La Presse Bisontine 183 - Janvier 2017

A g e n d a

37 La Presse Bisontine n° 183 - Janvier 2017

Il était une fois l’ouest Pour le concert de la nouvelle année, concert-événeMent un Petit air d’aMérique

PhotograPhie

juSqu’au 31 déceMbre

Qui se cache derrière Camille Dudoubs ? Il se fait appeler Camille Dudoubs depuis son

shwin qui mêle avec jubilation musique orches- trale et jazz. La suite du voyage emmènera le public à la découverte du concerto pour per- cussions et accordéon de l’ArgentinTomàs Gubit- sh, guitariste de rock et auteur, notamment, de musiques de cinéma. Le périple musical s’achèvera par une page symphonique de musiques de western et les airs cultes de Broadway portés par la voix de Luanda Siquiera. n “Il était une fois l’ouest” Places encore disponibles pour le samedi 7 janvier à 16 heures à Micropolis (concert adapté aux enfants dès 5 ans) Tél. : 03 81 80 92 55 Vendredi 6 janvier à 20 heures à l’Axone de Montbéliard (Tél. : 0 805 710 700)

C’ est dans une ambiance américaine que se déroulera le concert de la nouvelle année donné début janvier par l’orchestre Victor Hugo Besançon Franche-Comté. L’en- semble symphonique interprétera sous la direc- tion de Jean-FrançoisVerdier, un répertoire qui fera voyager le public de Broadway aux grands espaces de l’ouest américain, qui sont également ceux des westerns dont les musiques célèbres sont devenues des classiques du genre. Le spectacle s’ouvrira par “Un américain à Paris”, le poème symphonique phare de Ger- l’orchestre Victor Hugo Besançon Franche-Comté interprétera un répertoire qui fera voyager le public sur le continent américain.

L es puristes lui repro- cheront de retoucher ses photos. Lui l’assume complètement et le résul- tat est assez troublant. On se demande parfois si on est devant un tableau ou une pho- tographie. Une bonne quin- zaine des clichés de ce Camil- le Dudoubs (alias Ghislain Montiel) sont à découvrir dans cette petite galerie toute clai- re au 7, rue Rivotte à Besan- çon, tenue par Catherine Mathey. S’il retouche ses images sur ordinateur, c’est aussi pour leur donner une tonalité unique, créer une ambiance, captiver le regard du visiteur. Camille Dudoubs est un ancien comédien et metteur en scène reconverti, sur le tard, dans la photo. Une autre façon pour lui de saisir le monde. Certains de ses clichés sont complétés par une note en forme de poé- installation à Besançon comme photographe. Il expose jusqu’à la fin de l’année à la galerie “Corps, Conscience et Mouvement” 7, rue Rivotte.

Camille Dudoubs prend racine peu à peu dans le monde de la photogra- phie.

ses pérégrinations dans les entrailles de Besançon, ou ailleurs. Comme s’il ne se sen- tait pas encore à 100 % légiti- me dans son travail de photo- graphe, il doute toujours. “Je regarde de tout mon être écar- quillé un monde que je croyais connaître mais que je ne connais pas…À droite à gauche vers le ciel, à l’affût j’attends ou bien je cours… Une image pour un destin… Une histoire peut-être est en cours… Une lumière… Instants de vies tel- lement présents, déjà passés, bientôt oubliés…” dit-il. Allez faire un tour à la galerie et dites-lui que ses images valent franchement le coup d’œil. n

sie. Sur cet envol de pigeons pris sur le vif, la complice de l’auteur écrit “Au fracas du passant, tentative d’échappée. Cœur battant, délaissant un instant la disgrâce, ils tentent un essor, une élévation.” Sur une belle image représentant une femme qui ajuste sa robe, intitulée “Fenêtre sur cour”, on peut lire : “La pudeur tran- quillement se fait la malle, se croyant seule. La beauté cherche de l’air, il lui faut respirer de temps en temps. À l’abri des regards, pétale après pétale, elle s’épanouit.” Camille Dudoubs publie très régulièrement ses clichés sur son profil Facebook au gré de

L’orchestre donnera son concert à Micropolis et à l’Axone de Montbéliard (photo C. Durbic).

