La Presse Bisontine 189 - Juillet-Août 2017

LE DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 189 - Juillet - août 2017

l Filain Ancien château fort du XV ème siècle C’était autrefois la maison du général Marulaz On connaît ce général de l’Empire pour avoir défendu Besançon de l’invasion des Autrichiens en 1814. Ce qu’on sait peu en revanche, c’est qu’il a vécu et est mort à Filain.

Le château s’est fermé au public en 2010. Il ouvre

dorénavant seulement à certaines occasions. L’association des Vieilles maisons françaises recommande la visite.

C e château était le lieu de vie du général Maru- laz au début du XIX ème siècle. C’est même lui qui l’aurait transformé en la demeure actuelle. L’histoire ne dit pas pourquoi il choisit d’en faire l’acquisition en 1808, mais il y vivra durant près de qua- rante ans, jusqu’à sa mort en

fait bel et bien un lieu à part. Sa construction remonte vers 1550. Le bâtiment classique, reconnaissable par ses tours rondes, a alors la fonction de château forteresse avec sesmeur- trières, ses murs d’enceinte et ses douves sèches, aujourd’hui disparues. Complété dans le courant de

juin 1842, à l’âge de 72 ans. On peut aujourd’hui encore se recueillir sur sa stèle, installée au pied de l’église du village, aux côtés de son épouse. Si cet illustre occupant marque l’histoire du château, sa structuration en deux parties : l’une datant du XV ème siècle et l’autre ajoutée par la suite au XVI ème siècle, en

XVI ème siècle par une construc- tion de type Renaissance, dont la façade est ornée par deux tours carrées, le château a ensuite subi diverses transformations au XVIII ème et au XIX ème siècle, opé- rées par les propriétaires suc- cessifs dont le général Marulaz. Le domaine sera finalement clas- sé aux monuments historiques en 1944 (après l’annulation d’une première inscription en 1927), “ce qui le préservera sans doute de possibles destructions, pen- dant la seconde guerre mondia- le et les réquisitions allemandes” , estime Marie Montornès. Sa famille est propriétaire du châ- teau depuis 1981. Par souci de préservation du lieu, ses grands-parents et aujourd’hui ses parents ont enta- mé sa restauration. Un vaste chantier qui leur tient à cœur

re tombale, des tapisseries… “L’Institut national de protec- tion individuelle a légué à mon père cette exposition des premiers brevets déposés entre 1791 et 1805” , explique Marie Mon- tornès à la visite du premier éta- ge du bâtiment XVI ème .Une éton- nante découverte qui donne un autre écho au lieu, autour des propositions plus oumoins ingé- nieuses de l’époque (baignoire pour chevaux, bateaux sans voiles…). À l’extérieur aussi, le parc amé- nagé à la française de 17 hec- tares, avec ses haies de buis, a fait l’objet d’aménagements récents. Un potager cultivé par la famille et une connaissance du village confère à l’ensemble un air de maison de famille. n

même si cela implique de nom- breuses contraintes. Autrefois ouvert aux visites, le château n’accueille dorénavant le public que lors de manifestations ponc- tuelles, comme les journées du patrimoine. Un incendie surve- nu dans les arcades, reliant les bâtiments construits au XV ème et au XVI ème , ne permettant plus

Marie Montornès entourée des

gardiens du lieu, le boxer Hilton et le Saint-Bernard Hice.

son ouverture. À l’intérieur figurent encore quelques trésors préservés, com- me cette chemi- née Renaissan- ce dont sort un cerf sculpté tiré d’une scène de chasse à courre, des escaliers en pierre de Bour- gogne, une pier-

Complété par un bâtiment Renaissance au XVI ème siècle.

Le château dispose d’une exceptionnelle cheminée Renaissance.

S.G.

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