La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

LE GRAND BESANCON

La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

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LA CHEVILLOTTE

Sur le green À 94 ans, il a gardé tout son swing C’est peut-être le secret pour conserver

communément admise que le golf serait réservé à quelques privilégiés. Lui fait partie des habitués et même des instigateurs de ce parc de jeu de 200 hectares, étant ami de longue date de son créateur, Stéphane Boullier. “C’était un businessman têtu” , se souvient- il. “Ses homologues américains déplorant ne pas avoir de golf à Besançon, il avait survolé les alentours en petit avion et avait contacté l’architecte anglais Fenn, pour faire les plans.” Les tra- vaux vont durer près de 5 ans. En attendant son ouverture, Jean Degueurce se rendait à

Prunevelle avec un groupe d’amis. Entre autres sports, il a aussi pratiqué l’aviron, le kayak, le canoë, le tennis ou le ski et fait encore de la marche depuis Montfaucon où il habite. “J’ai toujours essayé d’équilibrer ma vie entre activité physique et intel- lectuelle.” Jean a été très tôt séduit par le golf. “Lorsque j’avais 13-14 ans, mes parents m’envoyaient en Angleterre pour perfectionner mon anglais et j’ai vu des joueurs là-bas.” Il a véritablement com- mencé à 35 ans et s’est mis à y jouer régulièrement. Aujour- d’hui, il y vient encore 4 à 5 fois

jeunesse et santé : pratiquer le golf régulièrement. Pour Jean Degueurce, ancien avocat bisontin, c’est en tout cas avant tout un plaisir !

I l est devenu une figure du golf club de Besançon, situé à La Chevillotte. Pas une per- sonne ne s’arrête sans le saluer, comme tous les golfeurs entre eux d’ailleurs. Car, ici on est dans une grande famille et le domaine de La Chevillotte

marque les esprits par sa convi- vialité. “Il se trouve toujours quel- qu’un pour jouer avec vous” , assu- re Jean qui y voit un bel exemple de “camaraderie”. “Tout le mon- de se connaît et il y a un vrai brassage des gens” , poursuit-il, s’inscrivant en faux contre l’idée

Ce nonagénaire actif, qui fêtera ses 95 ans en janvier, a transmis la fièvre du golf à ses trois enfants qui y jouent régulièrement comme lui.

par semaine avec ou sans son épouse. Il avoue amusé ne plus faire le parcours de 18 trous à pied, “sinon il me faudrait au moins un jour pour m’en remettre !” Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un très beau swing et de se distin- guer parmi les seniors, sans nous l’avouer par modestie, estimant

simplement cet homme, qui a trouvé dans le texte d’un ano- nyme sur la jeunesse, “sa bible depuis les années quatre-vingt.” Il y est dit notamment que : “jeu- ne est celui qui s’étonne et s’émer- veille. Il demande comme l’en- fant insatiable : et après ?” Une philosophie que l’on retrou- ve en JeanDegueurce, dont l’état d’esprit est salué au club. “Le golf, c’est surtout une école du vivre ensemble.À cet égard, il est un exemple d’urbanité, de tolé- rance et d’humanisme” , souligne Jean-Louis Bloch, le président du golf-club de Besançon. Et Jean d’inciter le plus grand nombre et surtout les retraités à pratiquer ce sport. “Il fait tra- vailler tous les muscles sans être trop intensif et n’a aucun effet néfaste sur le cœur.” n S.G.

avoir toujours été “très moyen au golf mais persévé- rant.” Il partici- pait pourtant à diverses compéti- tions et était bien classé. “J’ai la chance de n’avoir aucune invalidité majeu- re, il serait stupi- de que je n’en pro- fite pas” , reconnaît

Une école du vivre ensemble.

Initiation possible dès 6 ans L’ école de golf de Besançon accueille les jeunes golfeurs à partir de 8 ans, tous les mercredis et samedis (hors vacances scolaires), selon leur âge et leur niveau. Du baby golf est aussi organisé le dimanche matin, dès 6 ans. C’est Alexandre Balicki, ancien joueur professionnel et plusieurs fois champion de France des enseignants, qui anime ces cours pour un coût annuel de 240 euros avec prêt du matériel. L’école compte envi- ron 70 enfants inscrits. Renseignements au 03 81 55 73 54. n

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