La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

ÉCONOMIE 38

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

EN BREF

GENEUILLE

Hôtellerie-restauration Le chef est devenu chef d’entreprise Si la quête du fameux macaron Michelin est toujours dans sa ligne de mire,

Loto Samedi 1 er avril à 20 heures (ouverture des portes 19 heures), loto à la Maison de Velotte. Nombreux lots à gagner : électroménager, bons d’achat (dont le gros lot 250 euros dans un magasin de grande distribution)… Petite restauration sur place avec un menu spécial loto (frites, sandwich, boisson et dessert à 6 euros). Un carton offert aux adhérents de la Maison de Velotte et sur réservation au 03 81 52 79 15 ou accueil@maisondevel otte.com (sous réserve du droit d’entrée de Un après-midi de rencontres, jeux, animations, démonstrations pour découvrir les activités d’une vingtaine d’associations des Chaprais : c’est la deuxième édition du Forum des associations des Chaprais qui aura lieu samedi 1 er avril de 14 heures à 18 heures au F.J.T. La Cassotte, 18, rue de la Cassotte. Co-organisé par l’association Vivre aux Chaprais et le F.J.T. La 15 euros). Chaprais

le chef Antony Serra continue à innover au piano du château de la Dame Blanche dont il a repris les commandes seul.

A ntony Serra vole désor- mais de ses propres ailes. Il a repris il y a quelques mois la ges- tion du restaurant et de l’hô- tel de la Dame Blanche, cédée par le précédent propriétaire Michel Bitard. Seul aux com- mandes de ce vaisseau-amiral posé au milieu d’un parc de 7 hectares à Geneuille, il pra- tique son art culinaire avec, toujours dans un coin de la tête, l’obtention d’une étoile au Michelin qui ferait de la Dame Blanche le seul étoilé du Grand Besançon. Le célèbre guide rou- ge est sorti il y a un moins, ce ne sera donc pas pour cette fois. “Je n’en fais pas une obsession, il ne vaut mieux pas.Mon objec- tif principal maintenant que je suis à la tête de cet établisse- ment est de toujours monter en régime, en qualité de service et de cuisine. C’est l’essentiel. Par- mi mes rêves il y a bien sûr un jour l’obtention d’un macaron au Michelin et l’intégration au réseau Relais et Châteaux. Il faut juste travailler et être

patient” philosophe le chef. Cet- te année, rien de nouveau sous le soleil duMichelin, à tel point que les textes qui accompa- gnent les 11 étoilés de la région Franche-Comté sont exacte- ment les mêmes que l’an der- nier. À croire que les inspec- teurs du fameux guide ne mettent pas forcément les pieds tous les ans dans les restau- rants qu’ils

récompensent… Antony Serra pré- fère poursuivre son cap à laDame Blanche qui réa- lise une bonne partie de son acti- vité avec les sémi- naires d’entre- prises et les soirées-étapes réservées aux pro- fessionnels. Pour le reste, “on essaie de toujours peau- finer les choses, on grandit, onmûrit” note le chef de 36 ans qui poursuit

“On peaufine

les choses, on grandit, on mûrit.”

Antony Serra est chef de la Dame Blanche depuis bientôt 7 ans. Et désormais gérant de l’hôtel-restaurant de Geneuille.

les travaux d’embellissement de son établissement. “On a déjà rénové deux chambres depuis que j’ai repris et on s’ap- prête à en rénover une troisiè- me. J’ai également en projet de rénover complètement les salons ainsi que la réception. Pour un hôtel-restaurant comme le nôtre, il est impératif de toujours inno- ver. Mon objectif est que dans

les dix prochaines années, nous atteignions le standing dont je rêve.” Passer du statut de chef à celui de chef d’entreprise n’a pas été forcément très compliqué pour Antony Serra car “j’ai racheté une maison qui était déjà bien structurée. Et comme j’adore aussi le management et le tra- vail en équipe, les choses se sont

faites naturellement” dit-il. Le chef est aujourd’hui à la tête d’une équipe de 20 à 30 per- sonnes selon les saisons. Il est en train de prouver que de conci- lier le port de la toque avec celui de la casquette de chef d’une P.M.E. est possible. Le chal- lenge est difficile, il est en train de le relever. n J.-F.H.

