimension historique, le Sport Nautique Bisontin (S.N.B.) se consacre aujourd’hui pleine- ment à l’activité aviron. En effet, le club s’est séparé depuis plu- sieurs années de l’activité canoë- kayak, affiliée désormais au club homonyme S.N.B., la Socié- té Nautique Bisontine. Logée sur les terrains de la municipalité et de Voies navi- gables de France qui accueillent également la piscine de Port- Joint, l’association sportive affiche une longévité (80 années) à faire pâlir d’envie la plupart des clubs sportifs. Chaque année, la structure accueille quelque 160 rameurs licenciés - chiffre stable - mais également plus de 300 scolaires, ainsi que les personnes venant s’essayer à la pratique lors des nombreuses initiations organisées.Au final, ce sont 500 personnes qui vien- nent ramer sur le site chaque saison. Fort d’une soixantaine d’em- barcations de 1 à 8 personnes, soit 200 sièges, le club bénéfi- cie d’un bel espace d’entraîne- ment, du pied du pont de Bre-

gille jusqu’au barrage de la Malate, soit 2,5 km de trajec- toire. Séparée entre une acti- vité loisir et une section com- pétition, la discipline est accessible à tous à partir de 11 ans, et se veut être un sport complet. “Il fait travailler tous les groupes musculaires, à la même intensité, souligne Marc Mallet, président du S.N.B.Avi- ron. C’est un sport d’enduran- ce, de puissance, et qui fait tra- vailler la concentration et l’équilibre.” Un aspect ludique et à la fois sportif qui a attiré Henry, pratiquant depuis plu- sieurs années. “Je cherchais une activité physique et collective.

Au premier plan, Marc Mallet, président du S.N.B. Aviron, supervise un départ d’une régate d’entreprise, action de promotion en direction des entreprises.

on s’entraîne par tous les temps, avec des tenues adaptées. Quatre créneaux par semaine sont proposés aux adultes, et les rameurs enfants et adultes sont encadrés par un entraî- neur permanent, un interve- nant extérieur pour les scolaires (entre autres), et trois béné- voles. Soumise à un matériel extrê- mement onéreux (4 000 euros enmoyenne par rameur), la dis- cipline ne peut se pratiquer qu’en club. “L’association sup- porte toute la charge financiè- re du matériel, on le fournit aux

lue dans des locaux vétustes, datant de 1910 pour la partie la plus ancienne. Depuis deux ans, l’accès à la salle d’entraî- nement au premier étage est condamné pour des questions de sécurité. “Nous sommes tou- jours en attente d’un hypothé- tique déménagement dans une base digne de ce nomque lamai- rie nous promet” , glisse le pré- sident. En pleine phase de recrutement, le club propose plusieurs séances d’essai à ceux qui voudraient s’essayer à la pratique. n C.G.

pratiquants. C’est pour cette rai- son que notre objectif est de déve- lopper la pratique adulte. Un tiers de notre budget annuel de fonctionnement correspond aux adhésions.” Avec le soutien financier de la Ville de Besançon qui prend en charge les locaux et leur fonc- tionnement, le club est parve- nu à un équilibre financier. “Même si c’est toujours diffici- le, et que l’on souhaiterait s’équi- per davantage, nous parvenons à avancer sans mettre en péril le club” précise Marc Mallet. À ceci près que l’association évo-

C’est pour moi très plaisant d’être en équipa- ge, avec l’ambi- tion à chaque fois de rechercher la précision du ges- te, ce qui néces- site de la concen- tration, de la technique, et pas seulement de la force.” Été comme hiver, le club tourne toute l’année et

“Une base digne de ce nom que la mairie nous promet.”

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