La Presse Bisontine 184 - Février 2017

LE GRAND BESANÇON

25 La Presse Bisontine n°184 - Février 2017

Les écoles de Pugey et Fontain ne feront bientôt plus qu’une FONTAIN Construction de deux nouvelles classes À la rentrée 2018, l’ensemble des élèves d’âge maternel et élémentaire des communes de Fontain, Arguel, La Vèze et de Pugey, dernier venu dans ce regroupement, seront scolarisés sur le site de Fontain.

I l y a un an, l’idée de regrouper ces deux territoires n’était pas d’ac- tualité. C’est dire le chemin par- couru. Le maire de Pugey, Frank Laidié, y voit avant tout “un point de départ vers la stabilité.” Les diver- gences sur la gestion du R.P.I. qui l’as- sociait jusqu’à présent à Larnod étant dorénavant de l’histoire ancienne. Il y aurait pourtant eu une “ultime négociation” , mais “l’absence de dia- logue” a mis un terme à cette asso- ciation, pour finalement en créer une nouvelle balayant les anciennes craintes. “Pugey ne connaîtra pas de classe à triple niveau” , se félicite Frank Laidié. “Nous jouons le jeu du regroupement avec le Syndicat Intercommunal Fon- tain Arguel La Vèze (S.I.F.A.L. qui devient S.I.F.A.L.P.) en apportant nos effectifs et nos moyens” , note-t-il, assu- mant la fermeture de l’école commu- nale au bénéfice de meilleures condi- tions de scolarisation. La fusion administrative des deux écoles prendra effet dès la rentrée 2017. Pour Jean-Marie Renault de l’inspec-

Fontain n’est seulement qu’à 5 km et même si c’est une zone d’extra-communalité, je me sens chez moi”, a confié le maire de Pugey (ici à droite) lors de la signature du protocole de rapproche- ment avec l’inspecteur d’académie et les autres élus locaux.

tion d’académie du Doubs, venu signer le protocole de regroupement en décembre à Fontain, c’est bien unmoyen “d’offrir aux élèves des territoires ruraux les mêmes chances de réussir.” De son côté, le syndicat intercommu- nal en place depuis 20 ans, qui a accueilli successivement Arguel, La Vèze et aujourd’hui Pugey, se réjouit de “conserver un nombre d’élèves (envi- ron 200) pour maintenir et développer des projets pédagogiques ambitieux” , par la voix de Jean-Pierre Vagne, son président. Son budget va passer de 210 000 à 300 000 euros, permettant d’aborder “plus sereinement le projet de rénovation extension.” Car, il sera bien question de construi- re deux nouvelles classes ainsi qu’une salle d’activités physiques et cultu-

relles avec l’arrivée de Pugey. La zone scolaire, périscolaire et la cantine seront aussi rénovées avec une recherche de performance énergétique. Le tout pour un montant total estimé d’1,8 million d’euros. “Nous bouclons la phase études

cette école fermer, c’est une bonne cho- se” , reconnaît Anne-Laure Carrey, maman de Lucas, scolarisé en C.E.1 à Pugey. La question du transport sco- laire se posait déjà par ailleurs avec Larnod. Pour Élodie Toitot, qui a un enfant sco- larisé en maternelle à Fontain et dont un autre fera sa première rentrée en 2017, “l’organisation va être compli- quée pendant un temps mais au pro- fit d’une amélioration du quotidien. Il y avait jusqu’à présent trois services à la cantine faute de places. La classe de grande section avait aussi été séparée pour être partagée entre la moyenne section et les C.E.1, le C.P. étant pré- servé, cette fusion permettra d’éviter tout cela à l’avenir.” n S.G.

et les travaux débute- ront avant l’été 2017.” Pendant cette année intermédiaire, il fau- dra faire avec deux sites pour certains parents de Pugey.Mais les changements sont globalement bien accueillis. “On fonc- tionnait seuls pour le périscolaire, c’était limité. Même si c’est un déchirement de voir

Des travaux d’extension et de rénovation d’1,8 million d’euros.

Une maman d’élève satisfaite du regroupement.

