La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

26 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

l Châtillon-le-Duc 211 élèves Plus d’école le mercredi pour les petits Châtillonais Commune et conseils d’école se sont mis d’accord pour rétablir l’ancienne organisa- tion de la semaine en quatre jours. Sur la demande insistante des parents d’élèves.

l Beure Plus d’école le samedi Une économie de 15 000 euros pour le budget communal Les petits Beurots n’auront plus à se lever le samedi matin. Beure avait été une des seules communes du Doubs à opter en 2014 pour cette demi-journée de classe. Avec le retour des quatre jours, la commune fait des économies.

A ussitôt connue l’intention d’Emmanuel Macron de per- mettre aux écoles qui le sou- haitaient de rétablir l’orga- nisation du temps scolaire en quatre jours, les parents d’élèves de Châtillon-le-Duc ont bondi sur l’occa- sion en manifestant auprès de la mai- rie leur souhait de mettre en applica- tion cette opportunité sans délais. “Il y a eu une mobilisation immédiate” confir- me Catherine Botteron, maire de cette commune essentiellement résidentiel- le de près de 2 000 habitants. Principal motif invoqué : la fatigue récurrente des enfants épuisés à mi-semaine. Pourtant, les avis de la communauté enseignan-

te sont un peu plus nuancés selon que l’élève est en maternelle ou en fin de primaire. Pour ces derniers, la conti- nuité est peut-être meilleure pour évi- ter une césure dans la semaine tandis que pour les petits, l’argument de la fatigue est plus recevable. Le directeur d’école, qui prend sa retraite, n’a pas souhaité prendre position. Une enquête lancée par les parents d’élèves et l’adjointe châtillonaise aux affaires scolaires a permis de dégager une assez large majorité en faveur du retour aux quatre jours. “75 % des per- sonnes se sont positionnées favorable- ment. Fort de cette enquête, la procédu- re a été engagée” indique Catherine

Botteron, maire de Châ- tillon-le-Duc. Les deux conseils d’école se sont réunis dans la foulée, le 28 juin, et la demande de dérogation a été envoyée à l’inspection d’académie. Catherine Botteron voit néanmoins dans ce retour des quatre jours un petit avantage : “Ça permet déjà de résoudre la probléma- tique récurrente que ren-

“Nous versions 7 500 euros par an à l’A.F.L.C.”

contrait l’A.F.L.C. pour recruter du per- sonnel.” Ce passage aux quatre jours nécessite en effet pour Châtillon de revoir à la baisse les conditions du contrat qui lie la commune avec l’association familles laïques de Châtillon (A.F.L.C.) pour la gestion des activités périsco- laires. “Nous versions 7 500 euros par an à l’A.F.L.C. Nous avons rédigé un avenant.” Pour cette association locale qui avait fait appel à des contractuels pour gérer ce périscolaire depuis la pré- cédente réforme des rythmes scolaires en 2014, c’est naturellement une perte importante de ressources. Reste la question des parents qui ne souhaitaient pas ce retour aux quatre jours et qui doivent en cette rentrée se réorganiser pour trouver un mode de garde pour leurs enfants, ou les confier au périscolaire toujours géré par l’as- sociation locale. “La restauration sera toujours assurée le mercredi à midi” complète M me Botteron. Les écoles de Châtillon-le-Duc comp- tent en cette rentrée 2017 140 élèves, répartis ainsi : 74 élèves en maternel- le (23 en petite section, 28 en moyenne section et 23 en grande section) et 137 élèves en élémentaire (19 C.P., 31 C.E.1, 30 C.E.2, 35 C.M.1 et 22 C.M.2), dont 16 élèves de Tallenay et 9 en provenance d’autres communes périphériques. n J.-F.H.

