La Presse Bisontine 183 - Janvier 2017

22 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 183 - Janvier 2017

Le docteur Julien HACQUARD a le plaisir de vous faire part de son installation en qualité de médecin spécialiste en chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice, en association avec le docteur Jérôme Monnier, à partir du 1 er janvier 2017. Les consultations sont sur rendez vous et ont lieu au centre chirurgical et esthétique d’Aromance, 3 rue Jean WYRSCH 25000 BESANCON. Vous pouvez contacter le secrétariat au 03 81 52 67 17

l Violences Rappel des faits Quand la violence est gratuite

Policiers pour visiter

Les agents municipaux n’interviennent pas la nuit L es lendemains de fête, le service propreté de Besançon remet la Boucle en état à partir de 5 h 30. Pas avant. “Il est vrai que tôt le matin ou tard le soir, les phénomènes d’agres- sivité sont plus fréquents, notamment face aux personnes en état d’ébriété. Nous imposons le binôme systéma- tique aux premières heures ou aux heures de nuit pour éviter tout pro- blème” rapporte le service propreté. Pour la Boucle et Battant, 4 binômes se concentrent sur le nettoyage de l’hy- per-centre. “L’action n’est pas diffé- rente d’un jour à l’autre mais des sec- teurs sont plus longs à faire. Certains points spécifiques (comme ce 9 décembre, du vomi partout rue Proud- hon) sont traités après par une équi- pe envoyée spécifiquement.” n les appartements C’est du passé. Mais un bailleur social de Besançon a fait appel en 2015 à la Police pour encadrer des visites d’appartements aux Clairs-Soleils. Ennuyé par des individus, le bailleur a demandé une première fois à des agents d’escorter les visites. Ensuite, c’est une policière - en civil - qui a joué la future locataire pour démasquer les fauteurs de troubles. Rien ne s’est passé. Tout est rentré dans l’ordre depuis. n

De violentes bagarres nocturnes ont émaillé les nuits bisontines Grande rue, place de la Révolution ou rue des Granges.

de la Grande rue. Deux individus sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants se sont acharnés sur un lycéen chez qui ils s’étaient incrustés. En fin de soirée, alors que les invités étaient par- tis, ils sont descendus dans leur squat et n’ont plus trouvé leur télé. Ils ont alors accusé le garçon, l’ont séquestré, roué de coups et tenté de brûler les cheveux (15 novembre). Appelés pour tapage nocturne, les policiers ont sau- vé la vie du mineur en intervenant. Les auteurs, qui squattaient un appar- tement, étaient connus pour des faits similaires. Ils ont été incarcérés. Toujours en novembre, un homme en a tabassé un autre à la sortie d’un bar de nuit le laissant pour mort. Des

Les interventions chirurgicales ont lieu à la clinique Saint Vincent de BESANCON.

l Planoise Le collège Diderot touché par des incivilités Armes, drogue et violence au collège Diderot Les professeurs ont fait valoir leur droit de retrait contre l’insécurité croissante. L’académie demande la Police aux abords cet établissement situé à Planoise et un redécoupage pour davantage de mixité. Les profs attendent de voir…

D Depuis la rentrée de sep- tembre, les fins de nuit sont chaudes à Besançon. L’hiver refroidira-t-il les fêtards prompts à rentrer chez eux plus tôt ? Début septembre, lors de la première véritable soirée étudiante, des bagarres ont émaillé la nuit. Un jeune homme, victime d’un traumatisme crânien a été transporté à l’hôpital. Il était avec des amis lorsque le groupe a été atta- qué par d’autres individus vers Cha- mars sans motif apparent. Puis, en fin de nuit à la sortie d’un bar de nuit de la Grande rue, deux groupes en sont venus aux mains nécessitant le ren- fort de policiers place de la Révolution. Plus tard, en novembre, de graves faits se sont déroulés dans un appartement

témoins ont donné l’aler- te. En comparution immé- diate, l’individu a écopé d’un an de prison ferme Dernièrement, un hom- me a été blessé à l’épau- le par balle place Cassin à Besançon, un autre été gravement blessé à la jam- be toujours par balle après une fusillade à Avanne- Aveney. n

Séquestré chez lui.