EN BREF

LIESLE

Pour les 2-16 ans Trois guides pratiques pour grandir et s’épanouir

Café Charlie L’association “Café Charlie Besançon” fait un appel aux dons. Lutter contre les préjugés et favoriser le dialogue entre les citoyens, c’est l'objectif de l’association. Les intervenants qui viennent animer les événements “Café Charlie” sont bénévoles. Les dons peuvent être envoyés à Association C.C.B. - 6 C, rue des Martelots à Besançon. Chasse Une convention a été signée le 19 décembre dernier en préfecture à Besançon entre les Autoroutes Paris Rhin Rhône (A.P.R.R.) et l’Association Départementale des lieutenants de Louveterie du Doubs. Du fait de la présence de certains gibiers sur le réseau A.P.R.R. traversant le département du Doubs, leur chasse est désormais autorisée afin de sécuriser le domaine autoroutier. Si la situation le nécessite,

S’appuyant sur son parcours personnel, Gisèle Henriot a créé trois livres d’apprentissage pour jeunes enfants et adolescents. Des indispen- sables pour aider chacun à bien vivre ensemble.

gros chantier, “le plus urgent” , dans “L’indispensable de la poli- tesse” pour les 6-14 ans. Paru en 2013, ce livre fait la chasse aux incivilités autour d’une lecture graduelle avec une double page par thème. “L’idéal est d’en lire une par semaine et d’y revenir, il faut que l’apprentissage soit lent et qu’il y ait de l’automatis- me.” Des explications historiques ou culturelles s’ajoutent au conte- nu. Vous, saviez-vous qu’on s’es- suyait autrefois les mains dans la nappe ? Enfin, le dernier ouvrage de la série “Que d’émotions !” destiné aux 2-6 ans fait un focus sur une dizaine d’émotions, “car il est important pour les plus petits d’apprendre à reconnaître leurs effets physiques pour pouvoir tra- vailler dessus.” Un autre livre sur les proverbes est en gestation, à paraître à la fin de l’hiver 2016-2017 et Gisè- le Henriot aimerait à l’avenir éditer une série de livres jeu- nesses sur d’autres grandes valeurs. Elle publiera déjà “Le marchand de vent” de Ginou Jus- sel, début mars, autour de la per- sévérance. n S.G.

“N e mets pas tes doigts dans ton nez” , “Ramasse ce papier” , “Pourquoi Untel réussit tout et pas moi ?” : entre apprentissage et recherche de soi, nos enfants semblent avoir bien du chemin à parcourir pour se construire. Y compris dès le plus jeune âge où ils seront d’abord amenés à contrôler leurs émotions. Un défi qui s’avère d’autant plus difficile à relever dans la société actuelle, qui manque cruellement de repères.

que ça ne s’apprenait pas.” Elle a donc choisi d’écrire pour cette jeunesse en devenir. “Par- ce que je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de littérature adap- tée.” Mais aussi pour contrer ce phénomène grandissant depuis les années soixante, qui “entraî- ne à être de plus en plus per- sonnel et à perdre le sens de l’in- térêt commun. Mais une société sans codes, ce n’est pas possible.” Dans les ouvrages qu’elle édite avec sa maison Éditions Pers- pective basée à Liesle, elle pro- pose donc des “principes de vie” : des clefs à destination des jeunes et de leur entourage (parents, grands-parents, professeurs…). “L’indispensable de l’ado” , paru début 2015, en soumet 60 sur près de 300 pages. Elle y abor- de des sujets variés : comment trouver sa place, faire face aux critiques ou même rompre ? Avant cela, Gisèle Henriot avait choisi de s’attaquer à un autre

Gisèle Henriot a pu le constater. Ancienne direc- trice d’école maternelle à Pla- noise, elle a ensei- gné durant une trentaine d’an- nées. “Je me suis aperçue que cer- tains enfants n’avaient pas les mêmes codes. Pen- dant un temps, la politesse était jugée ringarde. On m’a même dit

“Une société

sans codes, ce n’est pas possible.”

des missions de neutralisation et d’évacuation de ces

animaux, pouvant être à l’origine de dégâts ou de menaces à la sécurité des personnes, seront organisées.

Éditions Perspective 6 rue des Grands Terreaux - 25440 Liesle gisele.henriot@orange.fr - www.editions-perspective.fr

Plusieurs écoles du Grand Besançon ont acheté les ouvrages de Gisèle Henriot, qui reçoit aussi des commandes du Canada, du Québec et de Belgique.