La Presse Bisontine 183 - Janvier 2017

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 183 - Janvier 2017

EN BREF

ASSOCIATION

Aide aux plus démunis

Ils réchauffent les cœurs et les âmes Les bénévoles de l’association Saint-Vincent de Paul rencontrent et aident les plus démunis au centre-ville. Une soupe chaude, une parole, des couvertures : au-delà des gestes, leur rôle est primordial.

Orchestre L’orchestre Victor-Hugo Franche-Comté est nommé aux Awards I.C.M.A. (International Classical Music Awards) pour ses deux premiers disques “classiques” : Muses et Les quatre saisons de Nicolas Bacri. Résultat le 20 janvier. C.C.I. Le préfet du Doubs a installé, le 21 novembre dernier, les 40 élus de la nouvelle Assemblée Générale de la C.C.I. du Doubs pour la mandature 2016-2021. Renouvelée à 70 %, autour de 40 membres titulaires, elle comprend 18 femmes et 22 hommes. Dominique Roy a été réélu président. Membres du bureau : Christine-Noëlle Baudin (1 ère Vice- Présidente), Jocelyn Gelé (2 ème Vice- Président), Philippe Gille (3 ème Vice- Président), Christian Arguelles (4 ème Vice- Président), Lucile Cadrot-Bertin (5 ème

Les bénévoles vont à la rencontre des personnes dans la rue. Dans leurs bras, des couvertures, de la soupe…

C haque samedi après-midi avant que la nuit totale ne tombe, l’équi- pe composée de quatre bénévoles quitte son local situé à l’église de Des besoins en couverture, vêtements, jouets Vous pouvez donner à l’association des vêtements, gants, bonnets, couvertures. Des jouets (en bon état) sont recherchés. Ils seront remis lors de la veillée du 24 décembre au Centre diocésain desti- né aux enfants de familles pauvres ou migrantes. L’association peut aussi rece- voir des dons qui lui permettront de conti- nuer à offrir des repas aux démunis. Contact : Conférence Notre-Dame Saint-Vincent de Paul, Éric Donzelot - 06 44 15 52 34

Madeleine avec des Thermos remplis de soupe fumante préparée parMaryse.Dans les sacs à dos, des couvertures, sandwiches et même quelques croquettes pour chien. Plusieurs heures durant, ces quatre hommes ou femmes parcourent ensemble la Boucle à la recherche des plus dému- nis dans la rue. Très souvent, malheu- reusement, ils les trouvent, couchés sous un porche, en pleine rue, dans un esca- lier. Lamisère est au coin de chaque quar- tier. Au fil de leur parcours, ils rencontrent les sans domicile fixe habitués ou de nou- velles familles arrivantes qui ont fui leur pays dans l’espoir d’une meilleure vie. Les bénévoles aident sans distinction. “Il ne faut pas arriver trop tard car après 18 heures, certains rejoignent leur squat et on ne les trouve plus pour les aider. Certains S.D.F. préfèrent dormir dehors plutôt que de dormir en abri de nuit. Quant aux nouveaux arrivants, on les renseigne sur les autres structures qui pourront les aider” témoigne Éric Don- zelot, président depuis un an de la Confé- rence Saint-Vincent de Paul. Arrivé il y a cinq ans dans l’association, il donne de son temps. Son épouse se

mobilise à ses côtés : “On se doit d’aider. On ne peut pas laisser ces gens mourir de froid !” s’émeut Maryse Donzelot. Der- nièrement, Fabrice, sans-abri, a cassé son téléphone portable. Il devait recevoir un appel pour du travail. Maryse lui a donné le sien ! “On aide dans les périodes de transition. Ce fut le cas avec une jeu-

pus avec le contact des personnes de la rue. “Il y a un S.D.F. surnommé l’Ours (Yves de son prénom) parce qu’il est dif- ficile de rentrer en contact avec lui. Nous avons réussi à l’approcher. Il nous accueille” dit Maryse. Parfois, l’équipe donne des croquettes pour chiens ou des cigarettes pour nouer un premier contact. Récem- ment, elle a équipé une famille irakien- ne en vêtements et en mobilier. La pré- fecture lui avait trouvé un toit mais sans équipement. Les enfants sont scolarisés et ont d’ailleurs de bons résultats. Avec peu de moyens, la Conférence Saint- Vincent de Paul fait des miracles. Le res- te de l’année, les bénévoles rendent visi- te aux personnes âgées isolées. Désir de l’association : trouver un local en centre- ville digne de ce nom pour entreposer du matériel et les dons, redistribués ensuite. n E.Ch.

ne maman qui avait besoin de lait pour enfant, de couches. C’était un vrai besoin.” Chez les bénévoles, la plupart sont des actifs. “Il y a des médecins, des infirmières, des employés. Toutes les classes sociales nous rejoignent” témoigne le président qui bat le rap- pel car la jeunesse peine à prendre le relais. Les nouveaux sont inté- grés avec les anciens rom-

“Il y a des médecins, des infirmières, des employés.”

