La Presse Bisontine 173 - Février 2016

La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016

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Point noir 8 000 véhicules par jour en plus Le trafic en hausse de 26 % à hauteur de Micropolis L’ouverture de la voie des Mercureaux a fait bondir le nombre de véhicules qui transitent chaque jour à hauteur de Micropolis. On compte jusqu’à 4 000 véhicules à l’heure !

C’ est l’axe bisontin le plus fréquenté désormais, plus que l’autoroute ! Chaque jour, d’après les plus récents comptages réalisés par les services de la Ville, une moyenne de 38 526 véhi- cules, voitures et poids lourds, passent par le boulevard Ouest de Besançon. Cinq ans auparavant, ils n’étaient “que” 30 651. C’est 26 % de plus entre 2009 et 2014. “Cette hausse spectaculaire

s’explique en grande partie par l’effet Mercureaux. Depuis l’ouverture de cet- te voie en 2010, il y a eu un énorme report de trafic des véhicules qui aupa- ravant empruntaient la côte de Morre et qui désormais passent par là” explique Marie Zéhaf, l’adjointe bisontine à la voirie et aux déplacements.Avant l’ou- verture de la voie des Mercureaux, la côte de Morre était également très fré- quentée par les poids lourds qui repré-

en service du tram. Si les alentours du pont Canot et de l’avenue du 8-Mai sont beaucoup moins engorgés aujour- d’hui, trois points noirs subsistent : l’avenue Gaulard (devant la Cité des arts), la rue Charles-Nodier et le sec- teur de la gare. “Nous sommes en train de regarder pour améliorer les choses indique le service voirie. Mais là, nous travaillons dans la dentelle. Il s’agit de changer le réglage de certains feux, en augmentant de quelques secondes le feu vert.Mais il y a peu de marges.” Ce gen- re de réglage d’horloger a permis d’amé- liorer par exemple la situation rue Cuse- nier à la sortie du parking Marché-Beaux-arts. Entre Beure et Micropolis, ce n’est pas dans la dentelle qu’il faudra procéder. Mais avec les gros moyens. L’envelop- pe de 8 millions d’euros inscrite dans le volet routier du nouveau contrat de plan État Région pour financer les études n’est qu’un amuse-bouche. Le plat de résistance - le financement des travaux - ne devrait pas être valmidé avant 2020. Patience, patience… J.-F.H.

tion avec la D.R.E.A.L. L’arrivée du tram en septembre 2014 n’aurait pas aggravé la situation. Pas plus que les feux piétons devant Micropolis. La sour- ce de la congestion vient bien des deux ronds-points situés au pied des Mer- cureaux. Lamise à deux fois deux voies de la partie Beure-Micropolis avec trai- tement prioritaire des giratoires de Beure paraît donc la solution idéale. Dans une moindre mesure, il serait également nécessaire de requalifier

sentaient près de 13%du trafic.Aujour- d’hui, (presque) plus un seul camion ne l’emprunte. Les petits travaux engagés par l’État pour améliorer les choses à hauteur de Micropolis - élargissement d’une voie, pose de feux tricolores - ne contribue qu’à améliorer la régulation le trafic sans toutefois apporter une solution acceptable. Il suffit de se trouver dans la descente des Mercureaux à 8 heures un lundi matin ou du côté de l’Amitié un vendredi à 17 heures pour s’en rendre compte. En attendant les scénarios pro- posés par les services de l’État, les auto- mobilistes rongent leur frein. “Si les temps de parcours et d’attente sont très longs, ce n’est pas dû au verrou deMicro- polis, mais surtout aux deux ronds- points mal calibrés à Beure. Et de tou- te manière, on peut aussi supposer que si ça circulait un peu mieux au niveau de Micropolis, il y aurait encore plus de trafic…” , notent les services de la Ville qui attendent avec impatience la présentation des différents scénarios. Ces derniers font d’ailleurs partie du groupe de travail qui étudie la ques-

l’échangeur entre la rou- te de Dole et la R.N. 57 doté d’une entrée de voie beaucoup trop courte qui multiplie les risques d’ac- crochages. “L’État regar- de également ce carrefour- là” confirme-t-on à laVille. L’entrée Ouest de Besan- çon est bien celle qui engendre la plus de gênes pour les usagers de la rou- te. D’autres secteurs bisontins sont encore qua- lifiés de points noirs,mal- gré (ou à cause de) lamise

“Ce n’est pas dû au verrou de Micropolis.”

Pas loin de 40 000 véhicules par jour transitent ici. Plus que sur l’autoroute A36.

Congestions en vue dans le quartier Léo-Lagrange Travaux Dès le mois de février Les travaux de construction de la ligne de transport en commun en site propre (T.C.S.P.) devant relier la gare à la Bouloie démarrent début février. Un sérieux goût de bouchons en perspective.

L’échangeur de Saint-Ferjeux sera modifié Circulation Ouest bisontin

S itué à la croisée entre la rou- te de Dole et la R.N. 57, l’échangeur de Saint-Ferjeux est un point névralgique du réseau routier de l’Ouest bisontin. Mais cette infrastructure routière obsolète est entièrement congestionnée par le trafic aux heures de grande affluence. à donner son avis sur les futurs tracés qui englobent l’échangeur de Saint-Ferjeux. Après l’été, la population de Besançon sera invitée

“Ç a risque d’être un peu com- pliqué pour les usagers de la route” avoue l’adjointe bisontine à la voirie Marie Zéhaf. Les réunions se multiplient actuellement avec la C.A.G.B. (qui gère les trans- ports en commun) à l’approche du démarrage des travaux prévu début février pour tenter de trouver les solu- tions les moins pénalisantes autour de ce chantier d’envergure de 15 mil- lions d’euros qui permettra aux bus de relier la gare à la Bouloie en quelques minutes seulement, en dehors du tra- fic automobile sur une voie dédiée. Ces travaux dureront plus de 18 mois, la

nouvelle ligne de bus devant être mise en service “en septembre 2017.” Ce chantier se déroulera par tranches, à commencer par le secteur Léo-Lagran- ge à hauteur du pont de la Gibelotte. “Nous aménagerons un rond-point pro- visoire à hauteur des rues Weiss et de Trépillot pour donner des possibilités de dégagement aux automobilistes” indique le service voirie. La Ville de Besançon mise sur une communication efficace auprès des riverains et des usagers pour limiter les désagréments qui seront, quoi qu’il arrive, inévitables. J.-F.H.

La ligne T.C.S.P. engendrera de grosses perturba- tions pendant les travaux (image C.A.G.B. - Photoco- ptère).

Il sera modifié dans le cadre de la liaison futu- re jusqu’à Beure. Les services techniques de l’État travaillent actuel- lement à la définition de plusieurs scénarios possibles pour les amé- nagements futurs. Au premier semestre 2016, ils seront soumis aux partenaires concernés par cette opération.

“Des tracés, des plans, des vues

L’échangeur de Saint-Ferjeux est un point noir de la circulation à Besançon.

paysa- gères.”

du logement. Ils précisent qu’il ne s’agit en aucun cas d’une enquête publique. “L’idée, en soumettant les tracés à la population, est de lui per- mettre de donner son avis et de tes- ter finalement les scénarios que nous sommes en train de déterminer.”

Après l’été, les scénarios retenus qui englobent l’échangeur de Saint-Fer- jeux seront présentés à la popula- tion. “Il y aura des tracés, des plans, des vues paysagères sur ce qu’il est possible de faire” annoncent les ser- vices de la Direction régionale de l’en- vironnement, de l’aménagement et

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