La Presse Bisontine 180 - Octobre 2016

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 180 - Octobre 2016

SANTÉ

Zoom Saône, Les Auxons et Deluz, suivent l’A.S.A.P.A. de Thise B esançon aurait pu choisir l’asso- ciation A.S.A.P.A. (Association Solidarité Amélioration Pouvoir d’Achat), domiciliée à Thise, la première à avoir créé une mutuelle solidaire sous l’impulsion de Pascal Deriot dont l’ini- tiative fait tache d’huile. La mutuelle qu’il a choisie avec trois niveaux de garantie (du moins au plus élevé) a déjà séduit 150 personnes. Les prix et les services sont comparés suite à une analyse réalisée. Le prix des garanties n’a pas augmenté et n’augmentera pas cette année. D’autres communes sont intéressées et rejoindront l’A.S.A.P.A. à l’instar de Deluz, Saône, Les Auxons et Luxeuil- les-Bains. Besançon a bien rencontré cette dernière mais n’a pas donné sui- te. Bizarre… d’autant que cette même ville a envoyé un courrier à toutes les communes de l’Agglo pour leur expli- quer qu’elle s’engageait avec une asso- ciation pour proposer une mutuelle soli- daire. “Je le regrette et je l’ai dit à Jean-Louis Fousseret” dit le maire de Thise qui n’a aucun lien avec l’A.S.A.P.A. sinon que son siège social est installé dans sa commune. Certains y voient un fait politique : Thise est plutôt à droi- te, Besançon à gauche. Seule certitu- de : le social n’est ni de droite, ni de gauche. n

Mutuelle sociale Besançon se met à la mutuelle sociale solidaire Des Bisontins sacrifient leur mutuelle santé pour des raisons financières. Besançon l’avait promis : elle propose, via une association, une complémentaire à moindre prix.

L orsque les fins de mois sont dif- ficiles, ce n’est en général pas les dépenses de santé que l’on privilégie en premier. Plusieurs études prouvent que le passage chez le dentiste ou le spécialiste est repor- té voire annulé. À l’heure où une par- tie de la population bisontine s’ap- pauvrit comme l’ont rappelé les chiffres de l’analyse des besoins sociaux pré- sentés le 15 septembre, beaucoup d’ha- bitants, jeunes ou anciens, sacrifient leur mutuelle pour des raisons finan- cières. Le Centre communal d’action sociale de Besançon a travaillé depuis 2014 sur une solution ouvrant à de nom- breuses personnes ce droit, moyennant un prix modique. La solution a été trou- vée par une mutuelle de groupe pro- posée aux habitants sur 10 niveaux de garantie proposée par l’association A.C.T.I.O.M. (Association d’assurés, action de mutualisation pour le pou- voir d’achat). L’attente semble au rendez-vous : “Sur 37 personnes rencontrées lors des pre- mières journées, 10 n’avaient pas de mutuelle. Les autres ont trouvé des garanties meilleures ou des tarifs plus bas” explique le C.C.A.S. C’est Daniè-

le Dard, première adjointe en charge du social, qui a conduit cette opéra- tion avec ses équipes : “Le maire l’avait rappelé : il ne fallait pas que cette opé- ration coûte un centime à la ville et qu’elle respecte le code des marchés. Si nous pouvons améliorer la santé de nos concitoyens ou améliorer leur pouvoir d’achat, tant mieux !” explique l’élue. Besançon est la première grande vil-

le de plus de 100 000 habitants à faire confian- ce à l’association A.C.T.I.O.M. qui joue le rôle de courtiers en mutuelle. Il est deman- dé 1 euro par contrat (sans compter le prix de la mutuelle mensuelle). En se regroupant, les futurs adhérents obtien- nent des prix et des conditions auxquelles aucun individu, seul, ne peut prétendre. “Les tarifs sont garantis sur deux ans” précise Anne- Catherine Schweitzer qui a piloté le projet. Sur- tout, la ville va pouvoir rencontrer des personnes

“Améliorer le pouvoir d’achat…”

Danièle Dard présente la mutuelle sociale solidaire pour les Bisontins.

