La Presse Bisontine 183 - Janvier 2017

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 183 - Janvier 2017

Novillars Méthanor, société spécialisée dans le financement et EN BREF

SOCIÉTÉ Toujours à la recherche de bénévoles Un tout nouveau comité pour S.O.S.-Racisme Suite à la dissolution du bureau en 2015 en raison de la condamnation judiciaire de son ancien président, une nouvelle équipe a pris la tête de S.O.S.-Racisme dans le Doubs. Elle revient sur sa première année d’actions.

l’exploitation de projets d’énergies renouvelables (méthanisation, biomasse, photovoltaïque, hydroélectrique…) a investi 2 millions d’euros dans le projet de construction de la Centrale de Cogénération Biomasse (C.B.N.) de Novillars. Loisirs L’accueil de loisirs Vacances Ensemble du Centre omnisports Pierre Croppet ouvre de nouveau ses portes pour les enfants de 7 à 14 ans la première semaine des vacances de Noël. Une proposée au cours de cette semaine. Elle conjuguera des séquences de découverte de nouvelles activités sportives, des ateliers créatifs et des sorties extérieures seront proposés comme suit : Piscine, équitation, voltige, grand jeu de Noël, ateliers sportifs, jeux d’opposition, fabrication de décoration de Noël et sortie à la Patinoire… Rens. : 03 81 47 42 50. formule unique “multisports et déplacement” sera

A ttentats, migrants, communau- tarisme… Face à la montée de la haine et du racisme, les mili- tants du nouveau comité Doubs- Besançon semblent avoir bien du pain sur la planche et en ont pleinement conscience. “Beaucoup de choses restent à faire pour sensibiliser et éduquer, mais aussi pour promouvoir le vivre ensemble” , d’après Fabienne Schmitt, sa nouvelle présidente. Une fois par semaine, le comité qui réunit une quinzaine d’adhérents se retrouve ainsi aux Passagers du Zinc pour abor- der différents points, souvent en lien avec les situations que vivent les per- sonnes et qui les contactent. Un adjoint au maire à qui on enlève une déléga- tion, une personne qui se fait insulter et frapper par un employé de garage, un handballeur pris à partie lors d’un match en extérieur… Les cas de figure sont nombreux. “On évoque les questions juridiques en s’appuyant sur nos formations en inter- ne et en en référant au juriste du comi-

té national” , précise Pierre Robert, res- ponsable du pôle éducation. Lui a choi- si de se réinvestir à 100 % dans ce type d’engagement militant après les atten- tats de Charlie Hebdo. “Le flot de pro- pos haineux était insupportable, il fal- lait que j’agisse” , confie-t-il. D’autres comme Paul, Prescillia, Maxi- me ou Josette souhaitent protéger contre toutes les formes de discriminations, car le comité vise, au-delà des propos racistes, l’homophobie, la violence faite aux femmes…Ce sont les nouveaux visages de la lutte antiraciste locale.

Les militants du Doubs reviennent de l’Université d’automne de S.O.S.-Racisme qui se tenait à Dourdan.

engagées” , note sa présidente. À quoi s’ajoutent les participations à la semaine de la solidarité nationale avec le foyer-logement Marulaz, à la fête de la diversité avec des étudiantes de l’I.U.T. bisontin ou la manifestation contre la déchéance de nationalité. Et la liste n’est pas exhaustive. Diverses collaborations sont en cours avec d’autres structures comme la Boutique Jeanne-Antide. À partir de janvier, une permanence juri- dique hebdomadaire sera aussi mise en place aux Bains Douches (jour et horaires restent à préciser). Soutien et conseils seront apportés aux victimes. 2017 ver- ra enfin un point d’orgue dans la Semai-

ne d’éducation contre le racisme qui a lieu du 21 au 28 mars. “On aimerait aus- si travailler avec les musées bisontins et le campus de la Bouloie, et créer un dia- logue avec la police municipale” , sou- ligne Fabienne Schmitt. Toutes les bonnes volontés et les sub- ventions sont bien sûr les bienvenues pour soutenir ses nombreux projets. n S.G. Contact : S.O.S.-Racisme Doubs Besançon, aux Bains Douches 1, rue de l’École, 25000 Besançon Tél. : 06 41 52 39 48

Le comité doubien a com- mencé à faire des inter- ventions au sein du col- lège Proudhon à Besançon et a noué des contacts avec d’autres établissements scolaires dans le cadre des “Pas- seports pour la fraterni- té”. “Des actions avec le centre de loisirs des Bains Douches ont aussi été

Bientôt une permanence une fois par semaine.

