La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016 32

BOUCLANS Charles Piquard mis en cause Le maire et son conseil sont prêts à démissionner Bruno Leclert, le maire de Bouclans, ses conseillers et ses adjoints, ont décidés à remettre leur démission au préfet le 4 avril s’il avalise la décision de la C.D.C.I. qui empêche la commune d’intégrer la com’com du Pays de Pierrefontaine-Vercel.

Le soutien de Gonsans et

Elle rejoindrait de fait la com- munauté de communes de Pier- refontaine-Vercel. La deuxième solution pour Bouclans est d’attaquer en justice la décision de la C.D.C.I. T.C. sey-les-Granges sont venus assister à la séance extraordi- naire du conseil municipal de Bouclans. Ils ont apporté leur soutien aux élus avec lesquels ils ont mûri le projet de rejoindre ensemble la communauté de communes du Pays de Pierre- fontaine-Vercel. “Je suis aba- sourdi par la décision de la C.D.C.I. On ne se réjouit pas. Puisque vous montez au front, nous sommes à vos côtés” a déclaré Samuel Girardet, qui espère que lʼavenir sera celui dʼune fusion entre leurs trois communes. “Nous sommes en phase avec vous a ajouté de son côté Jacky Morel. Jʼai assis- té à la C.D.C.I. Lʼintervention de Charles Piquard porte tout le poids du résultat.” Cʼest dit. Naisey-les-Granges Un pour tous, tous pour un ! L e 11 février, Samuel Girar- det le maire de Gonsans et Jacky Morel lemaire de Nai-

L e 5 février, la commission départementale de coopé- ration intercommunale (C.D.C.I.) a refusé à Bou- clans la possibilité de quitter la communauté de communes Vaî- te-Aigremont pour celle de Pier- refontaine-Vercel. Une décision aussi inattendue qu’incompréhensible pour les élus de ce bourg de 1 000 habi- tants. Leur réaction ne s’est pas fait attendre. Le 11 février, le maire, Bruno Leclert, a convo- qué son conseil lors d’une séan- ce exceptionnelle avec un seul point à l’ordre du jour : sa démis- sion. Il a annoncé publiquement qu’il quittera ses fonctions le 4 avril si le préfet avalise le vote de la C.D.C.I. Après un rapide tour de table, ses 14 adjoints et conseillersmunicipaux ont décla- ré qu’ils étaient prêts, eux aus- si, à démissionner. Les élus de Bouclans mettent leur mandat dans la balance dans l’espoir d’inverser le cours des choses. Ils font monter la pression sur les épaules du représentant de

l’État qui aura le dernier mot dans cette affaire. “Ce n’est pas avec plaisir que je quitterai ces fonctions le cas échéant. Mais c’est le seul moyen que j’ai aujour- d’hui d’être entendu” a déclaré Bruno Leclert. Rien de cela ne serait arrivé si la C.D.C.I. avait permis à Bou- clans de rejoindre la com’com du Pays de Pierrefontaine-Ver- cel comme elle a autorisé à le faire Naisey-les-Granges et Gon- sans. Ces trois villages avaient fait le

tembre dernier. Charles Piquard, le président, s’est engagé à res- pecter le libre choix des com- munes. Le 7 décembre, la com- munauté de communes de Pierrefontaine-Vercel a émis à son tour un avis favorable pour accueillir les communes limi- trophes à son territoire” a résu- mé Bruno Leclert devant son conseil. Malgré cela, seuls Nai- sey-les-Granges et Gonsans ont obtenu un bon de sortie. À qui la faute ? Pour les élus de Bouclans, il n’y a pas de doute que le responsable de ce plan- tage est Charles Piquard, mai- re d’Osse et président de la C.C.V.A. Ils prétendent que le 5 février, lors du vote de la C.D.C.I., l’élu a fait volte-face alors qu’il s’était engagé à res- pecter le libre choix des com- munes. “Charles Piquard a pris la parole pour renier tous ses engagements. Il a pris une déci- sion personnelle, votant contre le départ de Bouclans” a déplo- ré Bruno Leclert qui désormais se “voit mal travailler” avecMon-

Bruno Leclert avait rendez-vous avec le préfet vendredi 12 février à 18 heures pour lui faire part de sa décision.

sieur Piquard au sein de la C.C.V.A. où lui-même occupe un siège de vice-président. “Il est malhonnête en parole” a embrayé Paul Piquard, un des adjoints. “Il ne respecte pas les élus” a estimé de son côté Claudine Baud-Pillot, la première adjoin- te. Les critiques ont fusé à l’encontre de Charles Piquard lors de la session extraordinaire à la mai- rie de Bouclans. Un tantinet gêné, l’intéressé réfute malgré tout ces accusations. “J’ai dit que je n’étais pas favorable au départ de Bouclans, mais je ne m’y suis pas opposé” rectifie le président de la communauté de communes Vaîte-Aigremont. Il avoue néanmoins que la déci-

sion de la C.D.C.I. le satisfait. “Le jour de la commission, j’ai expliqué que je trouvais dom- mage pour notre territoire de perdre trois villages. Cela désor- ganise tout un secteur. Bouclans est un centre important vis-à- vis de l’école, du commerce. Il fallait que cette commune reste avec nous. C’est un territoire que j’ai défendu. D’ailleurs je ne vois pas ce que Valdahon peut appor- ter à Bouclans. Bruno Leclert connaissait ma position sur le sujet” rappelle Charles Piquard. Le climat est tendu.Aujourd’hui, Bouclans a une solution pour contourner le vote de la C.D.C.I. Elle consiste à créer une com- mune nouvelle avec Gonsans et Naisey-les-Granges par exemple.

choix de quitter la communauté de communes Vaîte-Aigremont dans le cadre de la réforme terri- toriale. Ils avaient préparé ensemble leur sortie. Rien ne semblait s’y oppo- ser jusqu’au vote du 5 février. “La C.C.V.A. a donné son accord en sep-

“Il est malhonnête en parole.”

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