La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

Succès pour la première de “Livres dans la Boucle”

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’ac- tualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Cuisine centrale, “l’étoilée” des écoliers

Impuissance Le drame industriel et humain qui se noue actuellement autour du dossier Alstom est révélateur de l’impuissance croissante de la sphère politique. Aucune motion - un outil devenu ridicule - aucune postu- re indignée (du Premier ministre au mai- re de Besançon, du président de la Répu- blique à la présidente de Région) ne peut influer le moindre du monde sur la déci- sion d’un conseil d’administration qui, un jour ou l’autre, finira de toute façon par vaincre. L’État a beau posséder 20 % du capital du fabricant de matériel ferroviai- re, il ne pèse rien par rapport aux action- naires privés qui raisonnent, avant tout, sur des règles financières basées sur la rentabilité. Doit-on vouer aux gémonies les dirigeants d’Alstom ? Sur le plan du cynisme avec lequel ils jouent sur le moral des salariés, certainement. Sur le plan de la stratégie industrielle, sans doute pas. Pourquoi Alstom, fleuron historique du Nord Franche-Comté est-il sur la sel- lette ? Parce que dans la compétition internationale à laquelle se livrent aujour- d’hui les grands groupes industriels, la France a un train de retard. La compéti- tivité des entreprises françaises sera à la traîne tant que persistera ce système suicidaire qui consiste à écraser les entre- prises de charges diverses. Le taux de charges dépasse en France les 50 % tan- dis que l’Allemagne (le modèle de tant de nos dirigeants) les a limitées à 19 %. Ainsi en France pour qu’un salarié dis- pose de 100 euros nets de pouvoir d’achat, son employeur aura versé, toutes charges cumulées, 235 euros ! À l’inverse, un pays comme le Danemark est celui où la pression fiscale sur les entreprises est la plus légère d’Europe, et c’est en même temps le seul pays (avec la Suisse) à pouvoir se targuer d’avoir atteint le plein- emploi. Cherchez l’erreur… Comment Alstom peut-il ainsi lutter contre son homo- logue d’outre-Rhin Vossloh ? La pression quemet en cemoment l’État sur la S.N.C.F. pour qu’elle revoie sa copie sur de pro- chains dossiers (R.E.R. parisien…) est juste dénuée de sens. Si la société de transport décide de se tourner à nouveau vers Alstom, c’est le constructeur espa- gnol C.A.F. (bien connu des Bisontins pour avoir livré leur tramway) qui renon- cera à la création sur ses sites français de plusieurs centaines d’emploi. Au final, le résultat sera le même. Ce qu’il faut changer, ce ne sont pas les règles de la concurrence européenne ou instaurer on ne sait quel patriotisme économique, cet- te idée farfelue qui se fracasse contre les lois du marché, mais bien le système social et fiscal français. Si la sphère poli- tique a perdu toute sa capacité de déci- sion et d’influence, elle garde encore le pouvoir de changer son système social et fiscal. Encore faut-il qu’il lui reste un brin de courage. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : L.P.B., Carrefour Property, C.R.E.D.-Le Parisien Économie, A. Derreumaux, O. Ventron. Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER

J eudi 18 septembre, au menu des 5 000 écoliers bisontins déjeunant dans les 65 cantines, c’était pâté en croûte Richelieu en entrée, suivi d’un soufflé de brochet sau- ce bisque de homard, une julienne de légumes et un chou à la crème vanille. Cela donne l’eau à la bouche. Il faut dire que le menu, prépa- ré par une diététicienne, tombait lors de la semaine du “goût”. Et dites-vous que ce menu préparé à la cuisine municipale “Les Petits plats” située rue Albert-Thomas a été réali- sée de A à Z par les cuisiniers bisontins avec des produits souvent locaux. 40 % des achats le sont pour les produits bio ou courts. Tout ceci livré en liaison chaude dans les 65 res- taurants scolaires et 15 crèches, c’est-à-dire que les plats chauds sont livrés le jour de leur consommation. Si la cuisine centrale a défrayé la chronique suite aux malfaçons liées aux travaux, tout ceci est aujourd’hui du passé. L’outil est fonction-