C’ est un peu le même scéna- rio partout où les communes repassent aux quatre jours de classe. Des parents enthousiastes à l’idée de ne pas avoir à se lever pour emmener leurs bam- bins à l’école et qui plus est, un same- di matin. Beure avait en effet été une des rares communes du département à avoir opté pour le samedi matin tra- vaillé. “Nous avions en quelque sorte

négligeable dans un contexte de bais- se régulière des dotations” ajoute le maire. Une nouvelle fois, il reproche à l’État de ne pas prendre ses res- ponsabilités jusqu’au bout. “On nous permet de repasser aux quatre jours, sans nous l’imposer. C’est assez éton- nant.” Fin juin, le maire a donc pris l’avis du conseil d’école qui là aussi a été una- nime pour la suppression du samedi matin. Beure n’a pas été confrontée à la difficulté de repenser les circuits de transport scolaire, tout simplement parce qu’il n’y a pas de transport sco- laire à Beure. La transition a donc été plutôt aisée ici dans cette commune de 1 400 habitants. Là aussi, c’est l’association qui gérait les T.A.P. qui va directement faire les frais de cette nouvelle réforme, en l’oc- currence les Francas. Moins d’heures à fournir pour eux et Beure réalise une économie directe de 15 000 euros par an. Les nouveaux horaires de classe à par- tir du 4 septembre à Beure sont donc les suivants : le matin de 8 h 15 à 11 h 45 et l’après-midi de 13 h 30 à 16 heures. Le périscolaire sera assu- ré entre 16 heures et 18 heures, à rai-

été un peu précurseurs car une grande majorité des personnes ici avaient considéré qu’il était bon de garder cette coupure du mercredi. C’est la rai- son pour laquelle nous avions opté pour le same- di” note Philippe Chaney, le maire de Beure. Malgré les incitations financières du gouverne- ment, la mise en place des T.A.P. (temps d’acti- vité périscolaire) et d’un projet éducatif de terri- toire aura coûté 15 000 euros par an à la commune (coût résiduel), “une somme loin d’être

Beure compte une centaine d’élèves.

Catherine Botteron a suivi l’avis largement majoritaire des parents et des conseils de l’école Bellevue.

l Marchaux Une économie de 22 000 euros La question a été réglée en trois semaines Le groupe scolaire de Marchaux qui réunit Champoux, Chaudefontaine et Braillans, revient à la semaine de quatre jours. Le “problème” des transports, du périscolaire, des T.A.P., a été résolu avant les vacances.

L es écoliers de Mar- chaux, Champoux, Chaudefontaine, Braillans, soit envi- ron 170 élèves, revien- nent à la semaine de quatre jours. Les cours débuteront à 8 h 30, se termineront à 11 h 45. Ils reprendront à 13 h 30 pour finir à 16 h 15. Ce choix a été demandé par la municipalité en lien avec le conseil d’école qui a validé à l’unanimité ce retour à la semaine d’école les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Les parents d’élèves, à 90 %, ont validé ce choix. “Dès que le pré-

ment des transports scolaires. ” Selon Patrick Corne, ces argu- ments expliquant que tout sera compliqué à organiser ne tien- nent pas : “En trois semaines, nous avons résolu la question. Nous avons aussi pu en discu- ter avec l’U.F.C.V. qui organise le périscolaire et les T.A.P.” Un accueil périscolaire est main- tenu lemercredi matin (de 7 h 30 à 12 h 30) afin que les parents aient le temps de s’organiser. Les agents vont s’adapter à ces nouveaux horaires ainsi que les transports scolaires puisqu’un ramassage scolaire est organi-

sident Macron a été élu, j’en ai parlé à mon conseil municipal” rappelle le maire, Patrick Cor- ne, qui ne comprend pas bien

la lettre reçue de la présidente de Région au début de l’été expli- quant que le choix des com- munes (au pas- sage à 4 jours) “pourrait avoir des conséquences importantes sur l’organisation et le bon déroule-

L’accueil périscolaire maintenu le mercredi matin.

Le groupe scolaire de Marchaux.

sé pour conduire les enfants au centre de Marchaux depuis les trois villages alentour. Rien ne change à la cantine scolaire. Ce retour à 4 jours a un effet

financier : il permet d’économi- ser 22 000 euros par an à la col- lectivité puisque les T.A.P. ne sont plus organisés. Certes, les communes ne payaient pas la

totalité de cette somme puis- qu’un fonds de compensation leur permettait d’amortir cette charge financière. n E.Ch.

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