La Presse Bisontine 183 - Janvier 2017

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n° 183 - Janvier 2017

POLÉMIQUE

43 éoliennes prévues Le nouveau parc éolien risque de condamner une zone d’activités

Furieux de ne même pas avoir été consultés ou prévenus de l’arrivée d’éoliennes à côté de la zone d’activités où ils sont installés, à Autechaux, vers Baume-les-Dames, des chefs d’entreprise montent au créneau et en appellent aux autorités.

Q ue vaudra l’entreprise d’Éric Perrin, une P.M.E. spécialisée dans la découpe et l’usinage au moment où son dirigeant vou- dra la revendre ? Comment l’impri- merie I.M.E. pourra-t-elle mener à bien ses projets de développement futurs ? Que fera le groupe de plasturgie et de métallurgie G.M.I. des terrains qu’il possède à côté de ses actuels locaux ? Toutes ces questions, les dirigeants de ces entreprises les retournent actuel- lement dans tous les sens sans jamais obtenir la moindre réponse claire entre des acteurs institutionnels qui se ren- voient la balle. Au cœur du débat, le nouveau parc éolien de Rougemont- Baume-les-Dames qui s’étend jusqu’aux portes de la zone d’activités de la Craye où sont installées ces entreprises pour- voyeuses d’emplois. Le principal point d’inquiétude de ces chefs d’entreprise, c’est le périmètre de sécurité de l’éolienne 25 et de l’éolien- ne 26 bordant la Z.A. “Dans la zone de

Certaines éoliennes sont montées, d’autres encore en cours de montage

éoliennes a-t-elle pu ignorer à ce point l’existence de la zone d’activité ? C’est aberrant” s’emporte-t-il. L’entrepreneur dénonce l’amateurisme de plusieurs acteurs de ce dossier et attend de pied ferme que la société propriétaire des éoliennes (Vélocita) fournisse des expli- cations, ainsi que le président du syn- dicat mixte Arnaud Marthey. “Com- ment vont pouvoir évoluer nos entreprises. On va nous proposer de les déplacer de 500mètres comme si c’était la solution ? Tous nos projets de développement sont remis en cause, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer” ajoute dépité cet autre entrepreneur. La zone de sécurité numéro 1, au pied d’une éolienne, ne tolère aucune pré- sence humaine à cause des risques de chute de glace en cas de gel. Sur la zone de sécurité numéro 2, plus large, ce sont les risques d’effondrement de l’éolien- ne et de projection de glace qui sont en cause. Enfin sur la zone 3, la projec- tion de pales est envisagée. Ces zones de sécurité existent donc par applica- tion du principe de précaution maxi- male. “On ne conteste surtout pas le fait qu’il existe ces zones de sécurité. Mais que se passera-t-il si un jour une zone de sécurité de 100 personnes passe à 25 et celle de 1 000 passe à 500 ? Ce sont toutes nos entreprises qui sont en dan- ger. On a le sentiment d’être chez nous sans l’être tout à fait avec cette épée de Damoclès qui pend au-dessus de nos têtes.Aujourd’hui, nous attendons donc des garanties que nous n’avons pas” poursuit Stéphane Béra qui n’a pas manqué d’alerter les autorités préfec- torales et les responsables politiques,

(photo Région B.F.C.).

d’un agriculteur mécontent de voir que cette éolienne devait être implantée sur son terrain qui a fait modifier les plans. Le plus fort en gueule a eu rai- son de la logique des porteurs du pro- jet. Et c’est toute une zone d’activités qui se trouve aujourd’hui bouleversée. Récemment, une entreprise qui pré- voyait de s’implanter sur la zone Euro- polys 2 s’est vue refuser le financement de son projet par les banques et les assurances - plus d’une centaine d’em- plois étaient à la clé - au motif que la Z.A. est désormais dans le périmètre de danger des éoliennes. n J.-F.H.

