La Presse Bisontine 173 - Février 2016

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. 40 000 euros de subventions et des questions autour de l’école “2089”

La nouvelle école “digitale” 2089 (privée) soutenue par

L’ école supérieure de com- munication digitale “2089” a ouvert ses portes ses portes en octobre à Témis Besançon. La Presse Bisontine avait alors pré- senté le projet de Stéphane Bon- notte et Hervé Pizon : celui de créer un concept consistant “à travailler le cours avant de venir en cours.” L’école, payante, forme auxmétiers du digital de demain. C’est pro- metteur. Et tendance. Au titre de l’économie, de l’emploi, de l’insertion, la communauté d’agglomération du Grand Besan- çon (C.A.G.B.) proposait lors de son conseil communautaire du 17 décembre dernier une aide au loyer pour cette structure implan- tée à Témis, au rez-de-chaussée de l’entreprise Cryla. L’école a en effet sollicité une aide au loyer dans le cadre du dispositif “Fonds d’intervention économique”. Aux élus, il était proposé d’accorder une aide de 40 824 euros, ce que l’assemblée a voté à la majorité. 6 élus ont voté contre et 24 se sont abstenus, preuve que le sujet

la C.A.G.B. suscite des

Négociations de la dernière chance pour sauver le R.P.I.

interrogations chez certains élus.

n’a pas fait l’unanimité, notam- ment du côté de Marcel Felt, mai- re de Miserey-Salines : “Je suis étonné par les faiblesses de capi- taux propres (4 000 euros) de cet- te société et des loyers importants qu’elle devra supporter.” Les élus communistes ont voté contre la subvention : “Il est hors de ques- tion pour nous de soutenir un pro- jet privé…Mettons déjà de l’argent dans la formation publique” indique Christophe Lime. “C’est votre point de vue” a répondu Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon. L’école a finalement obtenu cette aide. Contrepartie : elle devra conserver sur place l’activité aidée durant trois ans.

Ses responsables n’ont pas sou- haité répondre au débat. L’un des deux co-fondateurs expliquant “qu’il ne s’agit pas de dire public ou privé. Il s’agit de soutenir des initiatives sur le territoire pour que l’écosystème numérique soit plus fort.” Pour exemple, le premier “Cycle start-up et communication” est une formation intensive en un an avec 450 heures d’enseignement. Son coût : 7 589 euros l’année. Le second cursus est le cycle “Communication digitale”. Pour 5 989 euros, les élèves auront droit à un parcours progressif jusqu’à Master 2 avec 400 heures. d’enseignement.

L es parents d’élèves du R.P.I. Larnod-Pugey ont lancé une ultime cam- pagne d’information auprès des habitants de Lar- nod dans l’espoir d’obtenir de la municipalité qu’elle revien- ne sur sa décision de “casser le R.P.I.” (Regroupement péda- gogique intercommunal). Ils voudraient que les élus de Lar- nod “acceptent de reprendre la discussion avec la municipalité de Pugey” afin de mettre un ter- me au contentieux qui oppose les deux communes sur la ques- tion du financement du scolaire et du périscolaire qui se faisait, jusqu’à présent, au prorata du nombre d’élèves scolarisés dans chaque commune. E n mai 2012, La Presse Bisontine consacrait un article lié aux difficultés financières rencontrées par la Mission locale-Espace Jeunes de Besançon. Cette structure qui guide les jeunes de 16 à 25 ans dans leur recherche d’emploi affichait un déficit de 576 000 euros dû - en partie - à une mauvaise gestion de projets. Placée en redressement judiciai- re, elle a obtenu en juin 2013 un plan de continuité d’une durée de 10 ans. 8 licenciements ont été prononcés. Quatre ans plus tard, la Mission locale demeure dans une situa- tion délicate mais relève la tête. C’est la mission que s’est fixée la nouvelle présidente de la struc- ture Sylvie Wanlin (conseillère communautaire déléguée à l’emploi et l’insertion) : “Nous avons dégagé du positif. Actuel- lement, nous possédons 250 000 euros de capitaux. Mon objectif est que la Mission loca- le puisse répondre à des appels à projets et devenir de moins en