Cassotte avec la participation de nombreuses associations des Chaprais.

FINANCEMENT PARTICIPATIF 3 000 euros moyens par cagnotte Ulule, KissKissBankBank, Leetchi… : la générosité deviendrait-elle un nouveau marché ? Les plateformes d’appel aux dons et de prêts

à priori pas de points communs entre la cantine bio “Gloria”, la conception de grenades pour l’airsoft (un sport d’équipe venu du Japon) ou l’espace “Fug game” dédié au jeu d’énigmes. Et pourtant…Outre leur point d’attache à Besançon, ces

tenariat avec la plateforme Bulb in Town, spécialisée dans le financement de projets de proximité. “Malgré nos outils financiers et nos partenaires, les financements restent compliqués. Ce mode participatif est un coup de pouce supplémentaire” , souligne Ludo- vic Bonnet, son chargé de projet. En somme, pourquoi s’en priver ? D’au- tant que s’ajoute “une visibilité avant même de commencer l’activité.” Ce qui a aussi un effet levier sur les banques, comme pour le salon de thé Marotte et Charlie, installé rue Victor Hugo à Besançon. “Cela nous a appris à communiquer, défendre notre projet face à des financeurs” , explique Char- lotte Lebaupin, l’une des deux sœurs gérantes. Car au départ, peu étaient enclins à apporter leur soutien “au vu de notre emplacement.” C’est pourtant une belle réussite trois ans plus tard. Leur chiffre d’affaires est en constante progression. Les 3 938 euros récoltés à l’époque contre des gâteaux ont permis les travaux nécessaires à la mise en accessibili- té aux personnes à mobilité réduite. Au-delà de ce type de dons, d’autres formes de financement sont apparues comme le prêt et l’investissement au capital. Des particuliers décident de placer leur argent sur un projet avec la possibilité d’en tirer un bénéfice. Ce qui reste encore plutôt marginal au niveau local. n S.G.

projets ont tous reçu des dons d’in- ternautes qui ont permis de les finan- cer. La magie du “crowdfunding” (de l’an- glais : financé par la foule) est pas- sée par là. Qu’elles servent à finan- cer le développement d’une start-up, un projet personnel, une association ou une mission humanitaire, ces cam- pagnes sont de plus en plus nom- breuses. Selon le dernier baromètre du secteur, publié le 21 février par K.P.M.G. pour l’association Financement participa- tif France (F.P.F.), plus de 2,5 millions de Français y souscrivent avec des montants en progression. De 297 mil- lions d’euros récoltés en 2015 à 629mil- lions en 2016 pour un peu plus de 21 000 projets en France (d’après une soixantaine de plateformes recensées). La Bourgogne-Franche-Comté ne repré- senterait toutefois qu’1 %dans la répar- tition territoriale, soit quelque 200 pro- jets à l’année. Une goutte d’eau que les pouvoirs publics aimeraient voir se développer. Dans cet objectif, une étape du tour de France de la finance participative a été accueillie à Dijon en février en partenariat avec B.P.I. France, la C.C.I. et l’association F.P.F. Pour inviter davantage de porteurs de projet à s’investir. Franche-Comté Active, qui œuvre en faveur de la création d'emploi, s’y emploie aussi. L’association dévelop- pe depuis trois ou quatre ans un par-

se sont multipliées ces dernières années sur la toile permettant de financer plusieurs projets dans le Grand Besançon, qui restent impossibles à quantifier.

Une large clientèle du centre-ville et de la périphérie se donne rendez-vous chez Marotte et Charlie. Bel exemple de réussite locale lié à ces dons en ligne.

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