La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

EN BREF

BESANÇON

Mamie rock’n’roll À 96 ans, Iliona enflamme la piste de danse

Redevance incitative Une reconnaissance internationale pour le Grand Besançon qui a été invité par les organisateurs de la conférence “Americana Environnement 2017” à partager son retour d’expérience. Se déroulant à Montréal du 21 au 23 mars dernier, ce rendez-vous est “le” salon des spécialistes en environnement d’Amérique du Nord. Plus de 10 000 participants, venus de 40 pays, ont pu découvrir la redevance incitative “à la grand bisontine”. Depuis la décision de lancer la démarche, prise en 2008, le poids des déchets résiduels a baissé de 28 % dans le Grand Besançon. Chaque habitant en produit 161 kg par an, quand la moyenne française est de 288 kg par an. Pèlerinage Du Puy-en-Velay, ville préservée sur un site unique et doté d’un patrimoine sacré exceptionnel, en passant par l’abbaye de la Chaise- Dieu, Clermont-Ferrand, Orcival, Saint-Nectaire et Issoire, l’Auvergne possède de belles églises romanes. Du 12 au 16 juin, le service interdiocésain des pèlerinages invite à goûter à ces havres de paix. Rens. et inscriptions au 03 81 25 28 22.

E lle n’est pas du genre à tricoter ou jouer aux échecs au coin du feu. À 96 ans, Éléonore Werna- gel, Iliona pour les intimes, ne raterait pour rien au monde les dimanches dansants du restaurant bisontin Lé Mô Doubs. Toujours bon Iliona, petit bout de femme au punch impressionnant, est la reine de la piste de danse. Rencontre. Elle est la doyenne et la mascotte des goûters dansants dominicaux du restaurant Lé Mô Doubs. Du haut de ses 96 printemps, la Bisontine

Marianne et Pierre, gérants du restaurant Lé Mô Doubs, avaient concocté une surprise à Iliona le 2 avril dernier pour ses 96 ans, accompagné ici de son compagnon André.

toujours été sportive : danse, claquettes et randonnées quand elle était plus jeu- ne, et aujourd’hui, elle continue à pré- server sa forme grâce à son tapis de marche. Totalement autonome, elle vit seule dans un grand appartement qu’el- le entretient elle-même.Ménage,marche, danse, sorties avec son club de tarot de Chalezeule-Novillars… Éléonore ne s’arrête jamais. Son secret : “La volon- té ! C’est ma nature : j’aime être active, rencontrer des gens, sortir…Je suis née pour danser. Mon père était danseur, un “gentleman” danseur, et j’ai hérité de cette fibre” explique la sémillante vieille dame, chez qui on perçoit une pointe d’accent allemand. Et pour cau- se, Iliona est née à Heidelberg, au sud- ouest de l’Allemagne, d’un père amé- ricain qui a pris la nationalité allemande,

et d’une mère allemande. Elle y a pas- sé son enfance et sa jeunesse, notam- ment pendant l’occupation américaine au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Si sa mémoire lui joue quelques tours, certains souvenirs sont intacts : “J’ai travaillé trois ans à l’O.N.U. avec les Américains. J’ai rencontré, par télé- phone, celui qui allait devenir monmari, un Français qui travaillait également à l’O.N.U. Nous nous sommes mariés en Afrique.” En Afrique, continent où la danse est sans doute une des formes les plus créatives, Éléonore Wernagel est dans son élément. “On y a vécu dix années. Je dansais beaucoup avec les Africaines et Africains, qui étaient très prévenants quandmonmari était absent. C’est une belle période de ma vie.” Une

vie faite de voyages, de rencontres, en Pologne, Russie,Thaïlande, États-Unis… Elle s’est installée il y a plus de tren- te ans à Besançon. “C’est pour cela que je suis en forme aujourd’hui. J’ai tou- jours été active” raconte cette fataliste pour qui “tout est écrit, le chemin est tracé de la naissance jusqu’à la mort.” Au goûter dansant oùAndré la conduit, elle retrouve “sa grande famille” , son danseur attitré, et enflamme la piste au rythme de l’orchestre et ses valses, tangos, rock… “Tout le monde se connaît, s’embrasse, les gens se comportent bien ici. Je veux continuer à venir au moins jusqu’à mes cent ans.” Son souhait, à la grande inquiétude des patrons : “Mou- rir sur la piste de danse.” Mais quitte à faire, le plus tard possible… n C.G.

pied bon œil, du haut de sonmètre cinquante, cet- te pétillante et élancée grand-mère, très coquet- te et d’une élégance fol- le, affiche 20 ans de moins. Chaque dimanche depuis 2008, de 14 heures à 18 heures, elle envoie les Requiem au diable Vauvert, au profit des rocks et valses endiablés avec son amoureux ren- contré ici, André, dit Dédé. Il faut avouer qu’elle a

“Mon secret : la volonté !”

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