La Presse Bisontine 181 - Novembre 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 181 - Novembre 2016

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POLITIQUE

Europe Écologie-Les Verts

Les Verts dans le creux de la vague Le départ de Catherine Thiébaut d’E.E.L.V. dévoile des divisions à l’heure où les questions environnementales n’ont jamais été si importantes.

A u sein des Verts bison- tins, certains ont vécu son récent départ com- me un acte de traîtrise. Mais lorsque ces mêmes écolo- gistes ont appris que Catherine Thiébaut verserait toujours après son départ une partie de ses indemnités d’élue au parti (envi- ron 400 euros par mois), les cri- tiques se sont, bizarrement, tues. Catherine Thiébaut, adjointe à

jours anti-nucléaire, anti-gaz de schiste, anti-Notre-Dame-des- Landes. Les choses évoluent len- tement. Je prends l’exemple de ma mission à la gestion du parc automobile à laVille. Je me suis fixée de réduire de 10 % le parc automobile. Je vais y arriver… mais certains dans mon camp pensent que cela ne suffit pas” souffle la Bisontine. Déchiré au niveau national par les revirements de Placé et Cos- se, par la petite phrase de Yan- nick Jadot ( “je ne crois pas qu’il y aura de président écologiste en 2017” ) ou encore de Cohn-Ben- dit qui tape régulièrement sur ses anciens copains, le parti res- sent cette disper- sion au local. Pauline Jeannin (ex-conseillère

trer l’exemple !” dit l’élue. Dans son ex-camp, cela a suscité des inimitiés. Pas de quoi la faire regretter : “J’ai quitté E.E.L.V. en profond désaccord avec les choix d’alliance et de stratégie politique. Les élections régionales m’ont conforté dans l’idée de par- tir : en ne voulant pas d’allian- ce avec le P.S., le risque F.N. était là. Cela m’a fait un choc. Com- battre le F.N., c’est dans mon A.D.N.” explique l’élue bisonti- ne. Lemême scénario semble se pro- filer pour la présidentielle. Pour ce qui est des législatives,E.E.L.V. “n’a pas encore tranché. La déci- sion de s’allier ou non sera pri- se fin novembre au niveau natio- nal, régional, local” déclare ClaudeMercier, co-secrétaire du groupe local. Pas sûr donc qu’un logo E.E.L.V. soit apposé à côté du P.S. sur les affiches de cam- pagne. Catherine Thiébaut semble loin du calcul politique mais doit aujourd’hui trouver sa place. Plus “verte” et pas encore “rose” socialiste,“ c’est effectivement une situation inconfortable, admet- elle. Pour faire évoluer les lignes, il faut nouer des alliances avec les partis en place. Je suis tou-

la Ville de Besançon, présiden- te du Sybert, ne regrette nulle- ment son choix d’avoir claqué la porte du parti qui lui a mis le pied à l’étrier.Désormaismembre du groupe d’élus majoritaires sous l’étiquette “société civile”, elle reste droite dans ses bottes : “Lorsque l’on est plus en phase, on peut s’en aller. J’ai donc choi- si de partir. Pour la question des indemnités, c’est normal de mon-

Catherine Thiébaut ne renie pas ses valeurs écologistes mais a claqué la porte d’E.E.L.V.

pénétré dans la populationmais elles ne sont plus suffisantes pour construire la fédération écolo- giste. Les gens nous disent de ne pas lâcher.” L’écologiste convaincu qu’il est a lancé une initiative citoyenne à Besançon nommée E.D.G.E., pour Espace de dialogue des gauches écologistes.Tous les jeu- dis soir, ce lieu d’échange réunit des citoyens pour répondre à cet- te interrogation : “Sur quelle question s’oppose-t-on vraiment ? Où y a-t-il “dissensus”, consen- sus ?” E.E.L.V. n’est pas qu’un parti fait de tacticiens courant après des postes. C’est un lanceur d’alerte. Les débats des primaires l’ont rappelé : les écolos ont des idées soi-disant géniales…Aux électeurs de les comprendre. n E.Ch.

tiquer le manque d’ambition en matière de pistes cyclables. Anthony Poulin pourrait récu- pérer sa délégation. Ceci sous l’œil d’Anne Vignot, adjointe à l’environnement, présidente du groupe vert composé de 9 élus (dont 5 sont encartés) : “Notre groupe d’élus est composite avec des positions qui peuvent paraître discordantes mais qui ouvrent le débat.J’aimerais que l’on regar- de autant à la loupe les autres partis. Nous avons une totale transparence” dit-elle. Les derniers résultats aux élec- tions régionales, mauvais, ont laissé des traces. “Nous sommes dans une phase de reconstruc- tion, admet ClaudeMercier, por- te-parole. Ce n’est pas qu’une vaguelette qui nous a atteints, mais cela valide le fait que les idées écologistes, sociales, ont

“Nous sommes dans une phase de reconstruc- tion.”

municipale délé- guée en charge des modes de dépla- cements doux) a quitté le conseil municipal pour raison personnel- le (elle déménage) mais n’a pas man- qué de tacler le P.S. en envoyant un mail pour cri-

Anne Vignot, présidente du groupe vert à Besançon et Claude Mercier (co-secrétaire du parti).

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