La Presse Bisontine 181 - Novembre 2016

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 181 - Novembre 2016

Montfaucon”. Une réunion publique pourrait se tenir avant la fin d’année. “On veut construire ici alors que le lotis- sement de la Machotte (en bas du vil- lage) n’est pas encore rempli !” ajoute un opposant. Pour F.N.E., tout doit être revu : “Il faut des études d’impact sur la biodi- versité, sur les problèmes d’alimenta- tion en eau” réclame Gilles Benest, pré- sident de F.N.E. Doubs. “Nous sommes déterminés à nous battre” conclut un Montfalconais. À Montfaucon, la divi- sion va laisser place à l’action… n E.Ch. Crédit Mutuel se veut constructive L e C.M.-C.I.C., filiale immobilière du Crédit Mutuel, pourrait légalement engager les travaux. Elle n’ira pas à l’af- frontement. Une réunion est prévue le 23 novembre avec la mairie. “Nous avons engagé des études complé- mentaires Natura 2000 (pour la partie haute) et nous attendons les résultats. Pour l’instant, nous envisageons de dif- férer les travaux sur cette partie” , indique Philippe Lartaud, en charge du déve- loppement foncier. Les terrains, selon lui, attirent déjà des investisseurs. 41 parcelles seront créées pour la partie basse pour un prix avoisinant les 126 euros du m 2 . Le choix du construc- teur sera libre et l’urbanisation maîtri- sée promet l’aménageur. De quoi ras- surer les opposants ? n Du côté de l’aménageur La filiale du

MONTFAUCON Polémique autour d’un projet immobilier

Le futur lotissement source de dissensions Parce qu’il devrait être installé à proximité d’une zone naturelle protégée, un lotissement soulève des tensions à Montfaucon. Un collectif s’y oppose.

D ivisions àMontfaucon. Une par- tie de la population s’élève contre un nouveau lotissement (privé) destiné à accueillir des maisons individuelles, et quelques bâti- ments collectifs. Non pas que ces habi- tants ne veuillent pas de nouveaux voisins, mais, au regard du périmètre choisi, ils s’interrogent. Les réponses qu’ils ont eues de la mairie sont laco- niques (lire par ailleurs). “Dans le rap-

port du prochain conseil municipal, il a même été demandé aux élus de ne pas évoquer ce sujet. C’est inconcevable. On se croirait en autocratie” s’insurge un habitant. Ambiance ! Derrière son étiquette de bourg où seuls médecins et avocats pourraient résider, au regard des prix de l’immo- bilier, Montfaucon dispose d’atouts environnementaux. Le maire Pierre Contoz, troisième mandat à son actif,

Le collectif non loin du terrain qui devrait accueillir le lotissement. Par beau temps, on aperçoit les Alpes.

s’était d’ailleurs battu pour classer un bois situé sous le relais en zone Natu- ra 2000. Aujourd’hui, revirement de situation. “C’est une aberration car un de ces terrains est une pelouse sèche contenant une orchidée rare : la spi- ranthe d’automne” dit un environne- mentaliste. Le béton devrait côtoyer les pelouses sèches et pies-grièches. Forcément, cela ne passe pas pour France Nature environnement Doubs venu en renfort. Le réseau a déposé un recours gracieux contre le permis d’aménager. Il devrait être classé sans suite car il n’a pas été transmis au C.M.-C.I.C., l’aménageur. “80 maisons ici (N.D.L.R. : ce sera plutôt 60), c’est un séisme, ne serait-ce que pour les équipements publics qu’il faut repen- ser” déplore un riverain. “Que l’on res- pecte nos droits. Changer une straté- gie politique suivie pendant 15 ans, on ne comprend pas. Et 11 mois sans aucu-

ne communication, c’est beaucoup” poursuit un autre. Le conseil municipal a validé le pro- jet de lotissement à l’unanimité pour deux zones de 32 600 m 2 et 5 344 m 2 , soit environ 4,5 hectares au total, au niveau du chemin du Mont. Le dépôt de permis d’aménager a été déposé et

Du côté du maire Le maire fait amende honorable et concède un geste E n trois mandats, jamais Pierre Contoz, maire du village, n’a fait face à une tel- le levée de boucliers. Touché par cette ambiance délétère, il s’explique. “Il n’y avait aucune volonté de cacher ce projet. Sans doute ai-je été trop formaliste, mal- adroit. Je fais amende honorable. La loi m’interdit de communiquer sur ce projet, qui je le rappelle, est privé. D’ailleurs, il date de janvier 2001, sous une ancienne municipalité. Il s’agit de terrains familiaux dont les propriétaires veulent installer leurs enfants par exemple. Aujourd’hui, je n’ai plus qu’un objectif : ne pas aller au bout de l’urbanisation, pour la partie haute du lotissement, pour un retour de la sérénité. Si habitants il y a, ce ne sera pas avant fin 2018.” n

accepté le 27 mai der- nier. L’aménageur pour- rait légalement lancer les travaux, mais il dili- gente des études com- plémentaires (lire le zoom). “Si nous n’avions pas mis notre grain de sable dans cet engrena- ge huilé, tout serait fice- lé” déplore un autre habitant, membre du “collectif pour la sauve- garde de la biodiversi- té et du paysage de

“11 mois sans com- munication.”

XUAE NOUV

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