La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

BESANÇON 8 PELOUSEY

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

Traiteur bio Elle exporte un peu de son Pérou sur les marchés bisontins Ancienne ingénieure chez Solvay, Laura Soto a tout quitté pour ouvrir son service de traiteur bio : “Pachamanca”. Elle propose depuis un an et demi ses spécialités péruviennes.

D ans sa cuisine à Pelou- sey, tandis que les oignons rissolent, Lau- ra Soto passe en revue les plats avec les sonorités espa- gnoles de rigueur : causa, ceviche, mazamorra morado, solterito, alfajores… Des évocations qui nous invitent à elles seules au voyage, renforcées par les anec- dotes de cette jeune trentenai- re, arrivée à Besançon à l’âge

de deux ans, née d’une mère péruvienne et d’un père fran- çais, sur les coutumes péru- viennes. “Là-bas, il y a une vraie culture des marchés. On s’y arrê- te pour manger un morceau. C’est assez différent en France où on ne fait que passer, mais je voulais recréer cet esprit de convi- vialité.” S’inquiétant au passage de ne pas nous trouver incommodée

de l’odeur qui s’échappe des cas- seroles, elle précise : “Je suis en train de préparer des empana- das, c’est ce qui marche le mieux.” Ces chaussons fourrés au pou- let, au bœuf ou même en ver- sion végétarienne “ne sont pas vraiment typiques du Pérou” , reconnaît-elle, “on en trouve dans toute l’Amérique latine, ce n’est pas très exotique.” Mais il a fal- lu composer avec les goûts des

Laura Soto a été récompensée en juin du prix Entreprendre au féminin dans le cadre du concours Talents de la création d’entreprise de la Boutique de Gestion.

Francs-Comtois. Elle veille éga- lement à ne pas trop épicer ses plats, même si “pour certains il n’est pas possible de faire autre- ment, comme pour les piments farcis” , et n’envisage pas de pro- poser du cochon d’Inde. “C’est plutôt un plat de fêtes pour les mariages, anniversaires…, mais ici, ça ferait fuir !” En revanche, elle fait venir divers produits du Pérou comme du maïs rouge ou des piments. C’est, en fait, en revenant d’un voyage auprès de sa famille du côté de Lima que Laura a déci- dé de se lancer. Après trois ans chez Solvay, d’abord en Belgique

puis à Paris, et de nombreux déplacements professionnels pour réaliser des audits sur les factures énergétiques des usines,

en espagnol mi en français, elle fait les marchés et cuisine pour des événements professionnels ou privés. On retrouve son stand le jeudi sur le marché bio de la gareViot- te, le vendredi place de la Révo- lution, le samedi à Palente et elle fournit aussi “la Ruche qui dit oui” à Pirey et Palente chaque mardi. “Il y a une grosse deman- de surtout en bio, et il y a un manque au niveau de la res- tauration latino.” Elle projette aussi peut-être d’ouvrir une peti- te enseigne de traiteur à empor- ter. n S.G.

elle avoue en avoir eu assez. “Je suis partie me ressourcer au Pérou pen- dant sept mois.” Depuis, et forte du savoir-faire culinaire de sa grand-mère transmis sur place, aidée d’un petit carnet de recettes écrit mi

Du maïs rouge et des piments, mais pas de cochon d’Inde.

COMMERCE 64 commerçants Le Free pass est

voué à disparaître

I l rendait bien service à ceux qui avaient la chance d’en avoir un entre les mains. Le Free pass, cette pièce de métal distri- bué par certains commerçants du centre- ville pour fidéliser leurs clients, va peu à peu disparaître du paysage commercial bisontin. Glissé dans les horodateurs, il permet en effet de bénéficier d’une heure de stationnement gratuite, ou, dans les distributeurs, un tic- ket de tram ou de bus. Mais face au manque d’implication des com- merçants - ils ne sont que 64 à le distribuer -, la Ville a décidé de supprimer ce dispositif qui lui coûterait 200 000 euros par an en manque à gagner de stationnement. L’adjoint au Commerce Thierry Morton assume ce choix : “C’est hélas un constat d’échec. Le Free pass est un bel outil mais qui n’a pas trouvé suffisamment d’écho. Sur environ un millier de commerçants installés au centre-ville de Besançon, seulement une soixantaine utili- saient régulièrement le système. Faut-il main- tenir le Free pass pour quelques dizaines d’uti- lisateurs ou vaut-il mieux raisonner sur un système qui concerne tous les consommateurs potentiels ? Nous avons choisi la deuxième option.” Une première réunion programmée fin juillet entre les services de la Ville et les représentants des commerçants a permis de poser le sujet sur la table. “Le chantier de réflexion est désormais ouvert. Nous explo- rons de nouvelles pistes et d’autres réunions de concertation auront lieu dès cet automne” annonce l’élu bisontin. De son côté, l’Union des commerçants de Besançon (U.C.B.) regrette la suppression programmée du Free pass. “D’un côté, la Vil- le nous a toujours reproché de ne pas être Le petit jeton métallique permettant de payer une heure de parking ou un trajet en bus coûte trop cher à la Ville qui a décidé de le supprimer petit à petit. Elle réfléchit à un nouveau système pour encourager le commerce de centre-ville.

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assez nombreux à le distribuer et de l’autre elle dit que ça lui coûte trop cher, c’est un peu contradictoire, commente Adrien Pourcelot, le responsable des animations à l’U.C.B. On déplore cette décision de supprimer le Free pass car cet outil était aussi un argument pour que les commerçants adhèrent à l’Union.” L’U.C.B. attend désormais que la Ville fasse des propositions concrètes pour pallier la dis- parition programmée de cet outil de promo- tion. “Il faudra forcément qu’il y ait d’autres outils pour compenser.” Parmi les pistes de réflexion, il y a l’exten- sion des réductions sur le coût des parkings, à l’image de ce qui se pratique pendant les Samedis piétons où le stationnement coûte moitié prix. “On s’aperçoit que la fréquenta- tion des parkings est fortement dynamisée lors des Samedis piétons. Le parking à 50 %, c’est une mesure qui touche tout le monde” estime Thierry Morton. “Pourquoi ne pas pro- poser par exemple 2 heures de parking gra- tuit tous les samedis ?” émet l’U.C.B. De nouvelles propositions devraient être for- mulées à l’automne. Le Free pass ne dispa- raîtra peut-être pas complètement du pay- sage commercial bisontin. “Peut-être sera-t-il conservé pour des opérations ponctuelles” lais- se entendre M. Morton. n J.-F.H. Le Free pass avait plutôt bien marché pendant les travaux du tram. Le système s’est essoufflé ensuite.

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