La Presse Bisontine 182 - Décembre 2016

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 182 - Décembre 2016

MUSIQUE Un projet d’extension La Rodia veut voir plus grand La scène de musiques actuelles réfléchit à créer un balcon pour accueillir 200 spectateurs supplémentaires, soit 1 100 spectateurs au total. Histoire de séduire des groupes huppés.

La Rodia doit grossir pour accueillir des groupes musicaux encore plus renommés…

S ur la rive droite duDoubs, au pied de la Citadelle, la Rodia s’inscrit comme le lieu à ne pas manquer pour écouter de la bonne musique et surtout découvrir un groupe qui cartonnera dans les mois à venir. La Scène de musiques actuelles s’est fait une spécialité : accueillir de “futurs”

grands à l’instar de Jain (avril 2016) ou encore LilyWood and the Prick (janvier). Ouverte il y a cinq ans, la sal- le de concert possède à son actif un bilan sans fausse note : “Le taux de remplissage avoisine les 75 % pour environ 80 soirées alors que la moyenne nationa- le est plutôt à 50 %” témoigne

un représentant du lieu. 38 000 personnes viennent en moyen- ne chaque année. Problème, le seuil de 900 places, maximum autorisé, devient critique. Régu- lièrement, la Rodia est à gui- chets fermés. Pire, le fait qu’el- le ne dépasse pas la taille des 1 000 places la prive de groupes de renom. “Nous réfléchissons

vail réalisé par les équipes diri- gées par Manou Combi. Ces tra- vaux nécessitent des études acoustiques : “Nous savons que le gradin est une formidable caisse de résonance. Si nous le retirons, il faudra trouver un remplaçant” concède un sala- rié. La dynamique Rodia porte la musique sur le territoire. “Nous venons de rénover le Bas- tion (salle de répétition). De jeunes groupes peuvent prétendre aller jouer à la Rodia. Nous avons un vivier” conclut l’ad-

joint à la culture. Fin septembre, le festival Déto- nation a accueilli 11 000 per- sonnes en trois jours. L’agrandissement en 2017 (qui doit être soumis au vote du conseil) doit lui permettre d’en- trer dans une cour plus gran- de. Pour le plus grand bonheur des “musicos” de la région qui écouteront Steve’n’Seagulls le 2 décembre ou Claudio Capéo (21 janvier) et d’autres sur- prises… n E.Ch.

à une extension à 1 100 places, concède Patrick Bontemps, adjoint à la culture à Besançon, président de la S.M.A.C. Tech- niquement, l’espace ne peut pas pousser les murs. Si agrandis- sement il y a l’an prochain, il passera par la création d’une mezzanine. Le succès est une cho- se, il faut le faire perdurer désor- mais” poursuit-il. Coût de l’opération ? “L’enve- loppe avoisinera les 800 000 ou 900 000 euros. D’autres collec- tivités seront sollicitées mais la grosse part reviendra à la Vil- le” prévient l’élu qui loue le tra-

PLANOISE Commerce Époisses, Cassin : la difficile survie du commerce Le centre commercial Cassin à Planoise est porté par le dynamisme d’Intermarché qui va s’impliquer dans la galerie commer- ciale. Aux Époisses, c’est plus compliqué.

suivantes : “Dans un premier temps, au stade des études actuelles, il est proposé de créer une Société par actions sim- plifiée (S.A.S.) qui associerait Intermarché (49 %), la Cais- se des Dépôts et Consignations (25 %) et Aktya (26 %). La S.A.S. serait dotée d’un capi- tal social de 526 000 euros. Dans la répartition du capi- tal envisagée à ce jour, Aktya serait donc actionnaire pour 26 % des parts, soit une prise de participation d’environ 137 000 euros. Dans un deuxiè- me temps, Aktya cédera le centre commercial Cassin à la S.A.S. qui deviendra pro- priétaire et gestionnaire du site.” Ces deux histoires rappellent que le centre commercial Cas- sin fait l’objet d’une clause de retour à meilleure fortune signée avec Aktya dans le cas où la S.E.M. viendrait à céder le bien en dégageant une plus- value. Ce qui est le cas. La création de la filiale deman- de une transparence. Le conseil d’administration d’Ak- tya sera donc régulièrement informé de l’activité de cette filiale. C’est un nouveau départ pour Cassin alors que le centre des Époisses, lui, paraît bien dépri- mé. Île-de-France, de son côté, “a de l’activité” commente la mairie. n