INTERVIEW

Un onzième et dernier spectacle

Depuis la mi-octobre, le Cirque Plume prépare son nouveau spectacle, baptisé “La dernière saison”, sous son chapiteau à Casamène. Après une ultime tournée dont les premières dates se joueront à Besançon en mai prochain, il mettra fin à 30 ans de création. Entretien avec Bernard Kudlak, l’un de ses fondateurs et directeur artistique. “On amène le monde imaginaire, poétique et sensible”

L a Presse Bisontine : Où en êtes-vous dans les répétitions ? Bernard Kudlak : La construction de la thématique et les fondations de l’écri- ture sont faites depuis deux ans. Tout comme le casting des artistes qui ne seront pas les mêmes que dans “Tem- pus Fugit” (N.D.L.R. : leur précédent spectacle qui a réuni plus de 350 000 spectateurs), exception faite de l’équi- pe musicale. Nous avons donc entamé les premières répétitions. Pour l’instant, nous n’en sommes encore qu’à la phase de recherche, suivra ensuite la phase de réalisation et entre les deux, il faudra fabriquer le matériel, ajuster les cos- tumes, imaginer les musiques…C’est le moment où ça décante. L.P.B. : Réaliser tout cela en sept mois, n’est- ce pas un peu court ? B.K. : Au tout début, on créait un spec- tacle à partir de rien en deux mois et demi. C’était très intense et ça nous minait parfois le moral. Aujourd’hui, avec notre bagage et le matériel, c’est plus facile et on prend plus le temps. Pour l’heure, on travaille bien, c’est une super troupe. Et deux anciens sont revenus à l’occasion de cet ultime spec-

la rencontre amoureuse. On éprouve les mêmes émotions : en attente d’y aller, avec l’impatience d’être comblé ou au contraire déçu. C’est excitant à la fois pour les spectateurs et les artistes. L.P.B. : Justement, cette histoire d’amour dure depuis 30 ans avec votre public, n’est-ce pas un peu triste d’y mettre fin ? B.K. : Je mesure la chance d’avoir par- tagé la création d’une œuvre d’art avec le grand public sur une si longue pério- de. Ce n’est pas courant et c’est long pour une troupe. Toutes nos archives partiront d’ailleurs à la B.N.F. Mit- terrand, section spectacle. Nous avons le bonheur d’avoir un public fidèle. Nous avions l’envie depuis le début de trouver des formes qui s’in- téressent à toutes les classes d’âges. Il fallait qu’il y ait des lectures multiples. Le cirque, très riche, était l’art le plus approprié. On amène le monde imagi- naire, poétique et sensible tout en étant dans le présent du partage. Pour le reste, il y a un début et une fin. J’aime ce haïku d’Issa Kobayashi : “Ne pleurez pas, bestioles ! Même les étoiles qui s’aiment doivent se quitter.’’ n Propos recueillis par S.G.

tacle : Jacques Marquès, l’un des fon- dateurs, et Cyril Casmèze, l’homme- chien. L.P.B. : De quoi parlera “La dernière saison” ? B.K. : On va traverser des éléments, des mythologies et des saisons. On a tra- vaillé autour de la nature et de la forêt, en lien avec des images inspirées de nos balades. On se revendique depuis toujours Francs-Comtois, attachés à sa richesse et sa biodiversité. Il n’y a pas que chez Miyazaki que la diversité de la forêt existe, dans les mythologies aussi avec des figures d’hommes et de femmes sauvages. Ce bestiaire fantastique rejoint le monde de la forêt, ce lieu des gens réprouvés. On fait notre beurre poétique de tout cela. Le plaisir d’être attentif à la beau- té sera encore plus précisé ici. L.P.B. : Y a-t-il une pression en plus pour cet- te dernière production du Cirque Plume ? B.K. : On est reparti pour une aventu- re de quatre ans et après on arrête. C’est vrai qu’on relance les dés à chaque nouveau spectacle. Certains ont mis un peu de temps à se roder, mais je suis confiant. L’idéal d’un spectacle de cirque, c’est

Billetterie en ligne à la mi-janvier Les premières représentations se tiendront du vendredi 19 mai au mercredi 14 juin 2017 à Besançon, parking Casamène. Réservations sur billetterie.cir- queplume.com. Tél. : 03 81 81 38 80 n

“Tous nos spectacles sont différents mais on yretrouve l’esprit du Cirque Plume”, note Bernard Kudlak.

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