La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

DÉCOUVERTE La success-story d’un Bisontin Vincent Martin, le “Tsar” de Saint-Trop’ Ce Bisontin, qui a créé dans les années quatre-vingts la discothèque L’Usine bien connue des fêtards bisontins, est depuis plus de trente ans roi des nuits tropéziennes. Son établissement, le “Tsar Folie’s” voit défiler les célébrités, ses “copains”. Portrait d’un autodidacte qui a gravi seul les échelons de la réussite.

À Saint-Tropez, capitale de la fête, le BisontinVin- cent Martin règne en maître sur les nuits tro- péziennes. Son établissement, le “Tsar Folie’s” est devenu le club incontournable des people et de la jeunesse dorée de la Riviera. Ce personnage charis- matique est également bien connu des Bisontins : il a créé,

Né en 1954 à Besançon dans une fratrie de neuf enfants, il quitte très vite le système sco- laire - son seul regret - et com- mence à travailler à 14 ans à l’usine Weil, puis pour le sous- traitant horloger Cheval Frères. Un clin d’œil du destin quand il accueille aujourd’hui dans son établissement tropézien ces grands patrons bisontins. “Je les voyais à cette époque d’un regard émerveillé, raconte Vin- cent Martin. Je me suis toujours dit que je voulais faire “patron” plus tard, et que l’usine était une étape provisoire.” Il enchaîne alors les petits boulots - chauf- feur-livreur, apprenti photo- graphe, V.R.P. -, puis intègre le groupe de spiritueux Martini en qualité de merchandiser. Grâce à un bagout et un talent oratoire hors norme, il franchit tous les échelons et devient direc- teur commercial pour le secteur Est de la France. Sentant le vent de la restructuration arriver, il anticipe et négocie son départ.

à seulement 29 ans, une des dis- cothèques les plus embléma- tiques des nights bisontines, L’Usine (devenue plus tard le Queen, puis le Queen-Station, le K.G.B., la 8 ème Avenue, aujour- d’hui fermée). Une trajectoire atypique pour ce fils d’immigrés espagnols, qui revendique ses origines modestes et qui a construit seul son empire.

Vincent Martin, son épouse Cathy, aux côtés de David Ginola.

À 27 ans, un gros chèque en poche, ce noctambule amateur de la fête crée son premier bar à Besançon, “La nuit blanche”. “J’ai appliqué les méthodes de négociation du commerce au

discothèque devenue par la sui- te the place to be à Besançon. Il revend l’établissement trois années plus tard, puis quitte la capitale comtoise pour s’instal- ler à Saint-Tropez. “J’y avais repéré un local vide en face du Papagayo, discothèque mythique de Saint-Tropez. J’y ai monté le premier bar Harley Davidson, Le Locozen. Un de mes premiers clients fut Johnny Hallyday, et Le Locozen est rapidement deve- nu son Q.G. Puis j’ai vite sym- pathisé avec Carlos, Eddie Bar- clay…” Pendant 17 ans, il devient la référence tropézienne des “befo- re”, ces lieux où on boit un ver- re entre l’apéro et l’ouverture

des discothèques. C’est en 2000 qu’il ouvre le Tsar Folie’s. La jeunesse aisée de la Côte d’Azur et ses “copains” comme il les appelle, les célébrités, affluent dans son nouvel établissement. “J’ai noué des amitiés sincères avec Michel Polnareff,Tex, Jean- Luc Lahaye, Christophe et Nico- letta, qui furent d’ailleurs nos témoins de mariage l’année der- nière” raconte le Bisontin, en couple depuis plus de trente années avec une Pontissalien- ne. Aujourd’hui, Vincent Mar- tin a toujours des attaches à Besançon, de la famille, des amis, et revient régulièrement dans le Doubs. n C.G. Moelle osseuse En 2016, 920 nouveaux donneurs de moelle osseuse se sont inscrits pour la région Bourgogne-Franche- Comté. L’objectif cette année est de 930 nouveaux inscrits dans la région. Du 13 au 19 mars, c’est la 12 ème semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse. Renseignements sur dondemoelleosseuse.fr Distinction Le Grand Besançon est lauréat du “Projet Alimentaire Territorial” dans le cadre de l’appel à projets du Programme National pour l’Alimentation. 22 lauréats ont été désignés au niveau national, sur plus de 400 candidatures. Le “Projet Alimentaire Territorial” a pour objectif d’établir un diagnostic de la production agricole locale, des besoins alimentaires du bassin de vie et de proposer un plan d’action concerté pour développer les filières locales. Le travail d’étude, d’animation et de mobilisation de tous les acteurs locaux de l’alimentation s’engage dès maintenant pour l’élaboration d’un plan d’action en 2018. EN BREF

