La Presse Bisontine 189 - Juillet-Août 2017

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 189 - Juillet - août 2017

Livres dans la Boucle, deuxième

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Cuisine centrale : le préjudice subi par la Ville confirmé

Trompe-l’œil La vague Macron aura tout emporté sur son passage et Besançon se retrou- ve avec deux députés En Marche : une toute nouvelle tête, Fannette Charvier, qui doit désormais faire ses preuves et ÉricAlauzet qui lui, avait pris le train… en marche, mais dont le travail à l’As- semblée et son agilité de singe l’ont sauvé du désastre des sortants. Cet- te fois que le tsunami s’est retiré, que reste-t-il sous les décombres, à part des partis classiques en lambeaux ? Il subsiste toujours, intacte et même plus vigoureuse que jamais, la longue liste des abstentionnistes. La victoire des troupes de M. Macron est nette, écrasante, sans bavure si l’ont s’en tient au système électoral français. Néanmoins en trompe-l’œil car avec environ 30 % des suffrages au premier tour, L.R.E.M. finit par rafler trois quarts des sièges au Palais Bourbon. En trom- pe-l’œil également puisque plus d’un électeur sur deux s’est désintéressé de ce scrutin. Ce second point doit sans doute interpeller plus que tout autre ce nouveau gouvernement qui a fait de la réconciliation du citoyen avec la politique un des fers de lance de son projet. Cette réconciliation a sans dou- te commencé avec l’émergence de têtes nouvelles, c’est un premier pas. Insuffisant pourtant pour satisfaire tous ceux que le scrutin majoritaire à deux jours aura laissés en état de frustra- tion - des mélenchonistes aux lepé- nistes - et sans doute inefficace auprès de tous ceux, et ils sont encore plus nombreux, qui ont, parfois depuis bien longtemps, déserté les bureaux de vote. À chaque élection on entend le même refrain des élus faussement api- toyés devant le taux toujours plus fort d’abstention et une fois le scrutin replié, ces lamentations s’éteignent. Depuis le début de son mandat, le nouveau président Macron nous a habitués, c’est rare, à faire suivre ses paroles de cam- pagne dans les actes. Pour que sa cré- dibilité soit durable, il faudra qu’il met- te en œuvre rapidement une vieille promesse réitérée par la gauche mais que ses prédécesseurs n’ont jamais eu le courage de mener à bien : l’in- troduction dans les prochains scrutins législatifs d’une dose de proportionnel qui, si elle est savamment instillée, saura reproduire à l’Assemblée natio- nale les diverses nuances de l’opinion. Alors seulement pourra-t-on espérer que les Français retrouveront le che- min des isoloirs. ■ Jean-François Hauser Éditorial

L e 30 mai dernier, la Cour Administrative d’Appel de Nancy a confirmé le préjudice subi par la Ville de Besançon dans le cadre du contentieux relatif à la cuisine centrale. En 2004, la Ville de Besançon décidait de construi- re une cuisine centrale d’une capacité de 5 500 repas par jour pour approvisionner l’ensemble de ses cantines scolaires, ses centres de loi- sirs, ainsi que ses crèches et haltes-garderies. À l’issue du concours de maîtrise d’œuvre, le projet innovant de cuisine, présenté par le grou- pement dont le cabinet 3 Bornes Architectes était mandataire, était retenu. Malheureuse- ment, de nombreux dysfonctionnements sont constatés après la réception de cet équipe- ment. Après avoir obtenu la désignation d’un expert judiciaire dont le rapport est remis en septembre 2013, la Ville de Besançon a intro- duit une requête indemnitaire à l’encontre du groupement de maîtrise d’œuvre et de plu- sieurs entreprises intervenantes à l’opération de construction. Un premier jugement favo-

rable à la Ville de Besançon était intervenu l’an dernier. Par un jugement du 12 mai 2016, le Tribunal Administratif de Besançon condam- nait in solidum le cabinet 3 Bornes Architectes (François Tesnières), les sociétés Agathe Sys- tème, Agathes S.A.R.L., B.E.T. Bellucci, Sun- well Technologies Inc. et Axima Concept, à ver- ser à la commune de Besançon la somme de 5 903 159 euros en réparation des préjudices subis par la collectivité. La Ville avait obtenu l’exécution de ce juge- ment de première instance en octobre 2016, mais plusieurs entreprises avaient contesté ce jugement devant la Cour Administrative d’Ap- pel de Nancy, qui vient de rendre cet arrêt sou- lageant pour les finances de la collectivité. Le montant de l’indemnisation accordée à la Vil- le de Besançon couvrira la quasi-intégralité du coût des travaux qui ont été nécessaires à la reprise de l’ouvrage. Les parties disposaient d’un délai de 2 mois pour introduire un éven- tuel pourvoi en cassation. ■

Le Grand Besançon espère attirer à nouveau au moins 22 000 visiteurs pour cette deuxième édition.

