La Presse Bisontine 182 - Décembre 2016
LE PORTRAIT
35 La Presse Bisontine n° 182 - Décembre 2016
BESANÇON
300 tableaux à son actif
Sa peinture fixe le rêve et place le cheval au centre
L’ homme a une connaissance étof- fée de l’histoire de l’art et vous la fait naturellement partager comme tout bon passionné. Depuis l’ancien atelier de Tré- molières, adossé à la maison de Victor Hugo à Besançon, il inonde le monde de l’art français et international. Ses expo- sitions ne se comptent plus. Régulière- ment présentées dans les galeries pari- siennes, ses œuvres ont été exposées aux côtés de celles de grands maîtres comme Max Ernst, Sonia Delaunay, Christo, Bengt Lindström ou Beuys. Il se souvient avec fierté de cette réflexion du directeur de la F.I.A.C., qui voit des millions de peintures, et qui lui a dit un jour au Grand Palais à Paris : “J’aime ce que vous faites.” Mais aussi de cette expo- sition insolite dans les années 80-90 où il avait été convié à exposer avec des célé- brités telles que Stallone, Reggiani ou le mime Marceau. Sa première exposition en Corée remon- te à 1986. Son œuvre y est très appréciée Artiste peintre renommé, Christian Fumagalli s’envole début décembre pour le pays du matin calme où il est invité à participer à une exposition dans le cadre du 130 ème anniversaire des relations diplomatiques franco-coréennes.
dotique. “Je travaillais comme veilleur de nuit dans une usine à Thise, j’ai perdu mes clefs dans la neige et je me suis dit que si je les retrouvais, je ferais une crucifixion.” Le cheval viendra, lui, simplement l’aider à dessiner la figure du Christ, “en m’ins- pirant des peintures italiennes” , ses ori- gines. n S.G. “Il n’y a plus de culture en France” “En Corée, la peinture est partout, y com- pris dans les rayons d’un supermarché où on peut trouver de grandes œuvres. Ce n’est pas comme en France où il n’y a plus une grande culture et que les gens sont capables de vous dire que s’ils avaient un Picasso, ils le vendraient plutôt que de le conserver !” n
comme partout ailleurs en Asie. Il sera exposé cette fois avec une vingtaine d’ar- tistes européens (dont quelques Français triés sur le volet) au S.O.M.A. Art Muséum du 1er au 20 décembre 2016. Avec quasiment 60 ans de peinture à son actif (il a tenu ses premiers pinceaux à 15 ans), Christian Fumagalli avoue désormais savoir “quand il faut aller plus loin et quand il faut arrêter.” Cela ne lui empêche pas des pauses dans ses réalisations. Dans son atelier, on trouve ainsi des tableaux en atten- te commencés dans les années soixante-dix. “J’ai besoin que la peinture ait de la sensibilité, plus de
Peintres et poètes se sont succédé dans cet atelier bisontin, qui offre une magnifique vue sur les toits du centre-ville. Christian Fumagalli y peint depuis 1972.
“La peinture, c’est bien ou pas. C’est un
matière.” Il y a aussi cette scène de la nati- vité, que lui a commandée un vicaire géné- ral, où quelque chose coince. “J’attends de voir comment faire autrement.” Sans doute son “côté usinaire” le pousse- t-il à ne rien lâcher. Car avant de peindre, il a passé un temps en usine à la chaîne. Quand il entre aux Beaux-arts à Besan- çon, où sa sœur se trouvait déjà, il veut se lancer dans la photographie mais il n’y avait pas d’enseignements. Le hasard d’une rencontre avec Jean Ricardon va l’amener dans ses cours de peinture. “Je ne connaissais rien de ce monde : ni Picas- so, ni personne…” Intervient alors un premier tournant dans sa vie d’artiste. Il est rapidement séduit. “Ricardon m’a dit : “Tu sais, la peinture, c’est bien ou c’est pas bien. C’est un mon- de exact” , et ça m’a plu.” De ses premières
natures mortes où se joue l’influence de l’abstraction géométrique, aux nus, jus- qu’aux paysages et ses œuvres à caractè- re métaphysique, chargées de symbolisme, Christian Fumagalli invite à suivre un che- min. Son chemin, où le monde est réin- venté sans artifices conceptuels. Jusqu’à ce second tournant décisif en 1975, où il va peindre une crucifixion avec un petit cheval blanc. Prémices d’un travail autour de la figure équine, qu’il poursuit depuis maintenant une trentaine d’années. L’artiste ne s’intéresse pas à la fonction utilitaire de l’animal ou son corps à pro- prement parler mais à ce qu’il incarne. Il définit d’ailleurs lui-même sa peinture com- me “une figuration analytique.” “L’art abs- trait m’a aidé.” Fruit du hasard ou du destin, la création de ce tableau relève d’une situation anec-
Bio express
69 ans
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Né à Gray (Haute-Saône)
monde exact.”
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Il passe le C.A.F.A.S. en 1970 et le D.N.S.E.P., à Lyon, en 1972 Il a participé à des expositions communes avec Joseph Beuys, Pablo Picasso, Joan Miró…
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