La Presse Bisontine 190 - Septembre 2017

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 190 - Septembre 2017

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L ’ h u m e u r

UNIVERSITÉ

Apprendre par l’expérience

Rapprocher les étudiants internationaux des habitants

O n aurait pu penser que c’était la belle surprise de la rentrée,bien tenue secrè- te par les services de l’État et la D.I.R.-Est : la fin du contourne- ment de Besançon avec le dou- blement de la section Beure- Micropolis. Hélas, il n’en est rien. Des travaux, certes il y en a depuis la mi-août entre le rond-point de Beure et l’en- trée de Besançon. Ils ont l’air gigantesques et pour- Patience…

tant : il s’agit juste d’élargir les voies pour donner aux véhicules des

se Hind Moussaoui. Quand Athyqah Ahmad Zannie, venue de Malaisie, s’est dit, elle, étonnée de les voir “si actifs.” Au départ initié par l’E.S.N., cet enga- gement social a trouvé un écho auprès du C.L.A. pour finalement être inté- gré dans un cadre d’études, sous for- me de module facultatif que les étu- diants peuvent suivre pour obtenir des crédits européens (E.C.T.S.) supplé- mentaires, utiles à leur diplôme. Ils doivent réaliser environ 25 heures d’ac- tivités dans le semestre, avec deux éva- luations à la clef : l’une continue et l’autre, sur la base d’une soutenance orale. Reconduit à la rentrée prochaine, le dispositif verra l’arrivée de deux ser- vices civiques pour la coordination et prévoit d’accueillir davantage d’étu- diants : jusqu’à 40 sur un semestre (contre 20 actuellement). n S.G. possibilités d’arrêt ou de sta- tionnement. Pour la fin du contournement, on repassera… Il nécessite encore une inscrip- tion au futur plan État-Région. Autant dire que la fin du contour- nement, démarré rappelons-le dans les années quatre-vingt-dix, c’est pour les calendes grecques. Le pire, c’est que pour ces futurs gros travaux, on devra sans dou- te démolir ce qu’on est en train de construire en ce moment… l

C uisine intergénérationnelle avec les seniors, animation à l’A.D.A.P.E.I., collecte et dis- tribution pour les Restos du cœur, intervention dans les écoles… Les moyens d’apprendre et d’échan- ger sont nombreux. À l’image des pro- positions faites aux quarante étudiants internationaux volontaires, qui ont participé durant l’année écoulée, au projet expérimental de cette unité d’en- seignement libre. L’idée est simple. Il s’agit d’investir du temps et de l’énergie dans une action au profit de la population locale. Ce qui permet à la fois un apprentissage non formel dans des situations concrètes, mais aussi un échange inter- culturel. “La mobilité étudiante doit aller au-delà des simples études, c’est aussi une expérience de vie” , remarque Anne-Emmanuelle Grossi, vice-prési- dente de l’Université de Franche-Com- té en charge des relations internatio- nales. “C’est une démarche gagnant-gagnant.” Les étudiants étrangers ont ainsi pu perfectionner leur français et appré- cier les mœurs locales, tout en parta- geant dans le même temps leur cul- ture. Comme lors de ces interventions à l’école maternelle de Tarcenay où une quinzaine d’enfants ont pu décou- vrir la Chine et l’Inde à travers des

Parce qu’il n’est pas toujours facile de s’intégrer, l’association Erasmus student network (E.S.N.) et le Centre de linguistique appliqué (C.L.A.) à Besançon proposent un enseignement hors des sentiers battus. Loin des salles de cours et plus proche de l’aventure humaine.

ateliers calligraphie, danse et même l’utilisation de baguettes pour man- ger. Jean-Marie Vieille de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs (autre partenaire) y voit, lui, un décloisonnement. “Les personnes handicapées intellectuelles que nous accueillons sont autonomes, mais bien souvent isolées. Cela permet de nouer des liens sociaux et c’est une ouvertu- re sur le monde qu’ils ne pourraient pas avoir autrement.” Au foyer-logement Marulaz, le retour des personnes âgées qui ont notam- ment participé à un apéro espagnol est également positif : “Ça nous per- met de voyager, tout en restant ici.” Une conférence sur le “vieillir ailleurs” aura aussi permis de confronter les points de vue. “En Algérie, les maisons de retraite sont très mal vues, mais un monsieur m’a affirmé ici qu’il ne pour- rait pas vivre avec ses enfants !” , s’amu- ‘

Premier dispositif du genre en France, cette unité d’enseignement libre “séduit ailleurs et pourrait bien essaimer”, d’après Florian Sapey- Triomphe, président d’E.S.N. France (photo C.L.A.-E.S.N.).

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