F orte du succès d’une pre- mière édition qui avait ras- semblé près de 22 000 visiteurs, la C.A.G.B. renouvel- le l’opération “Livre dans la Boucle”, le salon littéraire qui avait remplacé presque au pied levé les défunts Mots Doubs enterrés par la majorité dépar- tementale. La seconde édition de “Livres dans la Boucle” aura lieu du 15 au 17 septembre avec un nouveau centre névralgique : la place de la Révolution sur laquelle sera dressé le grand chapiteau de 1 000 m 2 abritant la librairie principale du salon. L’invité d’honneur de cette deuxième édition sera Marc Dugain, réalisateur et romancier qui depuis 1999 construit une œuvre littéraire couronnée de succès : La chambre des offi- ciers, La malédiction d’Edgar, et, à paraître en septembre, Ils vont tuer Robert Kennedy consa- cré au monde politique améri- cain. Au-delà de la place de la Révolution, le festival se déploie- ra dans plusieurs endroits de la ville pour des rencontres plus intimistes avec les livres, tels la Maison Victor Hugo, l’Hôpital

Saint-Jacques, la Cité Canot ou encore les salles de spectacle (Rodia, Scènacle, Cinéma Beaux-Arts…). D’autres auteurs, parmi les plus en vue de l’ac- tualité littéraire, ont déjà répon- du à l’invitation des organisa- teurs : des habitués de Besançon comme Sorj Chalandon, Valen- tine Goby, Daniel Picouly, David Vann et Philippe Besson notam- ment, et des nouveaux venus aussi, comme Marc Dugain, Claudie Gallay, Alice Zéniter, Éric Reinhardt ou les écrivains et cinéaste Delphine Coulin ou Christophe Honoré. Au total, on dénombre plus de 70 rendez- vous proposés dans toute la vil- le mais aussi dans l’agglomé- ration, à travers ses médiathèques et écoles pri- maires dont une vingtaine pour- ra accueillir un auteur jeunes- se. “Avec le 70 ème festival de musique classique ou en enco- re Détonation, il y aura donc trois festivals en trois semaines. En septembre, Besançon sera tout simplement la destination à ne pas manquer” estime Jean-Louis Fousseret, le président de l’Ag- glo. ■

La Ville avait dû

entreprendre de nouveaux

travaux de rénovation (photo

archive L.P.B.). L’hôpital de Besançon, référence nationale pour le papillomavirus humain

S ous son nom poétique de prime abord, le papillo- mavirus humain peut par- fois s’avérer dangereux et même source de cancer, notamment du col de l’utérus, deuxième can- cer de la femme au monde. Depuis plus de 40 ans, le C.H.U. de Besançon est à la pointe de la recherche en matière de papil- lomavirus humain (H.P.V.), sous l’impulsion, entre autres, du P r Christiane Mougin et des pro- fesseursAgache et Laurent. Cet- te expertise de plusieurs décen- nies, relayée aujourd’hui par le P r Jean-Luc Pretet vient d’ob- tenir la reconnaissance du Centre national de référence (C.N.R.) des papillomavirus humains, décerné par le ministère de la

de développer un cancer. C’est donc un cancer parfaitement évi- table pou peu qu’on s’en don- ne les moyens. C’est même le prototype du cancer évitable” ajoute le P r Didier Riethmuller, responsable du pôle mère-fem- me au C.H.R.U., désolé de constater qu’en France, seule- ment 15 % de la population cible est vaccinée contre les H.P.V., contre 90 % en Angleterre. ■

Santé. Besançon est le seul hôpi- tal français à l’avoir obtenu. “Un C.N.R. remplit quatre missions, résume le P r Pretet : l’expertise microbiologique, le conseil, la formation et l’information, la contribution à la surveillance épi- démiologique des infections à H.P.V., et l’alerte.” Leader sur le plan national dans cette démarche viro-pathologique, le C.H.R.U. bisontin œuvre éga- lement pour promouvoir le vac- cin contre ces H.P.V. encore res- ponsables de 3 000 à 4 000 cancers du col tous les ans en France. Ce cancer a causé 1 100 décès en France en 2015. “Le cancer du col est une maladie virale, ni plus ni moins. Si on se vaccine, on n’a plus aucun risque

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Le professeur Jean-Luc Pretet, responsable du C.N.R. Papillomavirus au C.H.R.U. de Besançon.

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