Une manière de fonctionner que dénonce actuellement la mairie de Larnod qui paie pour les 102 élèves du village inscrits dans le R.P.I. alors que Pugey paie pour 75 enfants. La municipalité de Larnod veut rétablir l’équilibre en poussant Pugey à augmenter sa participation financière. “En clair, Larnod nous demande de payer pour ses enfants” résumait dans nos colonnes au mois de novembre Frank Laidié, le mai- re de Pugey. Faute d’obtenir gain de cause, la municipalité de Larnod a déci- dé de sortir du R.P.I. et de fonc- tionner seule dès la rentrée pro- chaine, qu’importent les conséquences sur l’organisation des classes dont certaines com- dépendante des subventions socles attribuées par les collec- tivités.” Elle demeure largement dépendante de l’argent public : 280 000 euros étaient alloués par la Région, 28 000 euros par le Département, 590 000 euros par l’État. Son loyer est payé - pour le moment - par le Grand Besan- çon. Face à elle, un défi se dres- se, d’autant que les aides de l’État sont appelées à diminuer. La structure a besoin de soutien dans une période charnière. Au conseil communautaire du Grand Besançon du 17 décembre, un débat est remonté lors du vote d’une sub- vention de 181 000 euros. Phi- lippe Gonon (U.D.I.) a rappelé “une longue histoire qui n’en finit pas.” Selon l’élu d’opposition, “la Mission locale redemande des fonds alors que nous ne sommes pas sûrs de son équilibre finan- cier et de sa pérennité.” Un constat que Gabriel Baulieu, vice- président en charge des finances, ne partage pas : “Nous avons craint le pire. Depuis, un travail

porteraient des triples niveaux. La situation n’est pas acceptable pour la mairie de Pugey qui s’est donnée jusqu’au 15 janvier pour trouver une sortie de crise. Au- delà de cette date, elle engage- ra les “discussions officielles avec les maires des communes d’Arguel, de Fontain, et La Vèze afin d’intégrer le syndicat inter- communal de Fontain-Arguel-La Vèze” écrit Frank Laidié au direc- teur académique. Pugey n’exclut donc pas d’intégrer un autre R.P.I. si aucune solution n’est trouvée avec Larnod car “nous ne pou- vons pas envisager l’avenir de notre école en dehors d’une struc- ture intercommunale.” a été réalisé pour assainir la situa- tion. Je ne dis pas que la partie est gagnée mais il faut l’aider.” Propos que rejoint Dominique Schauss (vice-président en char- ge de l’enseignement) : “Si on ne vote pas cette aide, on retom- be dans l’ornière.” Finalement, une première subvention de 15 000 euros a été votée puis une aide de 181 116 euros au titre du “soutien financier” a été officialisée. 11 élus (pour la plu- part les conseillers municipaux d’opposition de Besançon) ont voté contre, 6 se sont abstenus. La Mission locale a une mission de service public : “Il est tout à fait normal d’être transparent sur les fonds” dit la nouvelle prési- dente qui a pris ce chantier à bras-le-corps. Un nouveau direc- teur a été nommé. Un cabinet a également aidé la structure à mettre en place une comptabili- té analytique dont elle ne dispo- sait pas auparavant. Elle va rechercher d’autres aides. En 2015, 2 848 jeunes ont été suivis par les 43 salariés (29 équi- valents temps plein). Parmi eux, 1 160 ont accédé à un emploi, 393 à un emploi durable. Basée au 10, rue Midol à Besançon, voilà la Mission locale est partie sur de nouveaux rails. À elle d’éviter un mauvais aiguillage.

Mission Locale : après le redressement, l’opération sauvetage

MICROPOLIS BESANÇON SOUS HALL du 19 janvier au 10 mars 2016 Heures d’ouverture Samedi de 14h à 22h - Dimanche de 14h à 19h Mercredi de 14h à 19h Ouverture tous les jours pendant les vacances scolaires (zone A) ENTRÉE ET PARKING GRATUITS

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