notamment à l’occasion de la visite par Marie-Guite Dufay du site éolien début novembre. L’étude d’impact, réalisée par la socié- té bisontine Opale, avait pourtant été validée par toutes les instances concer- nées : D.R.E.A.L., préfecture du Doubs et syndicat mixte Europolys qui gère la zone d’activités d’Autechaux. Le per- mis de construire a été fait en bonne et due forme, suite à l’enquête publique qui s’était déroulée sans accroc, sauf que, les principaux acteurs de la zone économiques, à savoir les entreprises, n’avaient pas été informés de l’exis- tence de ces zones de sécurité. “Tout le

monde aujourd’hui se couvre derrière l’enquête publique pour dire que les choses ont été bien faites. Aujourd’hui, le syndicat mixte devra sans doute répondre de ses insuffisances.” La pré- fecture aurait prôné que le syndicat en question dédommage les entrepreneurs afin qu’elles puissent trouver un nou- vel emplacement pour leur développe- ment… On n’est pas loin du dialogue de sourds. Le problème ne serait sans doute pas aussi aigu si l’éolienne numéro 25, d’un parc de 43 machines au total, n’avait pas été déplacée par rapport au projet initial d’implantation. C’est la fureur

sécurité 2, il ne faut pas qu’il y ait plus de 100 per- sonnes et dans la zone 3 pas plus de 1 000. Notre zone d’activités abrite déjà près de 700 emplois. Quelle perspective de développement a-t-on ?” se demande Stéphane Béra, président de l’im- primerie I.M.E. Même son de cloche chez Éric Perrin de l’entreprise Aquadécoupe : “Comment la société qui a réalisé l’étude d’impact de ces

Une entreprise

s’est vue refuser le financement

de son projet.

Raphaël CALLIER (Successeur de Me Bernard HUTIN) 2 rue des Frères Lumière 25000 BESANCON SERVICE NÉGOCIATION & EXPERTISES

Sûrement et pour longtemps

“Il n’y aura pas de zone fantôme” Arnaud Marthey, président du syndicat mixte Europolys tente de rassurer les entrepreneurs inquiets. Selon lui, le développement de la zone n’est pas remis en cause. La Presse Bisontine : Que répondez-vous aux entrepreneurs inquiets ? Arnaud Marthey : Que cette zone sera au contraire valorisée par la présence du parc éolien et l’installation du centre de maintenance de General Electric. Certaines entreprises nous en effet alertés quand l’une d’elle a repris l’ana- lyse des risques effectuée par le cabinet d’études. Les services de l’État nous ont garanti qu’il n’y avait aucune entrave au développement de cette zone d’activités qui pourrait accueillir plus de 1 000 emplois. D’ailleurs, l’entre- prise la plus proche des éoliennes a même obtenu son permis de construire pour un agrandissement. L.P.B. : Tous les doutes sont levés ? A.M. : Non, nous attendons des compléments d’information non pas sur la question de la sécurité, mais sur la permanence dans le temps des contraintes liées à la proximité des éoliennes. Je ne dis pas qu’il n’y a aucun problème, je dis qu’on va étudier toutes les questions de ces entrepreneurs. Une réunion doit avoir lieu très prochainement avec Vélocita. Nous continuons les inves- tigations pour rassurer tout le monde. L.P.B. : Le développement de la zone Europolys est-il menacé ? A.M. : Nous ferons en sorte que les deux développements, le parc éolien et la zone d’activités, soient compatibles. Il ne s’agit pas de freiner le développe- ment de ces entreprises. Tous les terrains qui sont aujourd’hui sur la zone sont commercialisables. Il n’y a aucun risque pour que ça devienne une zone fantôme. Nous avons déjà trois nouvelles demandes d’installation en cours, nonobstant les éoliennes. Le bon sens rural va l’emporter. L.P.B. : Confirmez-vous que l’éolienne 25 a été déplacée à la demande d’un agriculteur ? A.M. : Oui, suite à négociations entre ce propriétaire qui est également conseiller municipal à Autechaux et Vélocita, l’éolienne a été un peu rapprochée de la zone. Mais encore une fois, on trouvera le meilleur compromis pour préser- ver tous les intérêts. n Propos recueillis par J.-F.H.

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