La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

ÉCONOMIE 40

La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

BESANÇON Zone Lafayette Bertrand Baverel a repris le volant de l’entreprise F.C.T.S. Il succède à Chantale Rochat qui avait fait de Franche-Comté Trans- ports Services un des principaux acteurs régionaux dans le transport de béton. L’entreprise emploie une cinquantaine de salariés.

E n rachetant l’entrepri- se F.C.T.S., Bertrand Baverel accomplit en quelque sorte un idéal qui le motive depuis des années : devenir patron d’une belle P.M.E. régionale. Quelques mois après la reprise, il ne regret- te aucunement cette prise de risque. “Je me sens très bien aux commandes de cette belle entre- prise” sourit-il. Avant d’accomplir son rêve d’en- trepreneur, le Bisontin Bertrand Baverel a cumulé quelques expé- riences professionnelles bien utiles aujourd’hui à ses nouvelles fonctions de chef d’entreprise. Ce technicien et commercial de formation a fait ses armes dans une grosse P.M.E. alsacienne spécialisée dans la vente dematé- riel électronique, avant de décou- vrir lemonde de l’ingénierie dans un grand groupe. “Comme j’avais des responsabilités importantes au sein de ce groupe, c’est là que j’ai commencé à me dire : pour- quoi je ne deviendrais pas entre- preneur moi-même.” Revenu sur Besançon pour des

commerce du Doubs avec Chan- tale Rochat, dirigeante de F.C.T.S., qui décidera de son des- tin. “On a échangé plusieurs fois ensemble.Tout ce qu’elleme disait de son entreprise me plaisait : la typologie de l’activité, la taille de l’entreprise, les marchés…On s’est mis d’accord sur le princi- pe d’une reprise et le protocole a été signé en début d’année. De grands groupes étaient intéres- sés pour reprendre F.C.T.S.,mais Chantale Rochat a mis un point d’honneur, et je lui en suis recon- naissant, de vendre à un indé- pendant. C’était une fierté pour elle” explique Bertrand Bave- rel. La société F.C.T.S. est position- née sur une petite niche : “Nous louons des camions malaxeurs avec chauffeurs. Nos clients sont des groupes ou des indépendants qui ont besoin de transporter du béton, ils nous sous-traitent la prestation de livraison” résume le nouveau patron.Avec une cin- quantaine de camions, la flotte de F.C.T.S. sillonne les chantiers du quart Nord-Est de la Fran-

raisons familiales, Bertrand Baverel a vécu sa première expé- rience de chef d’entreprise en reprenant, en 2007, la société Technostore alors basée à Éco- le-Valentin. Il développera pen- dant quelques années le chiffre d’affaires de cette petite P.M.E. qui sera rachetée en 2014 par le groupe Moyse (qui la rebap- tiseraMoyse Côté Sud). “Je sou- haitais repartir dans une acti- vité en lien avec les professionnels, faire duB to B, avec un peumoins

Bertrand Baverel, repreneur de l’entreprise F.C.T.S. dont le siège social est installé sur la zone Lafayette à Besançon.

de commercial et un peu plus de pilotage d’entre- prise” dit-il. Il active alors toutes ses antennes : Centre des jeunes dirigeants auquel il appar- tient, Réseau Entreprendre, avocats, ban- quiers…Et c’est une rencontre fortuite à la Chambre de

exercices entre 3 et 4 millions d’euros. L’année 2016 a redé- marré plutôt mieux avec quelques beaux chantiers régio- naux comme le nouveau stade de Dijon ou un nouvel hôpital à Strasbourg parmi les gros chan- tiers. “En Haute-Marne et en Haute-Saône, nous démarrons également de nombreux chan- tiers éoliens. Sachant qu’une pla- teforme éolienne demande 500m 3 de béton, ça fait quelques rota- tions de camions à raison de 5 à 6 m 3 de béton par camion. Ce sont des chantiers intéressants

ce. “Nous avons une cinquan- taine de camions. 80 % de la flot- te est affectée à l’année chez nos clients, 20 % mis à la disposi- tion de nos clients à la deman- de. Cette forme d’organisation offre une grande souplesse, qua- siment unique sur le marché” ajoute M. Baverel. Cette hyper-spécialisation de l’entreprise bisontine lui per- met d’être concurrentielle dans un marché du bâtiment et des T.P. pour le moins malmené ces dernières années, avec un chiffre d’affaires qui oscille selon les

pour nous. Pour cette année 2016, nous sommes sur une base de 10 % de croissance.” La priorité du nouveau patron de F.C.T.S. est d’abord de stabi- liser les choses en maintenant l’effectif. “On avance avec pru- dence et, sans griller les étapes, pourquoi pas un jour faire de la croissance externe en reprenant une autre entreprise” note Ber- trand Baverel. Pour cette repri- se d’entreprise, le dirigeant a été lauréat du Réseau Entre- prendre. n J.-F.H.

“Nous sommes sur une base de 10 % de croissance.”

GA À VOS PROJETS OUP DE POUC C

E

GNEZ 1 500 AR P OFFERTS

Jouez sur le salon !

UNE ORGANIS

NIOAT

Made with FlippingBook - Online magazine maker