La délinquance en chiffres

L es vacances scolaires vont- elles apaiser le climat au col- lège Diderot installé au cœur du quartier Planoise à Besançon ? Seules des mesures fortes y parviendront. En décembre, l’éta- blissement qui avait déjà connu des actes de violence en 2015 a été, une fois de plus, victime de plusieurs incidents violents. Un élève a, mar- di 6 décembre, frappé un professeur. La semaine précédente, trois armes et des stupéfiants avaient été retrou- vés dans le sac de deux collégiens de 4 ème et 5 ème . Le mineur de 3 ème qui a donné les coups a été exclu définitivement.“Ils font partie d’une minorité d’élèves identifiés” rap- porte un enseignant. Les professeurs, inquiets, fatigués de devoir sans cesse faire la police, ont fait valoir leur droit de retrait (31 personnels le 7 décembre, 46 le 8). “Nous avons décidé (N.D.L.R. : le 9 décembre) de poursuivre notre droit de retrait jusqu’à ce que des mesures concrètes soient mises en place” disent de concert les professeurs et le per- sonnel. “Je suis allé à leur rencontre pour comprendre la situation et voir dans quel état d’esprit ils étaient” , témoigne Jean-Marie Renault, ins- pecteur d’académie. Résultats : “Les professeurs veulent que l’on agisse” dit l’inspecteur. Comment faire autre- ment ? “Il faudra améliorer les contrôles inopinés, demander en lien avec la préfecture des contrôles aux abords de l’établissement là où nous n’avons pas autorité.” Le corps enseignant, lui, réclame la mise en application de ces mesures :

“À ce jour, aucune amé- lioration n’a été consta- tée, et nous avons tou- te raison de penser qu’un trafic de stupé- fiant se poursuit dans le collège. Nous avons alerté la C.H.S.C.T. (Commission Hygiène Sécurité Conditions de Travail) et nous atten- dons désormais l’en- quête administrative” témoigne le corps enseignant. Les requêtes sont les sui- vantes : soutenir le conseil de discipline dans ses décisions, un Conseiller pédagogique (C.P.E.) en poste fixe par niveau, un renfor- cement des sur- veillants, l’attribution de la prime R.E.P. + pour tous les per- sonnels et la recon- version d’heures sup- plémentaires en heures

l 2 788 atteintes volontaires à l’intégrité en 2015, contre 2 762 en 2016 l 1 275 faits élucidés en 2015 contre 1 602 en octobre 2016 l Centre-ville : 14 agressions en 2015, 25 en 2016 l Battant : 12 en 2015, 1 en 2016 l Planoise : 31 en 2015, 30 en 2016 l Clairs-Soleils : 8 en 2015, 5 en 2016. l Dégradations : 12 en 2015, 14 en 2016.

Source : Service de la sécurité et tranquillité publique - Besançon

“750 élèves, c’est déjà trop.”

postes, accorder une demi-journée banalisée afin d’anticiper les pro- blèmes. Pour la sécurité de tous, “nous demandons de mettre un ter- me aux problèmes de trafics en tout genre aux abords immédiats de l’éta- blissement (à précisément 50 m de la porte d’entrée), de stopper la haus- se des effectifs dès la rentrée pro- chaine. 750 élèves, c’est déjà trop, d’autant plus que nous ne devrions pas dépasser le seuil de 20 élèves par classe.” Dernier point : l’académie va deman- der un redécoupage du secteur au Conseil départemental pour davan- tage de mixité sociale. Cela n’arri- vera pas avant 2018. En clair, des enfants d’autres secteurs, moins défavorisés, viendront en classe ici. Les professeurs rappellent que le collège concentre 80 à 90 % d’élèves issus de milieux défavorisés. Pen- dant ce temps, les collégiens étaient accueillis mais n’avaient pas cours. Diderot a besoin de tout remettre à plat. n

Cette fois, il faut des mesures fortes pour enrayer la violence et les trafics au collège Diderot à Planoise.

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