La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

POLITIQUE

Huit candidats

L’organisation des Primaires de la droite et du centre est un vrai challenge pour Les Républicains du Doubs qui doivent recruter 850 bénévoles pour tenir les bureaux de vote les 20 et 27 novembre. Le compte-à-rebours a commencé. Les Républicains se lancent dans la course aux Primaires

H uit candidats à départager. C’est une grande première pour la droite que de choisir son can- didat à la présidentielle dans le cadre d’une élection primaire. Là où la gauche avait brillamment réussi à

l’automne 2011, la droite veut faire au moins aussi bien. Pour cela, elle a pré- vu un arsenal impressionnant : 85 bureaux de vote dans le Doubs (dont 9 sur la ville de Besançon) et pour gérer le scrutin le jour J (le premier tour a

lieu le 20 novembre et l’éventuel second tour la 27), Les Républicains du Doubs doivent mobiliser dix bénévoles par bureau, soit au total 850 personnes. Autant dire que Michel Vienet, le secré- taire général “perpétuel” des Répu-

Michel Vienet, l’inébranlable secrétaire départemental des Républicains, organise la logistique des Primaires.

blicains du Doubs y passe le plus clair de son temps libre. La formation poli- tique a même embauché une salariée, Karine Lamit, pour entre autres gérer cet inédit travail administratif et logis- tique. Les ambitions de Michel Vienet sont à la hauteur de son engagement : “Nous souhaitons attirer entre 30 000 et 40 000 votants à l’échelle du Doubs. Après tout, on n’est pas plus bêtes que les socialistes, on va bien y arriver !” sourit-il. Pour ce scrutin inédit, aucune procura- tionpossible,uniquement un vote papier avec présence de l’électeur.Tant pis pour les gens hospitalisés ou invalides…Les Républicains ont sans doute une peur bleue du“trafic de procurations”qui rap- pelleraient trop le dramatique épisode Fillon-Copé. Précision : les mineurs qui auraient 18 ans avant le premier tour de laprésidentielle enavril peuvent s’ins- crire sur le site des Primaires de la droi- te pour participer au choix du candidat. Même si on devine aisément pour qui le cœur deMichelVienet balance - c’est un inconditionnel de Nicolas Sarkozy -, il se devra durant cette campagne de gar- der toute sa neutralité. Même chose pour Annie Genevard, présidente de la commission départementale et loca- le d’organisation des primaires. Cette pro-Fillon devra bien se garder de tou- te position partisane. “Nous recevrons

tous les candidats sur un même pied d’égalité” assure M. Vienet. Les premiers comités de soutien ont déjà commencé àœuvrer.Dans le Doubs, Jean-François Copé a pu recevoir le soutien du sénateur Jacques Gros- perrin, Bruno Le Maire celui de laMor- tuacienne Jacqueline Cuenot-Stalder et, plus étonnant, de l’élu bisontin Phi- lippe Gonon. François Fillon, outre Annie Genevard, peut compter sur l’appui du député montbéliardais Mar- cel Bonnot.Alain Juppé dispose d’Alain Loriguet, maire de Thise, comme pou-

lain officiel tandis que Nicolas Sarkozy béné- ficie notamment des encouragements de Valère Nedey. Les autres candidats n’ont pas encore de fan-clubs déclarés. L’obsession ensuite de Michel Vie- net, qui le répète à l’en- vi à ses troupes : “Qu’au soir du 27 novembre, on se ras- semble tous autour du candidat choisi.” Ce n’est peut-être pas le challenge le plus simple à gagner… n

Tant pis pour les gens hospitalisés ou invalides…

Les bureaux de vote dans la première circonscription du Doubs.

Les bureaux de vote dans la deuxième circonscription du Doubs.

J.-F.H.

SÉCURITÉ

Zoom Quid des jeudis soir ? Les premières soirées “d’intégration” étudiantes ou plutôt de “désin- tégration” débutent. Elles font - déjà - craindre le pire au centre-vil- le. Jeudi 8 septembre, soit la première véritable soirée étudiante, de violentes bagarres ont éclaté dont une place de la Révolution à Besançon sans compter le tapage nocturne, les jets de bouteilles… L’an dernier, des compagnies de C.R.S. sécurisaient la Boucle. Ils ne sont plus là. n

Police nationale Arrivée de policiers à Besançon

L e 1er septembre, moment où les bambins entraient dans leur nouvelle salle de classe, douze policiers découvraient le commissariat de la Gare d’Eau à Besançon. Ils resteront là pour plusieurs années. C’est Benoît Desferet,

Le commissariat accueille 12 fonctionnaires. Ils compensent le départ d’autres collègues partis vers d’autres commissariats. Besançon reçoit une attention toute particulière… mais des problèmes persistent.

directeur départemental de la sécurité publique du Doubs (D.D.S.P.) qui a accueilli au total 27 fonctionnaires répartis dans les trois commissariats duDoubs que sont Besançon,Montbéliard et Pontarlier. Outre les 12 affec- tés à Besançon, 13 ont rejoint Montbéliard et 2 Pontarlier. “On compense le départ de policiers partis vers d’autres commissa- riats, ce qui est important car notre département a besoin de remplacement. Besançon a une délinquance affirmée” commen- te le chef des 510 policiers du Doubs. Les “petits” nouveaux dont cer- tains sont gradés sont sur le ter- rain ou rejoignent les bureaux comme le centre d’information et de commandement. Huit adjoints de sécurité arrivent éga- lement en renfort. Tous savent où ils atterrissent. Si Besançon n’est pas Chicago, le D.D.S.P. leur a rappelé que les interventions - à Planoise notamment - sont fréquentes. Venus deMulhouse comme Sabi- ne, de Seine-Saint-Denis,ou enco- re de Chalon-sur-Saône, les poli- ciers ont enregistré et compris

lemessage. “On sait que l’on n’ar- rive pas en terrain conquis” dit l’un d’entre eux. La plupart de ces nouveaux venus sont origi- naires de la région de Besançon. C’est donc un retour au “bercail” après avoir écumé les commis- sariats parisiens. “Ils devront apprendre à connaître le dépar- tement. Il n’y a pas de lieux pro-

au commissariat de Besançon : “Ce sont effectivement des rem- placements. Aujourd’hui, Besan- çon a été reconnue “zone de péni- bilité” alors qu’elle ne l’était pas avant. Nous manquons encore de personnel - comme d’autres commissariats en France – et nous espérons que les nouvelles recrues qui sont aujourd’hui en école de police arrivent très vite. Il faut que cela se débloque.” En termes de chiffres de la délin- quance relevés par l’observatoi- re, les cambriolages sont en bais- se à Besançon alors que les attaques à main armée ont aug- menté ainsi que les violences faites aux personnes. “Pour les cambriolages, plusieurs auteurs de faits ont été appréhendés et incarcérés, expliquant cette bais- se” confirme une source policiè- re. Un travail de longue haleine aumoment où les forces de l’ordre sont sur plusieurs fronts. n E.Ch.

“Besançon a une délinquance affirmée” explique Benoît Desferet (D.D.S.P. - au centre de l’image) qui accueille de nouveaux policiers à la Gare d’Eau.

tégés” pointe Benoît Desferet qui leur demande une attention toute par- ticulière pour “leur” sécurité et celle de leurs collègues. Ces arrivées permet- tront au commis- sariat de fonction- ner “normalement” à l’heure où les équipes sont fati- guées. Confirma- tion auprès de Fabio Cilli, délégué syndical Alliance

Les équipes sont fatiguées.

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