Exposition Camille Dudoubs - 7, rue Rivotte Du mercredi au samedi de 14 heures à 19 heures

Jean-Paul Goux et Odile Roynette lauréats Prix MarceL ayMé et Lucien Febvre Livre

Saint-Ferjeux

Fête de La Saint-SyLveStre

Un bal folk pour fêter la nouvelle année

P our décrocher un de ces deux pris distribués tous les ans par l’A.L.A.C. (Association du livre et des auteurs comtois), il faut soit être un auteur comtois, sortir écrire un livre qui met en lumiè- re la Franche-Comté. Les deux récipiendaires sont de la région. Jean-Paul Goux, qui décroche le prix Marcel Aymé, est né à Vesoul en 1948. Cet agrégé de lettres désormais installé à Besançon signe un roman “L’ombre s’allonge”. L’histoire de deux amis bouleversés venus en urgence de Paris au chevet d’un ami très cher qu’un acci- dent cérébral finira par éloi- gner définitivement du mon- de. Ils revisitent ainsi les épisodes marquants d’une longue histoire commune. Une écriture intense et remarquable pour une réflexion sur le temps et les lieux que l’homme tente leurs ouvrages qui participent ainsi au rayonnement de la vie littéraire franc-comtoise. L’association du livre et des auteurs comtois a distingué Jean-Paul Goux et Odile Roynette, respectivement prix “Marcel Aymé” et prix “Lucien Febvre” pour

E xceptionnellement cette année, la M.J.C. de Palente organise le réveillon de la Saint-Sylvestre en dehors des murs du quartier. La salle des fêtes étant en tra- vaux, les festivités du 31 décembre auront donc lieu à la maison de quartier de Saint-Fer- jeux. Un changement de décor qui n’entame- ra par l’entrain des convives qui pourront dan- ser lors du bal folk donné pour l’occasion. Il sera animé par Yves Leblanc, un multi-ins- trumentiste (accordéon, orgue de barbarie, cla- rinette), pour qui le répertoire des musiques bretonnes n’a plus de secret. L’artiste fait se Maison de quartier de Saint-Ferjeux. On va danser, manger, s’amuser. Le 31 décembre, la M.J.C. de Palente organise un bal folk à la

Le 31 décembre à 20 heures Maison de quartier de Saint-Ferjeux

lever le public sur des chansons populaires, et l’entraîne dans des danses folks. Côté cuisine, le principe du réveillon n’est pas de mettre les petits plats dans les grands. “Cha- cun apporte sa spécialité, sucrée ou salée, que l’on partage” annoncent les organisateurs. Ce bal folk est ouvert à tous les adhérents de la M.J.C. de Palente ainsi qu’à ceux des maisons de quartier de Saint-Ferjeux et Clairs-Soleils. Les non-adhérents qui veulent néanmoins pro- fiter de la soirée devront prendre un abonne- ment à l’une de ces structures (9 euros). n Tarifs : 15 euros, - de 16 ans 9 euros, (+ 9 euros pour les non-adhérents) Tél. : 06 32 68 12 37

La Bisontine Odile Roynette signe un remarquable essai consacré à Louis-Ferdinand Céline.

de faire siens. Le prix“LucienFebvre”,à conno- tation plus historique, a été attribué àOdile Roynette,Bison- tine, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne- Franche-Comté pour son ouvra- ge “Un long tourment. Louis- Ferdinand Céline entre-deux-guerres 1914-1945”. On croyait tout connaître de Céline un peu plus de 50 ans après sa disparition.Mais l’ap- proche historique d’Odile Roy- nette démontre le contraire. L’auteure bisontine prend pour hypothèse le rôle matriciel de la Grande guerre dans l’émer- gence d’une personnalité et d’une œuvre. Odile Roynette montre que la dimension offi-

ciellement héroïque de l’expé- rience célinienne de la Première guerre mondiale est d’autant plus nécessaire à l’identité du combattant qu’elle sera, après 1944, constamment revendi- quée et présentée comme une pièce à décharge dans le pro- cès intenté à Céline par la jus- tice de l’Épuration. Une sorte de réhabilitation. n “L’ombre s’allonge” par Jean-Paul Goux, aux éditions Actes Sud “Un long tourment. Louis-Ferdinand Céline entre-deux-guerres 1914-1945” par Odile Roynette aux éditions Les Belles Lettres

Le répertoire de la musique bretonne n’a plus de secret pour Yves Leblanc.