La Presse Bisontine 181 - Novembre 2016

BESANÇON

17 La Presse Bisontine n° 181 - Novembre 2016

ASSOCIATIONS

Subventions

Moins pour les gros, autant pour les petits Les subventions aux associations sportives bisontines sont - toujours - source de commentaires. Qui gagne, qui perd ? Pour l’élite : 85 000 euros de moins.

1 1 339 euros de subven- tions de la ville en 2015 pour le club de handball de Palente, 9 176 euros en 2016, soit une baisse de 2 163 euros. 1 974 euros pour le P.S.B. tennis de table (- 10 euros par rapport à 2015), 660 euros pour l’Étrier Bison- tin (- 221 euros), 2 556 euros pour le P.K.A. Karaté (+ 1 139 euros), 6 248 euros (+ 811 euros) pour la gymSaint- Claude et 820 euros (+ 717) pour le club d’Ultimate… Ces exemples pourraient être mul- tipliés 101 autres fois comme le nombre de clubs ou associations sportives qui bénéficient cette année d’une subvention au titre du sport amateurs à Besançon. La diversité du sport bisontin est là. Abdel Ghezali, adjoint aux sports, l’a bien compris. Comme il le fait depuis son arri- vée à ce poste, il tient un dis- cours de vérité aux clubs en annonçant une baisse des sub- sides versées par la Ville. Cer- tains le mesurent déjà. Mais contrairement aux années pas-

sées où l’argent du contribuable a déjà renfloué les caisses des clubs élites au bord de la déri- ve, Abdel Ghezali choisit de tailler dans le sport d’élite pour moins impacter les “petits” clubs que les bénévoles s’échinent à faire fonctionner. Un choix poli- tique. “Prendre par exemple 300 euros à un petit club, c’est énorme. C’est l’envoyer dans le mur d’autant que les bénévoles font un travail remarquable notamment au niveau social, en

le travail fait sur le territoire” explique l’élu. D’ailleurs, une prime est versée à ceux qui par- ticipent aux animations comme Vital’été. Au total, 254 149 euros sont ver- sés au sport amateur bisontin (+ 1 100 euros, comparé à 2015) cette année. À noter la disparition du Franche-Comté Judo (liquida- tion) qui percevait 49 000 euros au titre de la subvention aux clubs de haut niveau - sports individuels. Pour cette enve- loppe-là qui concerne l’Amica- le cycliste (28 000 euros perçus soit - 1 000 euros), le club de tri- athlon (4 000 euros, même som- me), la Française (18 000 euros, - 2 000 euros), l’Alliance Nata- tion (26 000 euros, - 1 000 euros), Doubs Sud Athlétisme (23 000 euros, - 1 000 euros), Besançon verse 199 000 euros, budget en baisse de 38 500 euros. La Ville cherche donc des éco- nomies. Les “gros” clubs en pâtis- sent largement : ainsi le Racing Besançon (foot - C.F.A. 2) est celui qui perd en pourcentage

Abdel Ghezali (à droite), pour la ville, Jean-Yves Pralon, pour l’agglo, regardent vers un même objectif : faire du sport de haut niveau une compétence agglo.

le plus avec une baisse de 20 000 euros de subventions. “85 000 euros ont été repris au sport d’élite. L’E.S.B.-F. a égale- ment perdu 20 000 euros (sur 390 000 euros), le G.B.D.H. éga- lement (380 000 euros de sub- ventions)” confie l’adjoint, qui assume. “Cette baisse de 20 % de sub- ventions représente une perte de chiffre d’affaires de 4 %” calcu- le Philippe Pichery, président du Racing. Cette baisse était annoncée mais elle est très impor- tante au regard des deux équipes de jeunes qui sont montées au niveau national” poursuit-il.

L’équilibre financier n’est pas remis en cause pour le Racing mais l’association doit chercher de nouveaux partenaires pour équilibrer le budget. Concernant le projet de fusion avec le B.F.C., club du même niveau, c’est encore prématuré même si la ville pousse comme elle fait pour le basket (avec le BesAc et le B.B.C.). Quant à la question de la reprise de la com- pétence “sports” de haut niveau par la C.A.G.B., les tractations avancent. “Nous sommes en dis- cussion avec Jean-Yves Pralon, vice-président” confie l’adjoint aux sports. Les autres communes

pourraient apporter leur aide financière aux grands clubs et aux installations sportives “uti- lisées par tous les Grands Bison- tins” rappelle la ville qui dépen- se 5 millions d’euros par an en frais de personnel pour ouvrir, nettoyer, garder les gymnases et terrains bisontins dont l’ac- cès est gratuit. Prochains dossiers : une salle d’escalade (Saint-Claude) et le fameux anneau cycliste.À noter la création d’un nouveau ter- rain synthétique à la Malcom- be pour septembre 2017. n

encadrement. Je prends l’exemple du P.S.B. Foot : il touche 15 600 euros alors qu’il y a 500 licenciés et 32 éducateurs diplô- més. Il faudra réfléchir pour les aider, comme le basket et d’autres, car ils font un vrai travail auprès des jeunes. Il faut regarder l’aspect sportif et

Les “gros” clubs en pâtissent largement.

E.Ch.

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