qui n’auraient jamais osé pousser les portes d’un C.C.A.S. et voir si elles bénéficient de toutes les aides. “Notre souci est d’aider nos concitoyens à avoir recours aux droits dont ils ont besoin” témoigne Danièle Dard. C’est le cas du non-recours à l’aide à la complé-

mentaire santé. Cette aide financière peu connue (22 % des personnes éli- gibles en ont fait la demande au natio- nal) permettra à des habitants de se soigner à moindre coût. Les rendez- vous se déroulent au C.C.A.S. ou à la Maison des seniors. n

A.S.A.P.A. Thise : asapa.blog4ever.com. Mutuelle : 03 84 52 03 64

Renseignements : Centre communal d’action sociale au 03 91 41 21 21

EN BREF

COMMERCE

Une institution bisontine La Galerie contemporaine a changé de main

A.B.E.O. L’entreprise A.B.E.O. Basée à Rioz, à 15 minutes de Besançon, était un des fournisseurs officiels pour le matériel (agrès de gymnastique notamment) des J.O. de Rio (sans z). La direction de l’entreprise informe représentants du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en vue de la fourniture d’équipements par A.B.E.O.” L’histoire devrait continuer. Formation L’E.C.D.E. (école des cadres de Besançon) basée à Besançon-Palente et Online Formapro s’allient pour les jeunes demandeurs d’emploi. Ils proposent aux étudiants de l’école, la plateforme en ligne Activ’ Emploi, spécialement adaptée à l’alternance. Au 5 septembre, 45 étudiants ont déjà décroché un contrat contre 35 l’an dernier à la même époque. (+ 28 %). Le temps moyen passé par un étudiant pour décrocher un emploi est passé de 3 à 2 mois (+ de 30 % de temps gagné). Renseignements au 03 81 40 30 41. que “des entretiens prometteurs se sont déroulés avec les

Le magasin d’ameublement et de déco haut de gamme de la rue des Granges a été repris par Françoise Marques. Les deux vendeurs “emblématiques” Fabrice et Philippe restent fidèles au poste.

M arie-Claude Beherec, l’ancienne gérante qui entamait sa 39 ème année à la tête de ce magasin devenue une référence de bon goût dans le paysage commercial bisontin, peut serei- nement vaquer à d’autres occu- pations. La Galerie contempo- raine, créée en 1963, reprise parM me Beherec en 1978, ouvre une nouvelle page de sa longue histoire avec l’arrivée aux com- mandes de Fran- çoise Marques.

hasard que cette enseigne était à reprendre. Une opportunité comme celle-là, ça ne se loupe pas ! Mais une des conditions de la reprise et du succès était que les deux employés Philip- pe et Fabrice poursuivent. C’est chose faite. Ainsi, on peut s’ins- crire dans la continuité de ce qui a été construit depuis toutes ces années” se félicite la nou- velle gérante qui a pris ses marques début septembre. Fabrice, fin conseiller vendeur, et Philippe, installateur et tapis- sier-décorateur restent donc tous les deux au service de la clientèle de la Galerie aux côtés de Françoise Marques. Le magasin de 240 m 2 a été entièrement rafraîchi avant sa réouverture et la nouvelle équi- pe est en train de terminer l’aménagement complet des caves dumagasin qui serviront bientôt de show-room pour les marques vendues à la Galerie contemporaine. Des petites nou- veautés comme ces étonnants

Ces étonnants tableaux d’art aborigène.

Cette passionnée de déco et de desi- gn, originaire du Haut-Doubs, ancienne salariée de l’horlogerie suisse, a saisi l’op- portunité de reprendre cette institution du 88, rue des Granges au cours de l’été. “Nous avons appris un peu par

Françoise Marques peut compter sur la fidélité de Fabrice et Philippe les deux vendeurs expérimentés.

tableaux d’art aborigène en provenance directe d’Austra- lie, accrochés aux murs du magasin, ou encore le service de location de chaises pour des événements, viennent complé- ter l’offre de la Galerie contem- poraine qui a construit sa répu- tation sur une offre haut de

gamme, qualitative, en s’ap- puyant sur les plus grandes marques du design. “Nous nous adressons à des clients certes avertis, mais pas forcément tou- jours aisés. Certaines pièces res- tent accessibles au plus grand nombre” tempère la nouvelle propriétaire. C’est le cas pour

quelques marques aux tarifs plus abordables que d’autres, ainsi que pour la boutique de cadeaux attenante au maga- sin principal, qui offre de nom- breuses idées pour tous les bud- gets. n

J.-F.H.

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