La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

ÉVÉNEMENT

8

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

l Réaction L’avocat du médecin-anesthésiste “La procureure abuse de ses pouvoirs” L’avocat de l’anesthésiste, M tre Randall Schwerdorffer, s’insurge contre un parquet qu’il juge “intellectuelle- ment malhonnête.” Coup de colère.

Zoom La clinique

Saint-Vincent sous le choc C’ est sans doute une pre- mière cette conférence de presse organisée par la direction de la clinique Saint-Vin- cent et l’avocat du groupe Capio, venu spécialement de Toulouse le 7 mars dernier. Valérie Fakhoury, la directrice de l’établissement de santé bisontin, s’est dite “extrê- mement choquée que de tels évé- nements aient pu se produire au sein de notre établissement. Nos premières pensées vont bien évi- demment avant tout vers les patients et leurs familles. Nous tenons à les assurer de tout notre soutien.” La clinique a décidé de porter plainte contre X. L’avocat de la clinique, Mtre Frédéric Douchez estime éga- lement, comme la vice-procureu- re, que “d’autres dossiers pour- raient déboucher sur d’autres faits.” Depuis l’affaire, toutes les mesures de sécurité ont été renforcées à la clinique, avec des poches de réhy- dratation qui sont désormais scel- lées ainsi que “le remplacement de tous les chariots d’anesthésie qui sont désormais eux aussi dotés de scellés.” n

L a Presse Bisontine : Dans quel état d’es- prit est votre client quelques jours après le déclenchement de cette affaire ? Randall Schwerdorffer : Il est toujours aus- si choqué, mais tout aussi combatif. Et en même temps, il a parfaitement conscience qu’il a les enquêteurs de la P.J. contre lui et le parquet contre lui. Il espère avoir des juges d’instruction impartiaux. Mon client est dans un système qui joue contre lui. Il n’a même pas eu encore accès à son dossier. L.P.B. : Comment expliquez-vous qu’il y ait tous les faisceaux d’indices qui se sont accu- mulés contre lui selon la procureure et cette requalification des faits en soupçons d’em- poisonnement volontaire ? R.S. : Le problème le plus méprisable est que la procureure de la République a tous les droits, y compris celui d’avan- cer des arguments sans même que la défense puisse y apporter une contra- diction. On ne peut pas se battre à armes égales contre une procureure qui abuse de ses pouvoirs en utilisant la possibilité que lui donne la loi pour faire passer un message quasiment de culpabilité.

L.P.B. : Mais sur les faits ? R.S. : Il existe une cinquantaine de cas d’événements indésirables graves (I.E.G.) recensés sur la période en ce qui concerne les deux cliniques. Sur les 7 pour lesquels mon client est pour- suivi, 3 déjà avaient fait l’objet d’une enquête qui n’avait rien donné. Les 4 autres cas s’étalent de 2010 à 2017 et on en déduit que cet anesthésiste serait un “serial empoisonneur” alors qu’il a pratiqué 2 000 anesthésies durant cet- te période ! Le parquet a une telle faci- lité d’accabler une personne ! Et pour-

M tre Randall Schwerdorffer défend l’anesthésiste qui n’a pas encore eu accès à son dossier.

Vincent a annoncé qu’elle mettait désor- mais en place des mesures de sécuri- té. Cela signifie donc que ces mesures n’existaient pas jusqu’ici. Comment pouvoir alors affirmer qu’auparavant, seul cet anesthésiste aurait eu accès aux poches incriminées alors que tout le monde y avait accès avant. Et pour- quoi ces poches n’auraient-elles pas été contaminées en amont, par le labo- ratoire par exemple ? Il ne suffit pas d’accuser quelqu’un de meurtre pour qu’il soit un meurtrier. J’en suis à mon 11 ème acquittement. Je compte bien faire citer des personnes qui apporte- ront leur témoignage sur le travail de

quoi les anesthésistes impliqués dans les 40 autres I.E.G. ne seraient pas mis en cause ? Il ne faut pas que le parquet oublie qu’il n’est pas un juge, mais qu’une par- tie à ce procès. Pour moi, le parquet ne dit pas la vérité. Son argumen- tation est intellectuel- lement malhonnête. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ? R.S. : La clinique Saint-

cet anesthésiste.

“Je demanderai qu’il puisse reprendre son activité.”

L.P.B. : Quel est le calendrier judiciaire ? R.S. : L’appel devant la chambre de l’ins- truction sera examiné dans les pro- chaines semaines. Ensuite seulement, mon client pourra enfin avoir accès à son dossier, pour comprendre vraiment les faits qu’on lui reproche. Puis vien- dra le temps des auditions. On part sur une instruction qui va durer entre 12 et 18 mois. Il est clair que la car- rière de mon client à Besançon est finie. Je demanderai qu’il puisse reprendre son activité, ailleurs évidemment. n Propos recueillis par J.-F.H.

SÉRIE REMIX** SALLE DE BAINS SUR LES MEUBLES DE % -15

SUSPENSION LA 39,90€ € .90 29 -25%

LE POT DE 2L 37 -24% € .90

49,90€

PIÈCES 20 000 OCK LIMITÉ 169 LE SALON € ST

SUR MESURE** ORES SUR LES ST % -20

EPHVQH·OUXRS RSPHjHOLFD) Q(VQLVVXRF QHPHJQDUHG WQDQHUSPR

VHFDOS pSDQDF

VHOEDODYWQRVVHpWLPLOVpWLWQDXTVH/ VXOFQLVQLVVXR&QRWUDFOXHVQHWXRW UHWU pVVHUWQLWRUQRLWDWLP,HVqKWQ\VHGHQLVpU VHOUXRSWQHPHJQDUHGHUIRFQXFHYDW HOEDWHQXWHVOLXHWXDI

I

IH5

HFQDU)QHVQLVDJDPVHGHO

. **Hors promotion ,en cours

otV y Merlin Besanç oer e magasin L r

e : vit ous in on v

AV ET EAU CHAUDE ELECTRIQUES VIETTES SER SUR LES SÈCHE- % -15 ACO

E

SOIRÉE PEINTUR

499

(05$/$·/ €

V on (Plac y Merlin Besanç oer e magasin L otr ou dans v 3 81 4 enseignements au 0 es et r tuit a Inscriptions gr , app quer et partager un ns ertes z t ene li i éxt ériaux e t e multi-ma eintur P O er ma cu elook R O 17 vril 20 edi 7 a endr V er mes meubles ok eloR O

à 20h15

279 PORTE DE GARAGE € PIÈCES 1150 OCK LIMITÉ ST

es rieur isine/

salle de bain

O

O

es limi 1 00 1 7 tant gourman

d !

.

) ées t

- DJDPVHGHOEPHVQH·OUXRSVHOEDODYWQRVVH VH/ FQDOEVLURORFQHWQHPHODJpHWVL[( UXHWRPWH[XDHQQDSVQD HLWQDUD*UHLFD WHHUXHLUpWQLVLRUDSPPSpXDHQQD3VLUJ (&H QL

QHHUXHLUpW[H VLUROR&

IH5

HFQDU)QHVQLV pWLPLOVpWLWQDXT

Made with FlippingBook flipbook maker