Renseignements : www.larodia.com

INNOVATION Les panneaux communicants Une pierre de plus à la smart city Avec l’appui technique

C ette nouvelle “attraction” touristique que la Ville appelle “La balade des Bisontins célèbres” permet, à l’aide de son smartphone et de l’application dédiée, de partir à la découverte des hommes et des femmes célèbres de Besan- çon. Un appel ? Et c’est Victor Hugo au bout de la ligne qui vous parle de sa naissance à Besançon. L’un après l’autre, à différents endroits de la vil- le, ces personnages illustres se livrent sur leur vie, sur ce qui les relie à Besançon, racontent quelle place singulière ils tien- nent dans l’histoire. C’est en se basant sur une des nouvelles compétences de la société bisontine Worldplas - les panneaux de signalisation dotés de microsystèmes élec- troniques - que laVille, et l’opé- rateur Orange, a développé en lien avec l’office de tourisme, un outil de balade en autono- mie à travers la ville. Le concept est simple : une fois l’applica- tion chargée sur son smart- phone, elle propose, via des panneaux de signalisation connectés qui remplacent la signalisation préexistante, une promenade en treize étapes créé un prototype de panneaux communi- cants. Première cible : le patrimoine à travers les Bisontins célèbres. de la société bisontine Worldplas et d’Orange, la Ville de Besançon a

L e commerce à Planoise est fluctuant.Des ouver- tures, des fermetures. Malgré ses 21 000 habi- tants, le quartier connaît des difficultés. Heureusement, des moteurs sont là à l’ima- ge d’Intermarché place Cas- sin. En difficulté il y a quelques années, le super- marché a retrouvé des cou- leurs : “Nous sommes très attentifs à Planoise, dit le mai- re. Nous étions inquiets pour Intermarché : nous avons demandé à Aktya des déca- lages de loyers…qui sont rem- boursés aujourd’hui.” La Vil- le dit donc ne pas baisser la garde pour ce secteur “alors que les Époisses sont en gran- de difficulté” commente l’op- position qui fait le parallèle avec les nombreux commerces vacants place des Lumières

aux Clairs-Soleils. L’avenir de la galerie com- merciale Cassin, portée par la société d’économie mixte Aktya (ex S.A.I.E.M.B.-entre- prises), va évoluer. Des dis- cussions, depuis 2014, ont été

engagées par la société d’im- mobilier d’en- treprise du Grand Besan- çon avec des partenaires intéressés pour envisager la création d’une société dédiée au portage du centre com- mercial Cassin. Ces discus- sions aboutis- sent aux pro- positions

Aktya cédera le centre commercial Cassin

Fouad Hanna, docteur en informatique chez Worldplas, a créé l’application.

devant lamaison natale ou des immeubles ayant abrité des personnages devenus célèbres et à chacun de ses points, la personnalité en question s’adresse directement au visi- teur. Une vidéo et des photos d’époque déroulent en même temps. Séduisant, ludique et novateur. Ces prototypes de panneaux connectés préfigurent pour la Ville de Besançon un projet plus vaste destiné à dévelop- per des contenus culturels, tou- ristiques ou pédagogiques. C’est un élément de plus à la construction de ce que le mai- re s’est engagé à réaliser durant ce mandat : le projet de smart city, c’est-à-dire de ville intel- ligente. Après les parcmètres nouveaux développés par Parkéon (sujets à critiques dans un premier temps car jugés trop complexes par les automobilistes), ces pan- neaux connectés sont une deuxième phase du projet glo-

bal. “Le concept de smart city, c’est inventer tous les nouveaux services qu’on pourrait déve- lopper autour des outils numé- riques. Ces panneaux connec- tés en sont un exemple. Nous travaillons sur d’autres projets concrets” note Christophe Dol- let, chargé du projet smart city à la Ville de Besançon. Parmi les dossiers en cours de réflexion, on peut citer les horo- dateurs intégrés à la voiture (en réflexion avec Parkéon et P.S.A.). Deuxième exemple : le projet engagé avec la société bisontine Smartesting et deux entreprises suisses, relatif aux capteurs de bruit et de pollu- tion. “Le projet de panneaux qui vient d’entrer en fonction n’est donc qu’un petit morceau de la smart city à laquelle nous réfléchissons et qui évolue sans cesse.” À travers ce que les spé- cialistes appellent un “Living lab”, c’est-à-dire un laboratoi- re vivant, grandeur nature. n J.-F.H.

Si Cassin reprend vie, le centre commercial des Époisses (photo) est, lui, bien malade.

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