La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

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l Emmanuel Macron

Jean-Louis Fousseret

“Je pense que nous sommes arrivés au bout d’un cycle” Le maire de Besançon fait partie des ralliés de la première heure au candidat d’En Marche qu’il a accueilli le 11 avril à Micropolis. Il assume totalement le contenu du programme. Jean-Louis Fousseret a rejoint le

mouvement d’Emmanuel Macron trois jours après sa création en avril 2016. Ici, à l’occasion de la venue du candidat à Besançon le 11 avril.

L a Presse Bisontine : Pourquoi êtes-vous devenu un pro- Macron ? Jean-Louis Fousseret : Il y a un an presque jour pour jour, le 6 avril, Emmanuel Macron lançait son mouvement En Marche. Trois jours plus tard, le 9 avril à 22 h 29 précises, je cliquais pour rejoindre lemouvement. On peut dire que je suis un convaincu de la première heure et pas un rallié de la dernière heure. Si je me suis rapproché d’Emma- nuel Macron, c’est que son enga- gement est fondé sur une convic- tion forte : la France a besoin d’adopter de nouvelles pratiques politiques. Je ne renie évidem- ment pas les partis politiques car je reconnais que sans le P.- S., je ne serais peut-être pas là. Mais les partis n’ont pas chan- gé alors que les Français ont changé. Les partis passent leur temps à discuter des problèmes d’appareils et de listes électo- rales au détriment des réflexions sur l’avenir. Je pense que nous sommes arrivés au bout d’un cycle. En cela notamment, le discours d’Emmanuel Macron est rafraîchissant.

J.-L.F. : La façon dont le pro- gramme a été élaboré est inédi- te également. Tout est remon- té de l’écoute du pays avec des milliers de comités locaux qui ont alimenté et enrichi la matiè- re des groupes d’experts avec un élément fondamental qui est l’expertise des gens du terrain. Cela me rassure également de confier les destinées de notre pays à quelqu’un qui connaît également les grands enjeux financiers, plutôt qu’à Mme Le Pen, M. Fillon, M. Hamon ou M. Mélenchon qui, eux, sont tous

J.-L.F. : Doit-on se dire que de donner les moyens aux entre- prises de se développer pour investir est un programme de droite ou de gauche ? Ce sont les entreprises qui créent les emplois par leur développement, pas les collectivités. Aider les entreprises pour éviter qu’elles ne sombrent, c’est un program- me de gauche ou de droite ? Ce qui me choque, ce n’est pas que l’on aide les T.P.E. et les P.M.E. qui veulent créer de l’emploi, ce sont plutôt les millions qui sont planqués à l’étranger par cer- tains grands groupes. La bais- se des charges pour augmenter le salaire net des salariés, c’est de droite ou de gauche ? L.P.B. : Son projet de supprimer la taxe d’habitation, qu’en pensez-vous en tant que maire ? J.-L.F. : Je ne suis pas mal à l’ai- se avec ça car c’est l’impôt le plus injuste : il ne tient quasi- ment pas compte des revenus et il comprend de fortes inéga- lités territoriales. Ce n’est pas normal qu’un habitant de Besan- çon paie plus qu’un habitant de la région parisienne. Ce que dit Emmanuel Macron à juste titre, c’est que 80 % des Français n’en

peux pas soutenir quelqu’un qui est un de mes principaux oppo- sants à la Ville. Il ne sera pas candidat EnMarche. Il n’y aura d’ailleurs pas de double appar- tenance P.-S.-En Marche, MoDem-En Marche ou autre. L.P.B. : Ce seront donc des candidats inconnus ! J.-L.F. : Ce seront des candidats En Marche-majorité présiden- tielle si Emmanuel Macron gagne la présidentielle. Certains seront connus avant, d’autres après le 7 mai. Je me souviens qu’en 1997, après la dissolution, j’ai eu à peine un mois pour fai- re campagne. Cela ne m’avait pas empêché d’être élu dépu- té. n Propos recueillis par J.-F.H.

trats.

paieront plus et que l’État com- pensera à l’euro près pour les communes, grâce aux économies que l’État réalisera par ailleurs. Il faut savoir qu’à Besançon, près de 50 %des foyers ne paient déjà pas de taxe d’habitation. Il faudra juste être attentif sur la manière dont l’État rembour- sera les communes. L.P.B. : Les 120 000 postes de fonc- tionnaires supprimés ? J.-L.F. : Sur ce point, je ne chan- ge pas brutalement mon dis- cours. Je dis juste qu’il y aura forcément un effet de mutuali- sation et d’optimisation à pour- suivre au sein des collectivités notamment. Pour le reste, on aura toujours besoin de poli- ciers, d’infirmières ou de magis-

L.P.B. : Le mouvement En Marche n’est-il pas devenu un fourre-tout ? J.-L.F. : Certainement pas. Le dispositif mis en place dès le début ne bougera pas d’un iota. En Marche n’est pas le récep- tacle de tous ceux qui souhai- teraient une investiture aux législatives car in fine, il y aura bien 50 % de candidats issus de la société civile. L.P.B. : Certains candidats comme le MoDem Laurent Croizier à Besançon se déclarent déjà comme candidats En Marche ! J.-L.F. : Il n’y aura aucun candi- dat autoproclamé. Si M. Croi- zier appelle à voter Emmanuel Macron, tant mieux. Mais je ne

les enfants du système politique dans lequel ils ont toujours bai- gné. À travers son programme, Emmanuel Macron veut libé- rer les énergies tout en proté- geant les gens. Son programme économique et social est prag- matique. L.P.B. : Un pro- gramme libéral, de droite ?

“Les partis passent leur temps à discuter des problèmes d’appareils.”

L.P.B. : Et son programme ?

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