Vice-Présidente), Philippe Guerder (Trésorier), Anne- Céline Cartier

(Trésorière adjointe), Jean-Charles Lefèbvre (Secrétaire) et Thierry Pétament (Secrétaire adjoint).

SPORT

SOLIDARITÉ

Baptême de deux sites Le Palais des Sports et le complexe de la Malcombe seront baptisés du nom de l’ancien médaillé olympique de lutte et de l’arbitre U.E.F.A. Appelez-les Vautrot et Yalouz

Lutte contre l’autisme

Coquy et Clavière : une très belle générosité

B esançon n’a pas cherché longtemps pour trouver deux personnalités d’envergure capables de (re)donner un nom au Palais des Sports et au complexe de la Malcombe. “Nous avons décidé de les rebaptiser car ces deux complexes portaient juste un nom géo- graphique” témoigne Abdel Ghezali, adjoint en charge des Sports. Avec Ghani Yalouz, actuel directeur technique de la fédération d’athlétisme et médaillé d’ar- gent aux J.O. d’Atlanta et l’ex-arbitre inter- national Michel Vautrot, Jean-Louis Fousse- ret possède de grands ambassadeurs de la réussite sportive, professionnelle, avec une dose d’humanité. Encore fallait-il que les deux Bisontins acceptent… “J’ai dit à Jean-Louis Fousseret : Attends que je meure” … relate Michel Vautrot. L’ex-arbitre U.E.F.A. qui a notamment dirigé une demi-finale de coupe du Monde (1990) et une de ligue des Cham- pions a finalement accepté. Il en est fier. Sa

grande humilité lui faire craindre une chose : “J’ai peur que les gens pensent que je cours après les honneurs… C’était inattendu. C’est une grande fierté” dit-il. Son nom sera donné au complexe de la Malcombe après celui de Saint-Vit, du stade de Bouville (Normandie), Gilley (Doubs) et Lestrem (Nord pas de Calais) ou de la place de Seveux (Haute-Saône) ou Dampierre (Jura). Un clin d’œil pour l’arbi- trage, plus souvent médiatisé lorsque des erreurs sont commises. Ghani Yalouz, formé au C.P.B., donne, lui, son nomau Palais des Sports. “C’est un juste retour car ces personnes ont donné pour la Ville et continuent de donner” poursuit l’adjoint aux sports. La proposition de noms sera validée au conseil municipal de janvier. Après quoi, les matches en intérieur se dérouleront à Gha- ni-Yalouz et les matches en extérieur àMichel- Vautrot. n

C e soutien fait suite à une large opération conduite du 10 octobre au 20 novembre dans plus de 1 000 points de vente de la région. 70 000 boîtes d’œufs et 75 020 lots de saucisses de Montbéliard stickées aux couleurs de l’asso- ciation ont été vendus et sur chaque produit, 20 centimes revenaient à l’association “Nos Enfants d’ailleurs”. À l’origine de cette opération inédite en Franche-Comté de par son ampleur, la société Cla- vière a été rejointe par la socié- té Coquy de Flagey pour cette seconde édition. “Je suis sensible au handicap, cette action concrè- te me tient à cœur. Notre socié- té, précurseur de cette action régionale, se réjouit donc de l’ar- 29 004 euros, c’est la belle somme remise le 8 décembre dernier à l’association bisontine de parents d’enfants autistes “Nos Enfants d’ailleurs” par deux entreprises régionales : Coquy et Clavière.

Le chèque de 29 000 euros a été remis le 8 décembre dernier à l’association bisontine.

teur de l’entreprise Coquy. “Cette très belle somme va nous permettre de poursuivre sur 2017 notre aide aux familles en pre- nant en charge plus de 600 heures d’intervention à domicile de deux professionnelles spécialisées dans l’accompagnement éducatif et scolaire d’enfants autistes. Nous allons également pouvoir finan- cer intégralement les 5 prochaines journées de formations que nous organisons. La première qui aura lieu en janvier concerne plus de 20 familles” précise Hélène Amiotte-Suchet, membre de l’as- sociation. Deux autres entreprises ont éga- lement participé au succès de cette opération, Simon Graphic à Ornans et Publipresse à Mor- teau. n

rivée d’une seconde entreprise. C’est un engagement important pour nous, qui doit s’inscrire dans le temps au regard des besoins importants des familles” note Olivier Paget, directeur général de Clavière. “Nous sommes un acteur régio- nal et nous avons la chance de pouvoir être présents dans un foyer sur deux avec l’achat de nos œufs. Nous avons pu ainsi relayer durant plusieurs semaines cette opération et sen- sibiliser, je l’espère, le maximum de familles à la cause de l’au- tisme. Nous sommes donc heu- reux de soutenir une association locale qui fait preuve d’un fort engagement et qui est en phase avec les valeurs de l’entreprise” ajoute Georges Bourgon, direc-

De gauche à droite : Ghani Yalouz,

Jean-Louis Fousseret,

Abdel Ghezali, Michel Vautrot (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

Renseignements : www.nosenfantsdailleurs.fr

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