nel pour les 21 cuisiniers qui entament leur journée dès 6 heures Une régie municipale qui fonctionne avec un souci : la maîtrise sanitai- re et la qualité des repas. Les produits laitiers viennent de l’E.N.I.L. de Mamirolle, les viandes fraîches arrivent des circuits courts, le pain semi-complet à la farine bio franc-comtoise vient de Saint-Vit. “Pour quelques enfants, ce repas sera l’un des seuls équilibrés de la jour- née. Nous nous devons de poursuivre dans cette voie de la qualité” évoque le maire Jean- Louis Fousseret venu, avec l’adjoint à l’Édu- cation Yves-Michel Dahoui, tester et goûter les plats. Le coût d’un repas est de 8 euros pour la Ville de Besançon. Un Bisontin le paie- ra entre 1,50 et 4,50 euros selon le taux d’ef- fort, un extra-Bisontin 6,20 euros. Claudine Caulet, élue E.E.L.V. en charge de la restau- ration scolaire incite également “à limiter le gaspillage alimentaire.” Dans leurs assiettes, les “petits” Bisontins n’ont que du bon. ■

Avec près de 22 000 visiteurs comptabilisés sur l’en- semble du week-end, “Livres dans la Boucle” a rencon- tré un beau succès populaire pour sa première édition.

L a première édition du salon littéraire “Livres dans la Boucle”, né sur les cendres encore fumantes des “Mots Doubs”, a été un succès. “Entre 21 000 et 22 000 visiteurs, dont 8 900 le samedi et plus de 10 000 le dimanche. Les librai- ries ont également fait le plein le vendredi. Au total, nous avons enregistré environ 18 000 entrées sous la structure Marché-Beaux arts, et 3 000 sur les autres sites. On peut parler de succès et la plupart des retours, des écri- vains comme des visiteurs, ont été près positifs” se félicite Denis Lazzarotto, le responsable de l’événementiel à la Ville de Besançon. La pluie du week- end n’a pas empêché les amou- reux du livre de se déplacer. L’aménagement des locaux sur le parking Marché-Beaux arts était réussi, sans doute plus chaleureux encore que le cha- piteau des Mors Doubs à la Gare

d’Eau (et la boue en moins…). C’est sûr, il y aura donc bien une suite à “Livres en Boucle”. “La date est d’ores et déjà blo- quée, ce sera à nouveau le troi- sième week-end de septembre. Après, reste à savoir si on l’or- ganise sur trois jours ou sur deux jours” note M. Lazzarotto. Reste une inconnue à trancher : où se déroulera cette seconde édition ? Pour la première, le salon s’est installé dans les anciens locaux Monoprix, prê- tés par le Crédit Agricole de Franche-Comté qui y installe actuellement ses locaux provi- soires dans le cadre des pro- chains travaux de son siège social de la rue Cusenier. “Nous avons lancé la réflexion sur le futur emplacement.” Des pistes ont été étudiées comme la cour d’honneur du quartier militaire Ruty ou encore le parking Cha- mars, cette seconde option tenant la corde. ■

Les cuisiniers pèsent les pommes qui seront

transformées en compote.

Bois d’Aglans : la mairie satisfait les chasseurs bisontins

L’ accès au bois d’Aglans, propriété de Besançon (mais situé à La Vèze) leur était interdit depuis l’an dernier. La faute à un problème administratif et un différend avec quelques chasseurs de La Vèze. Depuis dimanche 11 septembre, la cen- taine de chasseurs bisontin peut à nou- veau traquer les 198 hectares de ce bois situé à proximité de l’aérodrome de La Vèze et de la route menant à Mérey-sous- Montrond. La particularité de cette forêt privée bisontine est d’être située sur un territoire extérieur (La Vèze). Les chas- seurs de ce village réclamaient le droit de chasse. La Ville de Besançon via son adjoin- te chargée des espaces verts et de la forêt Anne Vignot a finalement tranché : “Je ne voulais pas que ce dossier prenne enco- re plus de temps, indique Anne Vignot qui a débloqué le dossier. Les chasseurs de

Besançon peuvent à nouveau chasser là- bas et ceux de La Vèze ont la possibilité de le faire sous la direction de l’A.C.C.A. de Besançon. Les Vézois qui l’acceptent pourront chasser à Besançon.” Jeudi 8 septembre, Patrick Gibey, prési- dent des chasseurs de Besançon, a annon- cé la nouvelle à ses adhérents lors d’une assemblée générale. Quelques chasseurs de La Vèze ont été accueillis par l’asso- ciation bisontine. La convention qui régit le droit de chasse est ratifiée. Le sujet, qui avait fait polémique l’an dernier au point d’être débattu en séance de conseil muni- cipal, semble réglé. ■ Président des chasseurs de Besançon, Patrick Gibey (debout) indique à ses sociétaires que la chasse sur le bois d’Aglans est à nouveau ouverte.

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