La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

BÉNÉVOLAT

Parce que petit lecteur deviendra grand

Le programme “Lire et faire lire” veut développer les liens entre générations. Chaque semaine, des bénévoles de plus de 50 ans offrent ainsi de leur temps aux jeunes Bisontins. On recherche des lecteurs retraités

le lien intergénérationnel. Deux défis qui paraissent bien compliqués à l’heu- re du XXI ème siècle. Et pourtant, l’idée lancée il y a quinze ans par Alexandre Jardin dans l’ouest de la France a fait des petits. Piloté dans le Doubs par la Ligue de l'enseignement,“Lire et faire lire” fonc- tionne uniquement sur le bénévolat. “C’est totalement gratuit pour les struc- tures accueillantes et les lecteurs ne sont pas rémunérés” , précise Coralie Duval de la Ligue. Chaque nouveau bénévole se voit rat- taché à un établissement et un projet éducatif en fonction de son lieu de vie, ses disponibilités et ses souhaits. Un partenariat avec les médiathèques locales leur permet de se fournir en livres jeunesse “jusqu’à une quaran- taine de documents sur six semaines. Nous leur proposons aussi deux for- mations sur l’année animées par une conteuse ou une comédienne, avec une initiation à la lecture à voix haute et un partage d’expériences notamment.” Ils sont 70 aujourd’hui dans le dépar- tement à intervenir dans des écoles, des crèches, des bibliothèques… au moins une fois par semaine. Certains comme Pierre Chevignard y consacre jusqu’à cinq jours dans leur semaine. Les interventions durent une ving- taine de minutes et par petits groupes pour permettre les échanges. Deux bénévoles sont aussi mobilisés au C.H.U. Minjoz à Besançon. “Les besoins sont énormes” , assure-t-on et les structures (une cinquantaine dans le Doubs à ce jour) “très enthousiastes.” Ce qui explique que l’association soit perpé- tuellement en recherche de bénévoles. Seule condition à remplir : avoir plus de 50 ans. n S.G.

U n lundi après-midi, à l’heure du goûter, Pierre Chevignard ouvre un livre pour s’adonner à l’un de ses plaisirs : la lec- ture. Mais il n’est pas chez lui, ni tout seul. L’histoire qu’il s’apprête à découvrir, il va la partager avec plu- sieurs petites têtes blondes.Très petites mêmes, puisqu’il intervient à la fois auprès d’enfants de moyenne et gran- de section de l’école des Chaprais et d’une crèche du quartier des Cras. Ce bénévole ne cache pas son plaisir, enthousiasmé par “l’accueil” de ces tout-petits. “C’est très encourageant de

2 ESPACES, 2 AMBIANCES, LA MÊME EXIGENCE DANS VOS ASSIETTES.

les voir rentrer si facilement dans un livre.” Et de citer en exemple cette peti- te fille de deux ans qui n’avait pas de livres chez elle et qui se précipitait à chaque fois qu’il venait pour voir ce qu’il avait dans son sac. “J’espère que

A 10 minutes du centre-ville de Pontarlier, la montagne du Larmont (1050 - 1323 m), vous offre une vue remarquable sur Pontarlier et les Alpes.

cela lui aura donné le goût de la lecture et peut-être suscité l’inté- rêt de ses parents.” Car l’objectif est bien là :“apprivoiser” le livre. Proposer une premiè- re approche de la lec- ture tout en favorisant

“Apprivoiser” le livre.

Petits et grands pourront s’adonner aux plaisirs de la nature !

Nous vous accueillons du mercredi au dimanche dès 12h. Service du soir

les jeudis, vendredis et samedis. Service brasserie toute la journée dès 10h.

RESTAURANT LES PAPILLONS AUBERGE DU LARMONT Route du larmont 25300 PONTARLIER restaurantlespapillons@orange.fr Tél. 03 81 38 37 69 www.restaurant-lespapillons.fr

Contact : Ligue de l’enseignement 25, Coralie Duval, 03 84 35 12 11

Les 2 000 séances de lecture par an organisées dans le Doubs participent aussi à lutter contre l’illettrisme.

ALIMENTATION

Pour ne plus en perdre une miette Gourmet Bag : les Bisontins sont-ils emballés ?

Récupérer les restes de son repas au restaurant rentre dans les mœurs. De nombreux établissements le proposent aujourd’hui dans l’agglomération. Encore faut-il le savoir…

I l y a ceux qui l’affichent claire- ment en vitrine et ceux qui n’ont pas adopté “la marque”, mais qui n’y sont pas opposés pour autant. Le logo vert et gris reconnaissable à sa fourchette et son couteau n’est plus si rare dans la capitale bisontine et même dans les communes alentour. Mis en place par le Sybert au niveau local en 2015 à l’occasion de la semai- ne européenne de la réduction des déchets, il s’inscrit dans une démarche globale de lutte contre le gaspillage alimentaire. “Nous nous sommes intéressés au conte- nu de nos poubelles grises. Chaque année, un habitant y jette 3,5 kg d’ali- ments encore emballés, auxquels il n’a même pas touché” , indique Sandrine Renaud, responsable de la prévention des déchets au Sybert. Tandis qu’au restaurant, on parle de 270 g de gâchis par repas servis. Des chiffres qui montrent tout l’inté- rêt d’une sensibilisation en amont, mais aussi en aval d’après le Sybert. “L’équipe en salle doit le proposer aux clients, car certaines personnes igno-

tion des aliments, le Sybert se veut rassurant. “Des consignes sont don- nées sur les boîtes et nous préconisons de ne pas fournir de produits trop sen- sibles.” Les 300 professionnels du territoire ont ainsi été informés au lancement de la démarche et une cinquantaine a sollicité la distribution de ces boîtes. Le tout fourni et réapprovisionné gra- tuitement par le Syndicat avec le sou- tien de l’A.D.E.M.E. et de la D.R.A.A.F. Aujourd’hui, un restaurant distribue entre 5 et 10 Gourmet Bag par mois. “Cela a permis aussi aux restaurateurs d’alléger leur poubelle et de mieux valo- riser leur travail” , conclut Sandrine Renaud. n S.G. Au moins une quarantaine de restaurants sur Besançon, dont Le Coucou situé rue Luc Breton, proposent de finir son assiette à la maison.

rent tout simplement que c’est possible.” Par sentiment de gêne ou n’osant pas demander, plusieurs Gourmet Bag ne seraient pas distribués alors que 75 % des personnes interrogées se disent prêtes à les utiliser, selon les statis- tiques de l’A.D.E.M.E. Le restaurant Le Coucou du centre- ville propose ce “service” depuis plu- sieurs années, et depuis l’apparition de cette boîte, ses clients sont encore plus satisfaits. “Aujourd’hui, c’est fré- quent qu’on nous le demande. Nos assiettes sont copieuses et quand on leur dit que ça passe aux micro-ondes, ils trouvent ça génial” , rapporte son gérant, Patrick Langlade, qui y voit une certaine convivialité. Pour séduire les consommateurs réfrac- taires, la marque mise sur l’esthétis- me avec un format “boîtes à gâteau”. Et ça plaît d’après Le Coucou ! L’ap- pellation “Gourmet bag” a également été préférée à celle originelle du “Dog- gy Bag”, dans un esprit plus qualita- tif. Enfin, sur les questions d’hygiène et d’une éventuelle mauvaise conserva-

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