La Presse Bisontine 189 - Juillet-Août 2017

BESANÇON

11 La Presse Bisontine n° 189 - Juillet - août 2017

ÉCONOMIE

L’équitation, un bon filon

Y a-t-il assez place de pour tous les centres équestres à Besançon ?

Les centres équestres ou pensions de chevaux ont poussé comme des champignons à Besançon. Ils sont sept. Dernier en date : les Haras de Vesontio à Chapelle-des-Buis, un complexe haut de gamme.

un peu plus. “Je ne suis pas beau- coup plus cher que d’autres… surtout si on compte les frais de vétérinaires” corrige celle qui a réussi à convaincre les banques de la suivre dans ce projet unique. Un cheval bien soigné est un animal moins malade donc moins coûteux à l’entre- tien. L’état de santé de l’équitation, quel est-il justement ? Après une explosion des effectifs dans les années 2000, ce sport (olym- pique) aurait-il mangé son pain blanc ? “Oui” à écouter Fran- çois Seuillerot, gérant de l’écu- rie (privée) Saint-Paul à Besan- çon depuis 26 ans. Lorsqu’on l’interroge sur le contexte éco- nomique de son sport à Besan- çon, le professionnel répond fran- chement : “Àmon avis, il y a trop

M anège le plus grand du secteur avec une surface de 22 mètres de long par 60 de large, sola- rium, douche, grands box avec vitres donnant sur l’extérieur, température ambiante hiver comme été à l’écurie, tapis de course inclinable, et surtout un Skywalker, deuxième manège électrique de ce type en Fran- ce permettant de faire marcher

Virginie Éblé a créé les Haras de Vesontio sur le contrefort de la Chapelle-des-Buis à Besançon, lieu calme et magnifique.

ou galoper 8 chevaux en même temps : voici la vie de pacha réservée à la vingtaine de che- vaux des Haras de Vesontio ! Installé chemin de la Bro à Cha- pelle-des-Buis depuis huit mois, ce nouveau centre équestre - dernier cri - dispose en plus de cela d’un cadre unique avec vue sur la Citadelle. Le calme en prime. Les hectares de terrain à côté des bâtiments permet- tent aux chevaux de gambader

chacun seul dans un des enclos grillagé afin de prévenir toute blessure. La pension version cinq étoiles où lemiscanthus biologique rem- place la paille pour éviter la poussière a été imaginée et construite par Valérie Éblé, ex- infirmière, cavalière confirmée (championne de Franche-Com- té amateur élite en dressage cette année). Le lieu est à cou- per le souffle. L’investissement est à la hauteur de la réalisa- tion. Pour la gérante, il est réflé- chi : “Ici, c’est une écurie de pro- priétaires et de valorisation des chevaux, pas un centre équestre. Je ne suis pas en concurrence avec eux et je privilégie la qua- lité à la quantité. Je ne donne pas de cours aux enfants mais seulement aux propriétaires qui le désirent. J’ai une approche pluridisciplinaire avec le dres- sage, la biomécanique, la réédu- cation” présente la responsable qui cherche à attirer des cava- liers voulant le meilleur pour leur animal, quitte à débourser

une carte 10 cours), assure les pensions (420 euros par mois avec sortie aux prés). Près de 120 adhérents pratiquent mais il faut ne jamais s’arrêter. “C’est unmétier passion” note la géran- te qui aimerait embaucher un salarié mais elle concède que la consommation des cavaliers a changé : “Mes collègues sont dans le même cas : on ressent une bais- se par exemple du nombre de stages, de cours.” Pour attirer, Delphine Caseau organise des portes ouvertes en septembre et un concours les 1 er et 2 juillet. La concurrence a galopé dans ce secteur. Seuls ceux qui tien- dront fermement les rênes de leur exploitation s’en sortiront. n E.Ch.

devons supporter aujourd’hui une T.V.A. de 20 % contre 7 % il y a encore trois ans, sans comp- ter les charges ou les frais d’ali- mentation qui augmentent” dit le professionnel. Besançon est une terre de cava- liers. En l’espace de dix ans, les pensions ou centres équestres ont fleuri. On compte sept éta- blissements qui fonctionnent de manière associative ou privée, sans compter ceux proches de Besançon (Thise, Amagney…). Les écuries des Morlots à l’orée de la forêt de Chailluz se sont montées il y a 10 ans. C’est dans cet écrin de verdure que Del- phine Caseau a créé une pen- sion et un manège en 2015. Elle donne des cours (125 euros pour

de centres à Besançon. L’équi- tation progresse en nombre de licenciés d’environ 6 % alors que l’on note une augmen- tation folle du nombre de struc- tures. Forcément, le gâteau à se par- tager se resserre, d’autant que nous

François Seuillerot, de l’écurie

“Il y a trop de centres à Besançon.”

Saint-Paul au Fort Benoît à Besançon, a vu le métier rapidement évoluer.

Les autres centres : Centre Omnisports Pierre-Croppet, Château Galland, Étrier bisontin, ferme équestre de la forêt de Chailluz

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