La Presse Bisontine 189 - Juillet-Août 2017

BESANÇON

13 La Presse Bisontine n° 189 - Juillet - août 2017

EN BREF

FORÊT

Gestion de Chailluz Chailluz, le poumon vert qui tousse ? La forêt communale de Chailluz paraît claire

Santé Un bâtiment de 4 000 m 2 sur cinq niveaux verra le jour fin 2018 sur Témis Santé. Il sera le nouveau lieu “totem” du réseau médecine du futur de la French Tech Bourgogne- Franche-Comté. Début des travaux en septembre. Cette plate-forme sera au service des projets d’innovation dans les domaines des dispositifs comprendra aussi un centre d’affaires, des espaces de séminaires et des locaux pour les start- up. Périscolaire La Ville de Besançon a lancé sa campagne de recrutement d’animateurs périscolaires pour l’année scolaire 2017-2018. La Ville emploie chaque année environ 450 animateurs. Ils encadrent des groupes d’enfants avant et après l’école (matin, midi, après-midi et mercredi midi) et leur proposent des activités à caractère éducatif. Les personnes titulaires du B.A.F.A. ou équivalent sont recrutées en priorité. Un animateur travaillant les 4 temps d’accueil gagne environ 600 euros par mois. L’offre est visible sur www.besancon.fr. Rens. 03 81 61 52 41. médicaux et des biothérapies. Il

Repères

l Bois : 2 024 hectares de bois com- munaux dont 1 611 hectares à Chailluz, 236 hectares pour les collines, 188 pour Aglans. Volumes coupés 3 500m 3 (prévus) en 2017, 6 900 en 2016, 7 520 en 2015, 4 469 en 2014 et 4 500 m 3 en 2008. Budget : Le budget annexe des forêts s’élevait en 2016 à 500 000 euros, 600 000 euros en 2015 et 2014. Buis : Les buis de Besançon sont malades au centre-ville et sur les collines. Sur les espaces publics, la Ville va tenter d’in- tervenir. Sur les collines, rien n’est prévu pour le moment. Une cartographie des zones touchées sera menée. Coût : Besançon rétribue l’O.N.F. en frais de garderie et d’adminis- tration, calculés sur le montant des recettes des ventes de bois. Le taux actuel est fixé à 12 %. Depuis 2012, une contribution à l’hectare (2 euros par hectare de forêt) est obligatoire. Cela représente environ 4 000 euros. l l l l l

après de nombreuses coupes réalisées. Un comité de pilotage pour davantage de transparence va se créer. Objectif : définir le futur plan d’aménagement.

L a volée de bois vert, Ludo- vic Fagaut (Les Républi- cains) l’a envoyée le pre- mier lors du conseil municipal de mai dernier. Le conseiller d’opposition s’est inquiété de la gestion de la forêt communale de Besançon, crain- te partagée par d’autres utili- sateurs de l’espace qui ont constaté les immenses piles de bois stockées notamment aux Petites baraques. “Près de 197 hectares ont été coupés à Chailluz !” avait-il calculé. Est- ce le prélude à une déforesta- tion en cours ? “Non, répond Anne Vignot, adjointe en char- ge de la forêt et espaces verts. Le chiffre annoncé par Monsieur Fagaut est faux. Nous n’avons pas coupé 200 hectares. Si nous sommes intervenus effectivement sur un espace de 195 hectares, nous avons coupé 5 247 m 3 de bois (soit bien moins que ce qui était annoncé) sur 30 sites à Chailluz. Il ne s’agissait pas de coupes blanches mais de coupes sélectives” assure l’élue (E.E.L.V.) qui convient que les amas de

bois empilés peuvent prêter à controverse. Pour éviter de futures polé- miques, Anne Vignot va consti- tuer un comité de pilotage qui réunira tous les acteurs de la forêt (ceux qui vivent de la pro- duction, ceux qui assurent sa biodiversité, ceux qui l’utilisent) en 2018. “Ces réunions servi- ront à penser le futur plan d’amé- nagement de nos forêts qui débu- te en 2019. Je veux travailler dans la plus grande transpa- rence, en concertation avec tous” commente l’adjointe. Un comi- té qui permettra, peut-être, à Patrick Gibey, président des

Les immenses piles de bois, ici non loin des Petites baraques à Chailluz, ont suscité beaucoup de questions.

Chailluz, la forêt ne s’appauvrit pas” commente un expert fores- tier. Le contexte économique est deve- nu difficile. Pour la première fois l’an dernier, le bois indus- trie a été invendu ! Il a été broyé : direction les chaufferies bois de Besançon, soit une perte finan- cière sèche. Les chaufferies bois n’ont pas de liens avec les coupes supplémentaires. Le principal pourvoyeur est la forêt doma- niale de Chaux (Jura). Pour Chailluz, le diagnostic est posé : le poumon bisontin n’a pas - encore - besoin de perfusion. n E.Ch.

le a été gênée” dit-il. La pression sylvicole n’est donc pas avérée : “Nous sommes 5 à 10 % en dessous des prévisions du plan d’aménagement mis en place il y a 20 ans. On ne met pas la pression sur la forêt.Tout est réglementé” dit la Ville. Besançon demeure la commu- ne urbaine la plus boisée de France avec 2 024 hectares de bois dont 1 611 pour la seule forêt de Chailluz. Les coupes réalisées - sous maîtrise de l’Of- fice national des forêts - prélè- vent en moyenne 3,27 m 3 par hectare et par an. “Ainsi, avec 5 000 tonnes de bois coupés à

chasseurs bison- tins de défendre une de ses posi- tions : “Il faut arrêter de couper du bois après le 31 mars jusqu’à octobre ou alors ne plus s’étonner que l’on retrouve en plein centre- ville la faune sau- vage parce qu’el-

“La forêt ne s’appauvrit pas.”

DU 2

JUIN AU

AOÛT 201

*sur articles signalés en magasin

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