La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

19 La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

l Interview

Guerric Chalnot

SIONNELS ET A X PROFES UT A OUVER GIÈNE Y ATÉRIEL D’H S ET PRODUIT M

C’est à l’initiative du conseiller municipal délégué au Commerce de proximité que Besançon accueille les 24 et 25 octobre les premières assises nationales du commerce de proximité. Avec un plateau de choix, et une belle surprise pour les Bisontins. "Le commerce de proximité a de l'avenir"

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L a Presse Bisontine : L’organisa- tion de cette manifestation d’en- vergure nationale, voire interna- tionale, est une première. Comment est née l’idée ?

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Guerric Chalnot : C’est une initiative per- sonnelle qui se base sur le travail mené avec la cellule de proximité que nous avons mis en place sur Besançon. Cet- te initiative a reçu un écho très favo- rable dans toute la France avec des participants qui nous ont assurés de leur venue, comme le président de la fédération nationale des commerçants de France, ou la responsable de la fédé- ration des foires et marchés de Fran- ce par exemple, et même des repré- sentants d’Outre-Mer, du Québec ou d’autres pays d’Europe. L’idée de ces assises nationales est de mettre tous les acteurs du commerce de proximi- té en synergie. Avant même la tenue de ces assises, les retombées sont posi- tives pour Besançon où on a réussi à lever une vraie force de travail autour de cette thématique : les acteurs publics, mais aussi les privés, des chercheurs, des juristes, etc. La secrétaire d’État au Commerce sera également présente. L.P.B. : Quel est l’objectif concret de ces assises ? G.C. : C’est d’abord de mettre à plat l’en- semble des pratiques innovantes du moment en matière de commerce, se

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poser les bonnes questions et appor- ter des réponses concrètes. Le com- merce de proximité, qui représente mine de rien 72 % des emplois dans le commerce, a un réel avenir sous réser- ve que l’on trouve de nouveaux leviers pour favoriser les implantations et pro- téger les commerçants. En termes de déplacements notamment, on se retour- nera de plus en plus vers le commer- ce de proximité. La consommation de quartier, c’est aussi la traçabilité et le lien social. À travers ces assises, l’idée est vraiment de remettre au goût du jour ces vertus du commerce de proxi- mité. L.P.B. : Quel est le rôle de la cellule de proxi- mité que vous avez créée à Besançon ? G.C. : Elle existait lors du précédent mandat mais n’était cantonnée qu’à la Z.F.U. de Planoise. J’ai souhaité amé- liorer cet outil en l’élargissant à tou- te la ville. Elle regroupe les acteurs du

commerce (Ville, services de l’État, B.G.E., etc.). Son rôle est notamment de surveiller la vacance des commerces à Besançon et d’aider les porteurs de projets à trouver le meilleur empla- cement au centre ou dans les quar- tiers. Dans le cadre de cette cellule, nous avons développé une cartogra- phie numérique très précise des com- merces de Besançon, un outil unique en France qui nous permet d’être très réactifs. L.P.B. : Ces assises sont réservées aux pro- fessionnels. Vous n’avez pas prévu d’impli- quer les Bisontins et les Grands Bisontins ? G.C. : À l’occasion de ces assises, nous organisons les 22 et 23 octobre, le week-end précédent, un grand mar- ché place Granvelle dans une confi- guration jamais vue à Besançon et avec un contenu inédit. Nous l’avons intitulé “Le grand marché Made in Europe” car il réunira de nombreux

exposants venus de différents pays d’Europe. Ce marché aura également une vraie cohérence visuelle, grâce au travail que nous avons mené avec notre partenaire Vitabri. Cette cohérence préfigure de ce que seront les mar- chés de demain à Besançon, notam- ment le nouveau marché qui sera lan- cé au printemps prochain sur le quartier Rivotte. L.P.B. : Ces assises sont-elles amenées à être reconduites tous les ans ? G.C. : J’espère bien que ce rendez-vous va s’institutionnaliser. Je souhaite- rais que ces assises voyagent, ailleurs en France, et que pourquoi pas, elles reviennent tous les deux ans sur Besan- çon qui pourrait être la tête de pont de cette thématique. Mon souhait ulti- me serait que ces assises deviennent une journée nationale du commerce de proximité. n Propos recueillis par J.-F.H.

Guerric Chalnot, conseil municipal délégué, est à l’initiative de ces assises nationales du commerce de proximité.