milieu de la nuit, ce qui m’a permis de bien gérer mes affaires. J’ai revendu l’éta- blissement au bout de deux années” poursuit le businessman . Il monte ensuite “L’Usine” dans les anciens locaux du site Rhône-Poulenc,

“Un de mes premiers clients fut Johnny Hallyday.”

Le Bisontin aux côtés de Michou et de Danièle Gilbert.

SANTÉ Débat organisé par la Mutualité La santé fait débat La Mutualité française Bourgogne-Franche- Comté a réuni les représentants des candidats à l’élection présidentielle à Besançon pour décrypter les programmes.

J eudi 9 mars, la Mutuali- té Française Bourgogne- Franche-Comté a fait de l’amphithéâtre de laC.C.I. du Doubs une “Place de la san- té”. En vue de l’élection prési- dentielle, elle a organisé dans cette enceinte un débat autour des questions de santé qui pré- occupent la majorité des Fran- çais. Cinq personnalités poli- tiques locales sont venues détailler le volet santé du pro- gramme du candidat à l’élec- tion présidentielle qu’elles sou- tiennent. Ainsi, les députés Barbara Romagnan (P.-S.) et Éric Alauzet (E.E.L.V.) ont appuyé les idées du socialiste Benoît Hamon. ChristianWer- nert a défendu les arguments d’Emmanuel Macron (En Marche !), tandis que le com- muniste Christophe Lime, adjoint au maire de Besançon a porté ceux de Jean-LucMélen- chon. La voix de François Fillon était relayée par le député du Loiret Jean-Pierre Door. À tour de rôle, les invités ont exposé leur point de vue pour

éclairer une assemblée de 150 personnes dont beaucoup ne savent pas encore à qui elles donneront leur voix lors du pre- mier tour de l’élection prési- dentielle le 23 avril. Pendant cet échange de deux heures, ils ont répondu aux diverses ques- tions posées par la salle, inter- pellés sur les déserts médicaux et la façon d’y remédier, sur les dépassements d’honoraires, le trou de la Sécurité sociale, la situation des urgences ou enco- re le maintien du tiers-payant. Des sujets concrets auxquels

La Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté représentée par Bruno Herry (à gauche), président, et Gilles Deschamps (secrétaire général), a organisé un débat sur la santé à Besançon.

les invités poli- tiques ont répon- du différemment selon leur sensi- bilité. Cet exercice démocratique de proximité, piloté par la Mutualité Française Bour- gogne-Franche- Comté a porté ses fruits. “Si 3 Fran- çais sur 4 se déclarent inté-

ressés par la campagne prési- dentielle, 72 % d’entre eux esti- ment que les candidats ne par- lent pas assez de santé et que leurs propositions en la matiè- re sont déconnectées des préoc- cupations des Français, pointe Gilles Deschamps, secrétaire général de la Mutualité Bour- gogne-Franche-Comté qui s’ap- puie sur l’enquête Harris inter- active pour la Mutualité française. Pour ces derniers, le

financement de la protection sociale et l’accès aux soins pour tous sont, en matière de santé, les deux enjeux majeurs de cet- te campagne.” Dans les promesses des candi- dats, Bruno Herry, président de laMutualité B.F.C., voit une nouveauté rassurante : “C’est

la première fois que la préven- tion enmatière de santé est clai- rement affichée comme une prio- rité par beaucoup de prétendants” dit-il. Le curatif a fait ses preuves en France. Il faut désormais insister sur la prévention à l’heure où lesmala- dies chroniques augmentent. n

“3 Français sur 4 se déclarent intéressés par la campagne.”

Renseignements sur les programmes des candidats : www.placedelasante.fr

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