Les Samedis piétons pourraient devenir mensuels l Animation Prochaine le 5 novembre

Le président de l’Union des commerçants de Besançon (220 adhérents) adopte la positive attitude. Il sent que le centre-ville bouge avec les projets qui ont fleuri ces derniers temps. “Nous sommes sur une bonne tendance” l Trois questions à… Pierre Bouvier

L’opération commerciale dont une nouvelle édition avait lieu le 17 septembre s’impose dans le calendrier commercial de Besançon. À tel point qu’il pourrait revenir tous les mois.

du mois. Ce projet est à l’étude mais il y a une donnée relativement nou- velle que l’on doit prendre en comp- te, c’est la sécurité. Les discussions sont donc en cours avec les services de la préfecture” indique Jean-Fran- çois Lepin, le directeur de l’Office du commerce. Le prochain Samedi piéton est pro- grammé le 5 novembre. “Nous fête- rons à cette occasion le premier anni- versaire des nouvelles enseignes comme L’Intranquille et de l’ouverture des Passages Pasteur. ” n J.-F.H.

L a Presse Bisontine : Comment se por- te le commerce de centre-ville à Besan- çon ? Pierre Bouvier : On a passé un bel été avec du monde en ville. J’ai le senti- ment que des touristes ont laissé de côté les très grandes villes pour les raisons de sécurité et se sont rabat- tus sur des villes comme Besançon. Il y a eu du trafic et les gens de pas-

d’affaires des commerces ? P.B. : Il est clair que cette opération amène du monde en ville. Ensuite, il ne faut pas être trop impatient et se dire qu’on va faire 30 % de chiffre en plus ces samedis-là. Ce n’est pas le cas. Le principal avantage de cette opération est déjà de montrer aux clients qu’il y a une réelle diversité de commerces au centre-ville et que l’on s’y sent bien. L.P.B. : Le centre-ville de Besançon n’est donc pas aussi moribond qu’on le dit par- fois ? P.B. : J’ai en face de mon magasin un immeuble qui va être entièrement rénové avec 32 nouveaux apparte- ments. Si j’étais un investisseur, est- ce que je mettrais plusieurs millions d’euros dans une rénovation si je pen- sais que le centre-ville est mort ? Est- ce que l’ancien conservatoire aurait été vendu ? Est-ce que les banques auraient soutenu la création d’une librairie comme L’Intranquille ? Si on continue à investir dans cette ville, c’est qu’on sent qu’il y a du potentiel, et notamment sur le plan commer- cial. n Recueilli par J.-F.H.

C ette fois, le temps n’était pas vraiment de la partie. Mais avec la première édition du salon “Livres dans la Boucle” et les journées du patrimoine, il y avait du monde en ville en ce 17 sep- tembre, troisième Samedi piéton de l’année après les éditions des 14 mai et 18 juin dernier. Avec ses tarifs attractifs (le parking à 20 centimes de l’heure, soit 5 heures pour 1 euro seulement, des parkings-relais gra- tuits…), le stationnement n’est plus l’excuse numéro 1 pour ne pas venir en ville. Les animations (jeu-concours, Bezc Kdo, ventes flash…) contribuent aussi à la hausse de la fréquentation. Les Samedis piétons sont visiblement entrés dans les mœurs. L’Office de commerce qui organise la manifes- tation et la Ville ont fait leurs cal- culs : “En termes de passages, il y a entre 30 et 35 % de différentiel entre un samedi classique et un Samedi piéton à la même date une année par rapport à l’autre” assurent les ser- vices de la Ville qui ont procédé à des comptages en mai-juin 2016 par rap- port à mai-juin 2015. Même son de cloche du côté de l’exploitant des par-

kings municipaux : “Entre 10 et 15 % de passages en plus sur les parkings.” Le succès de l’opération amène ses organisateurs à réfléchir à la multi- plication des Samedis piétons à rai- son d’un par mois. “Ce serait par exemple tous les deuxièmes samedis

sage n’ont pas été déçus semble-t-il. Pour ce qui est du commerce propre- ment dit, avec les deux nouvelles loco- motives que sont la librairie L’Intran- quille et les Pas- sages Pasteurs, clai- rement, on voit plus de monde. J’ai rare- ment l’occasion de le dire, mais nous sommes plutôt sur une bonne tendan- ce. L.P.B. : Les Samedis pié- tons sont-ils une bonne opération pour le chiffre

“Il ne faut pas être trop impatient.”

La fréquentation augmenterait sensiblement les jours de Samedis piétons (photo J.-C. Sexe-Ville de Besançon).

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